Interview : Tony Parker se livre après l’accession à sa 4ème finale

Comme nous vous en avons parlé hier, Tony Parker a été interviewé par la journaliste Rachel Nichols après la finale et voici de très larges extraits de l’interview.

Quelle différence entre aller en finales à 21 ans et maintenant?

Quand j’avais 21 ans, je n’ai pas vraiment réalisé, tout allait si vite et j’étais si heureux, je n’ai pas vraiment réalisé à quel point c’est dur d’aller en finales et maintenant je l’apprécie plus. Ca a été vraiment spécial les deux derniers jours, beaucoup d’émotion d’y revenir avec Timmy, Manu et coach pop. Ca a été un incroyable parcours et je ne prends vraiment pas ça pour acquis

L’an passé il semblait que vous pouviez y arriver mais vous avez perdu en finales de conférence et là vous avez glissé des mots à Tim Duncan

Nous étions tous tristes dans le vestiaire, très tristes et j’ai vu le visage de Timmy, je lui ai dit, ‘nous ne savons pas quand sera notre dernière chance d’avoir un dernier titre, c’est pour ça que je te promets que je vais travailler dur cet été et nous serons de retour en finales’. Il y a toujours beaucoup d’émotion quand je parle avec Timmy parce qu’il représente tellement pour ma carrière et il a été un tel ami que j’aimerais qu’il finisse au top comme David Robinson en 2003, je voudrais faire la même chose avec lui.

Lors des quatrièmes quarts de ces playoffs vous avez pris les choses en main, qu’est-ce qui passe dans votre tête pendant ces moments assassins.

Je pense que je deviens de plus en plus bon pour choisir les moments où je dois être agressif. Pendant longtemps c’était le moment de Timmy puis l’équipe s’appuie maintenant sur moi et Pop m’a lancé un défi et c’est devenu mon équipe et je pense que c’est de ma responsabilité d’être agressif dans ces moments et m’assurer d’être en contrôle que ce soit pour être agressif pour moi ou pour trouver mes coéquipiers.

Coach Pop est quelqu’un qui est difficile à comprendre pour beaucoup de fans. Que pouvez-vous nous dire à son propos qui pourrait nous surprendre.

C’est comme une relation père-fils. Quand je suis arrivé j’avais 19 ans et c’était vraiment dur pour moi, mais il a fait de moi un meilleur joueur de basket. C’est difficile de mettre des mots sur ce qu’il représente dans ma carrière. Je ne serais surement pas le joueur que je suis aujourd’hui si il n’avait pas été là et qu’il n’avait pas été dur avec moi.

Mes 3-4 premières années ont été difficiles, Je venais d’un pays différent et il voulait que je grandisse vite. Quelques fois j’ai passé des moments difficiles et j’avais l’impression qu’il n’était jamais heureux et un coach difficile à satisfaire. Mais au final quand j’y repense il m’a rendu très fort mentalement, fait de moi un titulaire et maintenant j’apprécie vraiment tous ces moments.

Il y a des spéculations sur le fait que quand Tim Duncan prendra sa retraite il l’a prendra aussi

Je vais me battre contre ça (rires). Je demanderai à Pop au moins deux ans de plus. Je sais qu’ils ont une relation très forte mais en tant que dernier enfant de la famille j’aimerais qu’il reste un peu plus longtemps.