Indiana Pacers - NBAMiami Heat - NBAplayoffsPreview

Playoffs Preview : Miami Heat (1) vs Indiana Pacers (3)

Brian Spurlock/USA TODAY Sports

Duel au sommet, pour ces Finales de Conférence, entre sans doute les deux meilleures équipes de la saison à l’Est. Une douce revanche également, entre d’un coté un Miami Heat qui avait dû se frotter plus qu’on ne le pensait aux Pacers l’an passé dans leur quête du titre, et de l’autre une équipe d’Indiana qui mine de rien, affiche un tout autre visage qu’en 2012. Entre un groupe de jeunes joueurs morts de faim et avides de frapper un énorme coup, et un champion en titre en quête du doublé.

Bilan du second tour

AP Photo/Wilfredo Lee

Pour Miami, et pour Lebron James particulièrement, cette post season 2013 ressemble à toutes les autres. Après avoir balayé en quatre petites manches des Bucks valeureux mais pas assez solide, Miami s’est laissé surprendre dès le premier match du second tour, lorsque les Bulls ont pu apporter un répondant que Milwaukee n’avait pas su apporter durant le tour précédent. De ce fait, Chicago a réalisé l’exploit de défaire le champion sur ses terres, en jouant d’une façon totalement décomplexée. Malheureusement, les blessure et la fatigue ont empêché les Bulls de vraiment pousser Miami dans ses retranchements, qui a finalement connu une nouvelle série tranquille après cette défaite surprise.

Au niveau du fond de jeu proposé, le Heat à fait ce qu’il sait faire : laisser opérer Lebron au poste haut, jouer sur drive & kick, aligner des shooteurs dans le périmètre et étirer les défenses de cette manière. Dwyane Wade s’est montré beaucoup plus sobre mais aussi plus efficace que d’habitude, tout comme un Chris Bosh qui semblait avoir définitivement réglé la mire, sur ce tir à mi-distance qu’il obtient assez régulièrement. Autre satisfaction, un Norris Cole qui avait haussé le ton, avec une superbe réussite, et cette tendance qu’on lui connaît à ne jamais être impressionné par la situation. On peut tout de même mettre au crédit du Heat cette capacité à savoir mettre le coup de rein qu’il faut pour remporter les matchs, mais on reste encore sur notre faim. On attend encore un gros match de Lebron James, qu’il n’a pas encore eu besoin de sortir sur les premiers tours.

Elsa/Getty Images

Dans l’autre demi-finale, si New York semblait avoir toute l’attention des médias, c’est bien Indiana qui a finit par s’imposer comme l’équipe avec le plus de certitudes, et un fond de commerce plus solide. Le pari tactique de Frank Vogel s’est révélé payant en défense : placer Paul George sur Carmelo Anthony. Je vous racontais avant la série que ce serait une des clés de la série, et ce fut le cas, Iman Shumpert arrivant à prendre avantage de David West sur certaines séquences, mais le garçon n’était pas une énorme menace au scoring pour aller faire la décision par lui-même. Et donc avec un Paul George qui a bien réussi à contenir Melo, autant que possible, par son envergure, sa mobilité, et sa capacité à aller contester ses tirs. Un pari gagnant pour le coach des Pacers.

Mis à part ça, il faut aussi et surtout souligner la capacité qu’à démontré Indiana pour développer son jeu. Lors des deux défaites, on a pu voir ce que l’on redoutait de cette équipe, une vilaine tendance à paniquer et déjouer en attaque, mais du reste, Indiana a su offrir un basket des plus satisfaisants. Face à une raquette décimée par les blessures (et les retraites…), les Pacers se sont fait plaisir, dominant au rebond, dominant au poste, et offrant par la même occasion des espaces dans le périmètre pour les shooteurs, étant donné que les Knicks avaient décidé de jouer des prises à deux sur Hibbert et West. Un jeu collectif bien huilé, une attaque équilibré, un gros volume de jeu au rebond et une défense toujours aussi solide, Indiana a su réciter ses gammes.

Les Clés de la série pour Miami

USA TODAY Sports

– Jouer Up Tempo : Indiana est tout simplement la meilleure défense de la ligue. Pas en terme de points par match, où Memphis a réussi à faire mieux (de peu), mais dans tous les autres compartiments du jeu (nombre de paniers concédés, nombre de paniers à trois points concédés, nombre de points dans la raquette concédés). Il va donc sans dire que c’est face à un vrai rock que le Heat va se retrouver, et il sera dans leur intérêt d’augmenter le rythme du match pour justement éviter que cette défense n’ai le temps de s’établir et faire ce qu’elle sait faire. D’autant que Miami sait comment enflammer un match, et une fois mis dos au mur, Indiana panique et bégaye son basket en attaque, donc Miami possède là une clé qui pourra les aider des deux cotés du terrain.

– Répondre au challenge physique : De la même manière que Chicago l’a fait en saison régulière, lorsqu’ils ont mis fin à cette série de 27 victoires consécutives, ou ont essayé de faire en playoffs, Indiana va jouer sur ses forces, et va tenter d’imposer un challenge physique, et d’aller bousculer les champions en titre, au sens propre. Le bon coté, c’est que Miami a appris à répondre à cela, et s’est montré très rassurant au tour précédent après le Game 1 pour assurer la victoire malgré les tentatives des Bulls pour les pousser jusque dans leurs retranchements. Il faudra faire de même contre les Pacers, qui en plus d’être une des meilleures défenses de NBA, aiment aussi beaucoup imposer ce genre de contacts durant les matchs, dans la plus grande tradition de la Conférence Est que l’on connait et que l’on adore.

– Le Facteur X : Dwyane Wade. On l’a dit, Wade s’est montré sobre contre les Bulls, et avait même déclaré qu’il préférait mettre le bien de l’équipe et la victoire avant ses propres feuilles de stats. C’est tout à fait honorable  de la part d’un ancien franchise player (et un des meilleurs que la NBA ait connu durant quelques années), qui se reconvertit parfaitement en un excellent lieutenant de Lebron James. Néanmoins, contre une équipe aussi solide que les Pacers, LeBron tout seul pourrait ne pas suffire, et Miami devra à tout prix compter sur le casting autour pour se montrer au niveau. Les shooteurs, Chris Bosh, mais ça commence avec Dwyane Wade, qui de plus, par sa dimension physique au-dessus de la moyenne, peut réellement aller provoquer Indiana à l’intérieur, obtenir des lancers francs ou provoquer des fautes en pénétration.

Les Clés de la série pour Indiana

Joe Camporeale, USA TODAY Sports

– La défense dans le périmètre : On le savait, la défense des Pacers dans le périmètre fut tout simplement fantastique cette année, mais elle a eu l’occasion de s’affirmer encore un peu plus au tour précédent. New York, qui venait tout juste d’établir un record pour le nombre de trois points en saison régulière, n’a pas pu faire pleuvoir les trois points comme ils l’auraient voulu, et Indiana n’est pas étranger à cela. Pour ces Finales de Conférence, Miami est du même acabit, avec une artillerie impressionnante qui voudra faire parler la poudre (Ray Allen, Shane Battier, Mario Chalmers, Norris Cole, ou même des Mike Miller, Rashard Lewis et James Jones en fond de banc). Si Indiana veut avoir ne serait-ce qu’une infime chance de se qualifier, cela passera d’abord et avant tout par une bonne défense dans le périmètre. Dans le cas contraire, Miami pourra s’envoler assez rapidement et conclure la série dans de brefs délais.

– S’imposer au rebond : Dire qu’Indiana a mangé tout cru New York au rebond ne serait qu’un euphémisme. Débordé, New York a plié face aux intérieurs dominants sous les paniers que sont Roy Hibbert et David West en terme de capacité au rebond, mais pas que. Lance Stephenson apporte presque 8 rebonds par match, et l’équipe entière est dévouée à assurer des rebonds défensifs, mais aussi aller chercher des secondes chances sur rebonds offensifs. Dans le même temps, les deux matchs où Miami a été inquiété contre Chicago (Game 1 et 5), ils ont perdu cette bataille du rebond. En sachant que Miami est quand même beaucoup plus léger sous les panneaux que ne l’est Indiana, c’est sans doute la meilleure carte que les Pacers auront à jouer dans ces Finales.

– Le Facteur X : Roy Hibbert. Hibbert revient en forme, très en forme. Après un contrat juteux signé l’été dernier, et une saison régulière des plus irrégulières, le pivot revient très bien sur cette fin de saison, jusqu’au point de réaliser les meilleurs matchs de sa saison (voir même de sa carrière) sur la précédente série. Monstre défensifs à en écœurer Carmelo & cie sur pénétration, fantastique contreur, mais aussi une efficacité et une confiance retrouvée au poste, ainsi qu’un excellent boulot sur rebond offensifs pour aller chercher des points faciles. La qualification des Pacers ne se fera pas sans un très bon Roy Hibbert.

Les Matchups à suivre

Steve Mitchell, USA TODAY Sports

– Paul George & David West vs Lebron James : Après Carmelo Anthony, c’est l’équation Lebron James que Vogel va devoir résoudre, et elle est malheureusement plus compliquée. Le King est un attaquant ultra complet, plus athlétique que ne l’est Melo, plus puissant, plus explosif, et bien meilleur passeur. En ce sens, Indiana devra réfléchir à deux fois à propos de qui lui assigner en défense. Si Paul George présente un profil intéressant par ses longs bras, une bonne envergure pour le déranger, et une mobilité suffisante, il rend tout de même à James quelques kilos non négligeable et pourrait se faire sacrément secouer. A l’inverse, David West est loin d’être trop léger pour le job, mais manque sans doute de mobilité, et n’aime pas défendre trop loin du panier ni contester un shooteur dans le périmètre. Chose que Lebron James sait parfaitement faire. On devrait donc voir George et West se relayer sur l’ensemble de la série, et ce sera à Lebron de savoir reconnaître les intentions défensives pour aller au poste quand il le faut, ou au contraire trouver son rythme un peu plus loin du cercle.

– Roy Hibbert vs Chris Bosh : C’est de notoriété publique depuis quelques années, la grosse faiblesse de Miami est son secteur intérieur. Cette année, c’est même Chris Bosh qui s’est chargé du rôle de pivot, et va donc devoir faire face à un Roy Hibbert retrouvé. La bonne nouvelle pour le Heat, c’est que le match up peut pencher d’un coté comme de l’autre : si l’ancien Raptor devrait souffrir lors que Hibbert décide d’aller au poste, ou s’active au rebond, il présente aussi l’avantage de pouvoir éloigner le Pacer du panier en défense. De par son jump shot très régulier, ou même plus généralement par sa capacité à évoluer dans le périmètre, Bosh aura l’occasion d’empêcher le meilleur défenseur intérieur d’Indiana de zoner dans la raquette et de protéger le cercle. Qui prendra le meilleur sur l’autre dans cet affrontement devrait être une indication intéressante sur la direction que prendra la série.

– Le duel des coachs : Deux jeunes entraineurs, mais deux contextes totalement différents. Si Frank Vogel mène de main de mettre une toute jeune équipe d’Indiana, Eric Spoelstra lui doit gérer avec sans doute un des effectifs les plus riches de la ligue, et s’en est sorti à merveille cette année encore, même s’il ne recevra sans doute jamais le crédit qui lui revient pour cela. Le plus gros challenge pour Vogel comme on l’a dit sera les différents ajustements défensifs qu’il devra faire pour sans cesse avoir le bon match up sur Lebron James, sans que cela déséquilibre pour autant le cinq sur le terrain. Quant à Spo’, c’est principalement dans la rotation de son effectif qu’il faudra être attentif : de nombreux role players, qui ne sont pas dans un bon soir tous en même temps. Au coach du Heat de trouver chaque soir la bonne formule pour maintenir le maximum possible des shooteurs en réussite sur le terrain, tout en proposant dans le même temps quelque chose de solide sous les panneaux pour ne pas se faire avoir comme les Knicks. Et puis, la gestion des temps de jeu respectifs de Lebron James, Dwyane Wade et Chris Bosh sera déterminante également.

Bilan

C’est finalement un duel un peu plus serré qu’on ne pourrait le penser auquel nous allons avoir droit. Si Miami part évidement favori, pour ces Finales de Conférence comme pour le titre, Indiana possède tout de même de puissants atouts à jouer sur les faiblesses du Heat. D’autant que les Pacers sont encore invaincus à domicile sur cette post season.

L’éventuelle qualification d’Indiana dépendra évidement beaucoup de la forme de ses éléments clés, David West et Roy Hibbert, mais aussi un Paul George, qui tentera d’être efficace des deux cotés du terrain. Quant à Miami, ce sera l’occasion d’enfin aller se frotter à une équipe qui a de la ressource, et on attend évidement en conséquence qu’un Lebron James réponde présent plus que jamais.

Le programme de la série

Game 1 – Jeudi 23 mai, Indiana @ Miami, 2h30., TNT

Game 2 – samedi 25 mai, Indiana @ Miami, 2h30, TNT

Game 3 – dimanche 27 mai, Miami @ Indiana, 2h30, TNT

Game 4 – Mercredi 29 mai, Miami @ Indiana, 2h30, TNT

Game 5 – Vendredi 31 mai, Indiana @ Miami, 2h30, TNT (si nécessaire)

Game 6 – Dimanche 1er juin, Miami @ Indiana, 2h30, TNT (si nécessaire)

Game 7  – Mardi 4 juin, Indiana @ Miami, 2h30, TNT (si nécessaire)

[polldaddy poll= »7120998″]

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

Une réflexion sur “Playoffs Preview : Miami Heat (1) vs Indiana Pacers (3)

  • Wad3MVP

    C'est clair ! A mon avis Hibbert valeur faire très mal , mais Wade va hausser son niveau de jeu et King James va encore nous sortir une série d'anthologie :D

Laisser un commentaire