BrainStorming : JR Smith mérite-t-il le trophée de meilleur sixième homme ?

Le fantasque arrière serait-il en train de devenir fantastique ? C’est en tout cas ce que pensent les New York Knicks, qui ont eu le plaisir cette saison d’avoir droit à une toute nouvelle version de JR Smith. Plus appliqué, plus travailleur, moins foufou et définitivement plus efficace, Smith est devenu un homme clé dans la rotation de Big Apple. Derrière Carmelo Anthony, le boss c’est lui, et très souvent il répond présent. Au point qu’on commence très sérieusement à l’imaginer être récompensé du trophée du meilleur homme de banc de la saison.
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Le refrain de cette saison du coté de New York, c’était les promesses de se réinventer, afin d’enfin combattre pour le titre. Si Amar’e Stoudemire a réussi à faire évoluer son jeu près du panier, mais se retrouve une nouvelle fois à l’infirmerie, et si Carmelo Anthony a un peu abandonné ses promesses de début de saison (altruisme et défense), JR Smith est bel et bien l’homme qu’il avait promis qu’il serait.
L’arrière de haute voltige et membre du club « je suis un Knick mais j’ai joué à Denver », était jusqu’à maintenant connu et reconnu comme un joueur pour le moins fantasque. Bad boy, tatouages, dérapages médiatiques, et autres frasques, il n’en demeurait pas moins un très bon energizer en sortie de banc. Un dynamiteur qui régale avec la second unit, mais pas forcément un joueur sur qui on peut compter match après match. A l’aube de la saison, on nous avait prédit une version meilleure et plus fiable, et on n’a pas été déçus. Smith est tout simplement le deuxième joueur le plus important de l’effectif, deuxième meilleur scoreur de l’équipe (17.4 pts/m), et n’a de remplaçant que le nom, certainement pas le statut (33 minutes jouées par rencontres).

En plus de son gros apport au scoring, les fans apprécieront sa plus grande implication dans un peu tous les domaines du jeu. Plus de rebonds, plus de passes, plus de défense, le seul point noir demeure ses pourcentages encore assez bas. Seulement 41% de réussite au tir, dont un tout petit 34% à longue distance. Néanmoins, le garçon arrose bien, et ses stats aux shoots ne sont pas brillantes, mais il faut tout de même préciser qu’il évolue souvent en tant que go to guy sur le terrain, souvent seul capable de se créer son propre tir. Aussi, il est appelé à prendre plus fréquemment ses responsabilités, et donc logiquement à manquer un peu plus. De plus, son utilisation par Mike Woodson peut être multiple : on remarque que à 6 mètres ou moins du panier, presque la quasi-totalité de ses paniers rentrés sont créés par lui-même, alors qu’au-delà, la tendance s’inverse complètement et la grande majorité de ses paniers arrivent sur passe décisive. Concrètement, Smith peut en fait être utilisé en tant que créateur, en pénétration, mais demeure tout de même efficace en spot up shooteur, quand par exemple il joue avec Melo sur le terrain.
Alors, suffisant pour lui accorder le titre de meilleur sixième homme ? A priori, oui, étant donné que la concurrence n’est pas énorme cette année. James Harden devenu franchise player, on avait pensé à Jeff Green ou Jason Terry, mais les deux ont vécu une saison des plus compliquée. Jamal Crawford et Kevin Martin apportent un bon quota de points en sortie de banc, mais aucun n’a un impact aussi gros que JR cette saison. Martin comme Crawford ne sont limités au final qu’à des shooteurs, parfois appelés à créer, mais pas autant que Smith. Jarrett Jack pourrait également prétendre au titre, du fait d’être le meneur officieux des Warriors, mais encore une fois, l’impact de l’arrière New Yorkais semble être plus grand dans son équipe. Il faut dire que le bonhomme accumule les grosses performances, a déjà planté quelques buzzer beater, et s’est montré au niveau quant à être le leader de cette équipe à chaque fois que Carmelo Anthony était absent. A 27 ans passés, et avec une meilleure éthique de travail, cela semble être l’année de la maturité pour l’ami JR Smith.
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super article auquel je répondrai oui
Effectivement le plus crédible pour le titre!
Une progression sur et en dehors du terrain qui lui permettra de le gagner, même si j'aurais bien voulu voir Vince Carter le gagner…
first
jamal crawford vous l'oublier ?
Crawford le mérite plus que Smith si on se réfère à la première partie de saison; c'est simplement que sur cette 2ème partie, Smith est vraiment énorme et en général on retient davantage celle-ci.