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Andre Drummond: Detroit’s Future

Si Greg Monroe va tenter de négocier un contrat (d’escroc) maximum avant le 31 octobre pour rester dans la franchise qui l’a drafté, les Pistons ne seraient pas prêts à accéder à la demande de leur intérieur et pourrait donc monter un deal afin de le laisser s’envoler vers d’autres cieux tout en récupérant une contrepartie intéressante. Un tel trade semblait pourtant absolument hors de propos il y a de cela deux ans, lorsque l’intérieur tout droit sorti de Georgetown constituait l’un des rares (l’unique?) motifs de satisfaction d’une team en pleine reconstruction. Aujourd’hui, en plus de ne pas rejeter l’hypothèse du départ de Monroe, il serait même cohérent que l’équipe de Detroit fasse tout son possible pour récupérer des extérieurs. Car, dans la peinture, si l’arrivée de Josh Smith a réglé la question du poste 4 en cas de départ de Monroe, Andre Drummond pourrait alors devenir l’indiscutable center d’une franchise en plein renouveau.

Petit rappel des faits: en 2011 Connecticut voit débarquer une force de frappe unique en NCAA. Si la majeure partie du pays se passionne pour Anthony Davis et son potentiel physique hors norme, le nouvel arrivant n’a pas grand chose à envier (si ce n’est le supporting cast) à Mr. Unibrow. Les 2m08, 124 kilos et 2m30 d’envergure de Drummond font très rapidement fantasmer l’essentiel des scouts NBA, qui voient un potentiel défensif quasiment illimité dans la combinaison entre mensurations et mobilité du récent champion du monde des moins de 17 ans. Celui-ci caracole ainsi pendant de nombreux mois en tête du mock draft de draftexpress, mais est finalement rattrapé par ses limites offensives (moins de 30% aux lancers…) et fini par échouer à la neuvième place de la draft 2012.

Si la franchise est plutôt intéressante pour un potentiel comme Drummond, qui nécessitera encore de longues années de développement, car en reconstruction et évoluant sans véritable pression, le nouveau numéro 1 des Pistons a le malheur d’évoluer sur le même poste que celui qui porte l’équipe sur ses jeunes épaules: Greg Monroe. Jeune comme  Drummond, mais déjà confirmé dans l’univers très hiérarchique de la NBA, la présence de ce dernier limite forcément le temps de jeu de l’ancien Husky, que le staff souhaite par ailleurs préserver un maximum. Durant la saison dernière, sa première chez les pros, Drummond dépasse ainsi très rarement les 25 minutes de jeu, mais prend soin de poser régulièrement un petit double-double (7.9 rebonds et 7.6 points pour 20 minutes de moyenne) pour bien rappeler au staff qu’il progresse jour après jour et qu’il faudra compter sur lui à l’avenir.

A ce point de sa carrière, Andre Drummond pourrait se reposer sur ses lauriers. La nouvelle du prochain départ potentiel de Greg Monroe est susceptible de lui donner l’illusion qu’il obtiendra, dans un an tout au plus, la place de titulaire à laquelle il aspire depuis si longtemps. Mais voilà, le pivot n’est pas fait de ce bois là. Dur au mal, le garçon a travaillé durant toute sa première année de façon régulière (il est même au-dessus de 37% aux lancers-francs, bon ça ne fait rêver personne mais le progrès est significatif), a su encaisser les critiques avec une pointe d’humour, et a même passé une bonne partie de son été à s’entraîner avec Rasheed Wallace (nouvel assistant coach à Detroit) afin de parfaire son jeu. Celui qui déclarait aussi vouloir progresser avec Hakeem Olajuwon s’est en tout cas donné les moyens de réussir, et de devenir le leader vocal qu’il aspire à être au sein de la jeune franchise de Detroit. La pré-saison du joueur de 20 ans est pour le moment impeccable, avec notamment un match très probant face au Miami Heat cette nuit.

Les highlights de Drummond sur ce match sont d’ailleurs assez parlantes. Le joueur domine avant tout par son intensité, notamment aux rebonds, et ses qualités physiques complètement hors normes. Toutefois, le jeu offensif de Drummond reste assez frustre, car, si son placement s’est affiné (et d’ailleurs on peut observer sur plusieurs actions que Monroe trouve relativement facilement Drummond dans la peinture. La relation intérieur-intérieur jouée par les twin-towers de Mowtown doit ainsi faire rêver plus d’un coach, et il faudra voir si Drummond peut reproduire ce genre d’action avec d’autres intérieurs de façon régulière) et lui permet d’obtenir des paniers faciles tant au rebond qu’à la finition des actions collectives, la capacité de création d’opportunités de l’ex-Husky est encore très faible. Son jeu au poste a progressé (voir le petit spin sur Shane Battier) mais l’ensemble manque encore de vélocité et surtout de finesse technique. Peu de shoots crochets, quasiment pas de jump-shoots en plus d’un jeu en défense encore très en-dessous d’un potentiel fabuleux… et des stats pourtant très intéressantes, voilà l’équation actuellement proposée par Andre Drummond à l’ensemble des observateurs de la ligue. Et si certains n’y croient pas, Joe Dumars, le GM de Detroit, a choisi son camp. Pour lui, Drummond est « intouchable », ce qui montre bien que le joueur est en train de tranquillement s’affirmer comme l’avenir de la franchise.

Qu’espérer alors du futur d’Andre Drummond? Une montée douce mais régulière dans les différentes catégories statistiques d’abord (d’autant que le joueur devrait fouler le parquet un peu plus cette année), mais surtout, et c’est sans doute là le plus important, une progression réelle au niveau technique. C’est sur ce point que se décidera l’essentiel de son avenir. Bien sûr, on ne s’attend pas à ce que l’intérieur obtienne une panoplie de moves digne de Tim Duncan d’ici la fin de sa carrière. Mais une évolution de son jeu vers une plus grande qualité au poste bas, et l’éventuel développement d’un petit shoot à 3-4 mètres (qui serait aussi de nature à le faire progresser aux lancer-francs), permettraient à Drummond de franchir un palier. Pour se faire une idée du potentiel réel d’Andre Drummond, c’est peut-être vers… Ralph Sampson qu’il faut se tourner. Celui qui a dominé la ligue au côté d’Hakeem Olajuwon avant que ses genoux ne lâchent semble très proche de ce à quoi pourrait ressembler un Andre Drummond accompli.  Présence énorme sur contre-attaque, feintes au service d’une explosivité hallucinante, quelques moves au poste et un shoot juste suffisant pour punir les choix défensifs, voilà ce que l’on est en droit d’attendre du futur Andre.

 

Tout cela n’est bien sûr que spéculation, et Drummond devra progresser suffisamment pour continuer à alimenter les fantasmes sur le potentiel qu’il peut atteindre. Sans cela, il disparaîtra bien vite des espoirs de chacun, rapidement supplanté par les autres grands prometteurs de la ligue (Davis et Monroe bien sûr, Javale McGee (et oui) etc…). Charge à lui de ne pas se reposer sur ses lauriers, et d’exploiter pleinement sa marge de progression. La ligue ne demande qu’à voir évoluer un nouveau Ralph Sampson.

 

 

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2 réflexions sur “Andre Drummond: Detroit’s Future

  • AI_Theanswer3

    Il est pas 5 et monroe 4 ?

  • Basket Infos

    MMonroe joue aux deux postes mais quand ils sont ensemble sur le terrain, Drummond est 5 et Monroe 4

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