Ranking #2 : San Antonio en hibernation, les Bulls back in business

1. San Antonio (9-1) : +1

Les Spurs ont mis le cruise control. Cette semaine, deux fessées cul nu durant un petit séjour touristique sur la côté Est (+31 à New York, +24 à Philly), un match joué en treillis face aux Wizards et un petit coup de fatigue sans conséquence à Salt Lake City. Bref, on ne force rien dans le Texas. Et, finalement, c’est leurs adversaires qui en parlent le mieux : « Quand une équipe joue aussi bien, en bougeant la balle, avec des mouvements de joueurs permanents, c’est vraiment très compliqué. Et peu importe les joueurs sur le terrain. Que ce soit le 5 de départ, le banc ou même le fond du banc, la qualité de jeu reste la même. » Merci, Bradley Beal. En plus viril, ça donne ça : « Ils nous ont bottés les fesses en jouant en équipe. La classe. » Nene, poète brésilien contemporain.

• A noter : première alerte, Timmy Duncan commence à faire son âge : 1/12 face à Washington puis Favors qui le mange (20 pts, 18 rbs).

2. Indiana (9-1) : -1

Les Pacers ne sont donc plus invaincus depuis ce week-end et la fessée reçue à Chicago (110-94). Pas bien grave finalement, surtout que les Bulls sont invaincus chez eux et avaient à cœur de rendre la légère trempe reçue la semaine précédente. Et puis, bon, les hommes de coach Vogel vont pouvoir se refaire la cerise gentiment vu le petit road trip sur la côte Est qui les attend cette semaine (NY, Boston, Philly). Oh, j’exagère à peine. Et Hibbert me scotche (comme beaucoup d’autres joueurs, d’ailleurs) : 5,3 ctrs de moyenne cette semaine, une sorte de mur mobile. Quand on les voit, on a vraiment hâte que les Playoffs commencent… Ah ? C’est dans 6 mois ?

•  A noter : Larry Bird et l’encadrement des Pacers songeraient sérieusement à délocaliser la franchise en Europe pour jouer l’Euroleague. Enfin un peu d’intensité et d’enjeu concret !

3. Miami (7-3) : +1

Sachez-le : le monstre s’est réveillé. Il avait mal au dos la semaine dernière alors, pour se faire pardonner, il a tout écrasé : 34 pts (à 70% de réussite !) et 3 victoires à la clé. Une sorte de Schwarzy, époque Terminator 1. Il en a même rajouté une couche : « Donnez-moi 37 tirs et je marquerais 60, 70 points. » En référence aux 37 tirs tentés par Rudy Gay face aux Rockets (pour 11 réussites). LeBron, lui, n’a besoin que de 18 tirs pour en mettre… 14, face à Dallas. BronBron est en mode destructor et montre la voie à des Floridiens qui ont une tendance à dormir, de temps à autre. Jusqu’au moment où Papa LeBron réveille tout son monde…

•  A noter que Michael Beasley et sa tronche de camé en profite pour faire des stats face à des adversaires prestigieux : 19 pts contre Milwaukee, 15 à Charlotte.

4. LA Clippers (7-3) : +6

L’autre franchise de LA semble se mettre progressivement en route. La semaine écoulée rassemblait bien des tests et les hommes du Doc s’en sont sortis immaculés. Minnesota, OKC puis Brooklyn (pour des retrouvailles avortées entre Rivers et ses anciens grognards) ont subi la loi des rois des top ten. Paul a un peu déchiré en adresse (8/27 sur les deux derniers matches) mais, vu le nombre de menaces offensives dans cet effectif, no problemo. Et puis, le petit général sait faire d’autres trucs hein. Comme servir le caviar. Du coup, les gros dedans s’empiffrent et Matt Barnes s’en fait expulser de joie. Tout va donc très bien pour les Californiens.

• A noter que ce brave tricoteur de Jamal Crawford continue à planter sacrément (16,6 pts à 46% de loin). Pas mal pour un joueur de playground de 33 ans.

5. Golden State (7-3) : +1

Ça y est, l’Oracle Arena a eu droit à son premier scénario de folie de l’année. Face à OKC, les Warriors ont envoyé pastille sur pastille (9/11 à 3 pts à la mi-temps !) et Dédé Iguodala a achevé Durant & cie sur un fadeaway jordanesque. L’équipe la plus excitante de la Ligue, sans aucun doute. Des mecs qui prennent des tirs hyper compliqués mais qui les mettent. Et le maître en ce début de saison, c’est Klay Thompson. Le garçon shoote un coquet 52% de loin, c’est beau. En volume, c’est mieux : 35/68, soit plus de 3 réussites primées par match ! A le voir jouer par moment, ça fait un poil jeu vidéo d’arcade. Comme toute son équipe en fait.

• A noter la blessure de Toney Douglas, indisponible jusqu’à la semaine prochaine. Bah… Pas grave. Iggy prend la relève. Une bien belle greffe, à confirmer.

6. Portland (8-2) : +3

Ça enchaîne dans l’Oregon. Le scoring est bien réparti et, quand ce n’est pas Aldridge qui montre la voie, c’est Lillard. Ou Batum. Ou Matthews. Bref, chacun a son moment de gloire, comme Batman face à Toronto ce week-end (24 pts dont deux shoots longue distance décisifs dans la prolongation) ou encore le lay up de la gagne façon boulevard désert de Lillard face aux Suns. Les role players se montrent (15 pts, 8 rbs pour Robinson face aux Suns, 3 DD pour Robin Lopez) et Portland se hisse à la deuxième place de la Conférence Ouest, discrètement. Mais attention… Cette semaine, les Blazers vont passer plusieurs tests Nets (certes…), Bulls et Warriors. Rendez-vous donc dans le ranking #3, les gars.

• A noter qu’un autre role player, Mo Williams (10,4 pts, 4,8 pds) se montre de plus en plus, voit son temps de jeu augmenté et finit même les matches. Pour l’instant, il est le shooteur fiable et le relais venu du banc que Terry Scotts attendait.

7. Chicago (5-3) : nouvelle entrée !

Évidemment, quand on savate le leader invaincu de sa Conférence et que cette victoire ponctue une belle série de 4 de suite, bah on rentre dans le ranking basket-infos.com. En plus, quand la star de tout un peuple commence enfin à se mettre en route dans ce même match (20 pts, 4 pds pour D-Rose), on commence à esquisser un sourire dans l’Illinois. Bref, les Bulls répondent peu à peu à toutes les attentes placées en eux avant le début de cette saison 2013/14. Après, la cuvée de cette saison est à peu près du même tonneau que les précédentes : ça défend dur, ça fait bien tourner en attaque mais le manque de talent offensif est quand même palpable. Ça passe quand Rose et Deng mettent dedans extérieur mais sinon… Et puis bon, le banc, à nouveau pillé cet été, fait un peu peur à voir pour le moment. Mais attention à la montée en régime…

• A noter : heureusement pour Chicago, les energizers Hinrich et Gibson sont toujours là. Une doublette indispensable en sortie de banc.

8. Oklahoma City (6-3) : -5

Un road trip californien pour le moins pénible. Une défaite et une baston dans le Staples Center des Clippers. Ajoutez à cela un match perdu en mode crève-cœur sur le parquet des Warriors et vous obtiendrez un bon 0v-2d des familles. Rien d’infâmant non plus hein, surtout que le Thunder était privé de son gros bougon Perkins. Et puis bon, on se demandait qui allait prendre le rôle de 3ème menace offensive. Après le départ d’Harden, celui de Martin cet été, OKC n’avait pas bougé sur le marché. Bah, c’est pas forcément une mauvaise idée, du moins en saison régulière. Ibaka confirme ses progrès incessants (27 pts & 13 rbs à Oakland, 15 pts & 20 rbs à Milwaukee) et Reggie Jackson et les autres jeunes pousses sont sur courant alternatif mais apportent globalement du positif. Pas de panique donc dans l’Oklahoma.

• A noter la différence d’intensité de l’équipe avec et sans Westbrook. On l’aime ou on l’aime pas mais la tête de grenouille des Smacks est un sacré générateur de jeu.

9. Minnesota (7-4) : -4

Dans le Minnesota, on est très stats. A commencer par la star de l’équipe, Kevin Love. Cet individu est une machine qui tourne à plein régime et ses moyennes restent flippantes : 26,8 pts, 13,6 rbs, 4,5 pds et premier à l’éval’, oh ! surprise. Du coup, vu qu’on aime ça, on a fait venir un petit Espagnol il y a quelques années. Ricky nous poste ses 9,6 pds, ses 3 ints et son toujours irritant 33% aux tirs. On aime aussi le beau jeu. Avec Rick Adelman et un créateur comme Rubio, banco ! On aime beaucoup moins les blessures, et pourtant… Tous les joueurs ont des bonnes gueules d’infirmes potentiels donc prudence… Kevin Martin toussotait et nous a déjà manqué un match la semaine dernière. Alors, le début d’une épidémie à Minneapolis ?

• A noter qu’avec tout ce froid, ces changements de température et autres décalages horaires, tous les éléments sont réunis pour attraper la crève. Ou pire…

10. Phoenix (5-4) : -2

Alors certes, leur bilan ne leur permet plus de figurer dans le top 8 de l’Ouest. Certes, ils ont perdu leurs deux derniers matches. Certes, certes, certes. Mais leurs matches sont sympas à suivre, ils s’y passent toujours quelque chose… L’équipe est peuplée de revanchards, de Green le dunkeur non unidimensionnel à PJ Tucker, qui fait son trou en NBA à 28 ans passé. Et puis, les deux défaites en question se sont vraiment jouées à peu de choses. Entre le boulevard de Lillard à Portland et la contre-attaque assez étrange de Joe Johnson ce week-end, après prolongation, les Suns ne sont jamais loin. Comme une équipe qui n’a pas de vécu collectif et qui ne sait pas gérer les fins de match serrées. Comme eux quoi.

•  A noter le retour de blessure de Dragic. Une bien belle nouvelle pour le spectacle.

Sorti du Top 10 : Philadelphie.

Ceux qui aimeraient bien y entrer mais qui font pas rêver : Atlanta, Dallas.

Ceux qui auraient dû y entrer mais qui sont insupportables : Houston. C’est-à-dire que gagner après deux prolongations face aux Raptors et perdre à Philly après prolongation, comment dire…

Ceux dont on se demande ce qu’ils foutent : Brooklyn. Et Toronto, dans un autre registre et depuis des années. Ah, et puis New York aussi, tiens.

  Par Papadiplodocus (Cozettesansmonclar)