L’histoire des tatouages de Chris Andersen

Il y a quelques jours nous vous montrions l’évolution du look de Chris Andersen, sans doute la plus spectaculaire de l’histoire de la NBA. Une évolution capillaire mais surtout un nombre incalculable de tatouages.

Chris Andersen a grandi Tiny Iola au Texas et il est le fils de Linda Holubec, à qui il ne parle plus. Linda a l’habitude de conduire son Harley-Davidson et possède de nombreux tatouages comme des fleurs et des papillons sur ses chevilles. Des tatouages que le petit Chris appréciait tout particulièrement. Elle lui proposa un jour de lui offrir son premier tatouage alors que le fiston était au lycée.

Il trouvait que c’était cool et il voulait un tatouage, donc je lui ai dit que je lui payerai. Mais il voulait prendre son temps avant d’en faire un.

Et tout a finalement commencé en 2000 à Albuquerque. Agé de 21 ans, il revenait d’un passage en Chine et jouait en ligue mineur avec les New Mexico Slam. Un jour sa mère est venu le voir jouer à Iola et après le match les deux décidèrent de se rendre au Route 66 Tattoo où Chris se fera tatouer pour la première fois. Des symboles chinois au niveau des avant-bras.

Les deux suivants viendront rapidement, tous les deux faits à Bryan (Texas). Une nouvelle fois c’est sa mère qui lui paya ses deux tatouages car à l’époque le salaire du fiston était dérisoire. Il se fit tatouer un joueur de basket pendu à un cercle sur le bras gauche et un Bulldog sur la poitrine avec l’inscription “Good Old Boys.’’

C’est à son arrivée à Denver, après un passage en D-League et les premiers bons salaires que Chris va multiplier a grande vitesse ses tatouages. Un jour alors qu’il était dans un restaurant à Denver le tatoueur John Slaughter l’a repéré et est venu se présenter.

Je me suis présenté et nous avons commencé à parler et je lui ai dit de passer à mon studio de tatouage.

Anderson a donc rendu visite à Slaughter et il n’a pas tardé à se faire tatouer.

Le premier était un pitbull sur sa poitrine de la taille d’une balle de softball. Il a toujours eu des pitbulls et il les aime. Puis nous sommes devenus amis.

Andersen n’était pas encore reconnu comme le Birdman. Un surnom qui lui viendra en juillet 2002 lors de la Rocky Mountain Revue Summer League où un de ses coéquipiers avait été impressionné par sa détente.

Malgré son transfert à la Nouvelle-Orléans en 2004 il va rester fidèle à Slaughter. Avant de revenir finalement à Denver en 2008 il a connu deux années de suspension en raison de son utilisation de drogues. Mais peu importe où il est allé il ne s’est fait tatouer que par un seul homme.

Il est très efficace, il a une main ferme et ils très doué, donc je reste avec lui. Quand tu te fais un tatouage, il vaut mieux s’assurer que l’artiste est bon et regarder son portfolio.

Après 10 ans, Slaughter estime que 75% du corps du Birman est recouvert de tatouages. Les seuls endroits visibles où il n’est pas tatoué sont quelques parties de ses jambes et de son visage. Et lorsqu’on lui demande si il imaginait avoir autant de tatouages avant de se faire faire le premier il répond :

J’ai eu ce que je voulais.

Et il n’a aucun regret

Je les aime tous. Ce n’est pas quelque chose que je regrette. Ce n’est pas comme si je m’étais saoulé et que j’étais allé me faire tatouer.

Et chaque tatouage a une signification et est une étape de sa vie même si il n’aime pas forcément entrer dans les détails. Notamment pour les deux ailes tatouées sur ses avant-bras lors de sa cure de désintoxication.

A chaque moment de ma vie où j’ai suis tombé sur un obstacle. Donc chaque tatouage a une signification. Je n’en fais pas comme si j’allais à la pêche ou je ne sais quoi.

Le plus remarquable c’est bien sûr l’oiseau tatoué au niveau du cou, le « free bird » fait durant l’été 2009. Il est fan de la chanson du même nom du groupe Lynyrd Skynyrd et il avait l’habitude de l’écouter durant sa désintox.

Lorsque Chris a demandé à John de lui faire ce tatouage c’est l’unique fois où ce dernier s’est assuré qu’il était bien certain de le vouloir.

Je lui ai dit ‘tatouer ton cou. Oui, bon tu es fou’. Avec ce « free bird » j’ai pensé à sa carrière mais il m’a dit ‘faisons-le’

Il aura finalement fallu 3 à 4 séances pour une dizaine d’heures de travail.

Quand je le tatoue il me dit à quel point il me hait (rires)

En fait souvent c’est Slaughter lui-même qui suggère les tatouages. Il dessine à main levée sur la peau du Birdman qui décide alors si il veut ce tatouage ou non.

Je tiens à garder une cohérence. Slaughter fait tous mes tatouages ??pour qu’ils se fondent l’un dans l’autre.

Il prend soin de moi. Il est très généreux. Il m’a donné un pourboire de 600$ une fois. Il m’a procuré des jantes pour ma voiture. J’ai un Hummer comme lui. Il m’a aussi fait installer la sono.