Rookie Ladder, semaine 7: un premier bilan

Tous les mercredis, Basket Infos vous propose un point sur les prestations des nouveaux venus en NBA, que l’on apprend à connaître, à aimer ou à détester, éventuellement. Aujourd’hui, après un peu plus d’un quart de la saison, on vous propose un premier bilan de la draft 2013, en passant en revue les choix de chaque équipe. Il en ressort qu’entre blessures et choix curieux, cette classe de rookies n’en finit plus de surprendre, et pas forcément en bien…

Le premier tour

#1 Anthony Bennett (Cleveland)

Déjà controversé le soir de la draft, le choix des Cavs de prendre Bennett en premier s’apparente pour l’instant à un énorme flop. En méforme, écrasé par la pression, Bennett tourne pour le moment à 2.2 pts et 1.9 rbds, à 26% de réussite ! Des stats calamiteuses qui, au moins, ne pourront pas empirer. Replacé au poste 3, il donne quelques signes d’amélioration ces derniers temps. Il a plutôt intérêt, s’il ne veut pas entrer dans l’histoire en faisant la pire saison rookie d’un first pick.

#2 Victor Oladipo (Orlando)

Même s’il est irrégulier au shoot et encore en difficulté avec les pertes de balle (3.7 par match), Oladipo séduit déjà par son activité tout-terrain. Solide en défense, attaquant très correct, super athlète, il est un titulaire indiscutable de Jacques Vaughn. Un très bon choix de la part du Magic, et un sérieux candidat pour le ROY.

#3 Otto Porter (Washington)

Blessé pendant plus d’un mois, Porter revient à peine dans la rotation des Wizards. Des débuts hésitants, mais qui dénotent une capacité à jouer juste. On attendra avant de se prononcer plus définitivement.

#4 Cody Zeller (Charlotte)

Longtemps annoncé comme un potentiel first pick, Zeller ne séduit pour l’instant que modérément. 37,7 % d’adresse, c’est bien trop insuffisant pour un garçon annoncé comme une vraie arme offensive à l’intérieur. Une activité louable au rebond, mais il doit montrer plus. Il s’est recentré ces derniers temps sur un jeu plus simple, autour du pick-and-roll, et ça lui va déjà mieux.

#5 Alex Len (Phoenix)

Le pivot ukrainien a pour l’instant joué 31 minutes en NBA, et pris plus de fautes que marqué de points… Blessé à la cheville, il n’a plus foulé un parquet depuis un mois. On espère pour les Suns que cela n’annonce pas une fragilité récurrente.

#6 Nerlens Noel (Philadelphie)

Longtemps en tête des mock drafts, Noel a payé sa blessure au genou en dégringolant au 6e rang. Toujours blessé, peut-être pour la saison. Mais son association future avec Carter-Williams et, éventuellement, une star de la draft 2014 fait saliver.

#7 Ben McLemore (Sacramento)

McLemore s’est tranquillement installé comme titulaire chez les Kings, malgré une adresse affreuse (34,1%). Capable de beaux cartons (une pointe à 20 pts), mais d’une irrégularité incroyable. Il reste sur un épouvantable 6/35 en cinq matchs ! Un vrai potentiel, néanmoins.

#8 Kentavious Caldwell-Pope (Detroit)

Sa saison a un peu le même profil que McLemore : déjà titulaire, mais très moyen au shoot (37%). Mais il a un bien meilleur impact défensif que son collègue de Sacramento, ce qui compense son adresse extérieure défaillante. Peut devenir un joueur très intéressant.

#9 Trey Burke (Utah)

Blessé en début de saison, Burke avait vu son équipe couler : 1 victoire pour 11 défaites ! Depuis son retour, le Jazz a remporté 5 de ses 13 matchs, ce qui n’est pas magique mais donne une idée de l’influence que l’ancien meneur de Michigan a déjà sur son équipe. Il n’a pas encore trouvé un shoot, mais il montre un leadership et un sang-froid étonnant. C’est presque scandaleux qu’il n’ait été choisi que 9e.

#10 CJ McCollum (Portland)

L’ex gros scoreur de la petite fac de Lehigh n’a toujours pas mis le pied sur un parquet NBA, blessé depuis le début de saison. Comme les Blazers tournent bien, il est difficile de savoir quelle sera sa place dans la rotation. Un gros talent offensif.

#11 Michael Carter-Williams (Philadelphie)

La grosse surprise du début de saison. Un premier match extraordinaire contre le Heat, six matchs à plus de 20 pts, un triple-double, une première place au classement des interceptions… On le savait bon passeur, on a découvert un scoreur et un leader. A posteriori, évidemment, on se demande comment 10 joueurs ont pu être choisis avant lui. Grand favori pour le ROY, à condition qu’il revienne de blessure (il a déjà manqué 10 matchs).

#12 Steven Adams (OKC)

Annoncé comme un prospect à polir (en gros, promis à la D-League), le pivot néo-zélandais est surprenamment productif. Pas grand-chose à offrir offensivement, mais une dureté et une énérgie précieuse en relais de Perkins. Encore un choix parfait de Sam Presti.

#13 Kelly Olynyk (Boston)

Olynyk a manqué 3 semaines depuis le début de saison, et a montré quelques belles choses, mais aussi un manque d’adresse préjudiciable pour un intérieur (40.2%). Il n’est pas aidé par l’accumulation d’ailiers-forts aux Celtics, qui le force à jouer 5. Pas sûr que ce soit son poste en NBA.

#14 Shabazz Muhammad (Minnesota)

Flop complet. Annoncé comme un possible first pick il y a encore un an, Shabazz ne joue pas du tout à Minnesota. L’argument selon lequel Adelman ne sait pas faire jouer les rookies ne tient pas : Rubio et Shved ont joué ces deux dernières saisons, et Hummel a de grosses minutes depuis un mois. Ca sent mauvais pour Muhammad…

#15 Giannis Antetokounmpo (Milwaukee)

L’un des mystères de la draft se révèle pour l’instant une bonne pioche. Profil atypique, capable de faire un peu tout sur un terrain, l’ailier grec joue de mieux en mieux. Un possible gros steal.

#16 Lucas Nogueira (Atlanta)

Le pivot brésilien prépare tranquillement sa carrière NBA en Espagne. Un pari sur l’avenir pour les Hawks.

#17 Dennis Schroeder (Atlanta)

Envoyé en D-League, le meneur allemand n’avait pourtant pas démérité dans les quelques bouts de matchs auxquels il avait eu droit. On espère le revoir bientôt.

#18 Shane Larkin (Dallas)

Blessé en début de saison, le petit Larkin prend peu à peu sa place dans la rotation des Mavs. Pas un grand shooteur, mais un sens intéressant de l’interception. Un choix plutôt bien vu de la part de Dallas.

#19 Sergeï Karasev (Cleveland)

L’ailier russe ne joue pas beaucoup, ce qui l’empêche de trouver son rythme au shoot. Handicapé par les fautes. Dommage, quand on sait que Cleveland n’arrive pas à se trouver de titulaire à l’aile.

#20 Tony Snell (Chicago)

Voilà un choix très bien pensé de la part des Bulls. Snell a profité de l’épidémie de blessures pour se montrer et s’avérer très utile. Un profil physique à la Kawhi Leonard, mais un jeu plus proche d’un Rip Hamilton, avec un vrai sens du shoot.

#21 Gorgui Dieng (Minnesota)

Champion NCAA avec Louisville, Dieng ne profite pas vraiment de la blessure de Turiaf, puisqu’il ne joue que très peu avec les Wolves. L’intérieur rookie typique, en délicatesse avec les fautes. Un gros contreur, capable de devenir un bon role player.

#22 Mason Plumlee (Brooklyn)

Si l’intersaison des Nets est pour l’instant une catastrophe, il y a eu au moins une bonne idée : drafter Mason Plumlee, qui est un intérieur scoreur, au pourcentage d’adresse incroyable (69.4% !). Pas une énorme marge de progression, mais un apport sûr et régulier.

#23 Solomon Hill (Indiana)

Le choix des Pacers avait surpris, on ne peut pas dire qu’on soit encore complètement convaincu. 9 minutes de moyenne pour Hill, assez inoffensif en attaque. A voir sur la durée.

#24 Tim Hardaway Jr (New York)

Un vrai steal, comme les Knicks commencent à en prendre l’habitude (Fields, Shumpert). Dans le marasme de Big Apple, Hardaway apporte une grande énergie offensive, et shoote surtout très bien (42.5% à 3 pts). Il serait candidat à un trade,ce qui est un peu surprenant.

#25 Reggie Bullock (LA Clippers)

En raison des blessures, Bullock a eu plus de minutes dans la rotation de Doc Rivers. Il fait le boulot, sans  briller spécialement mais avec efficacité. Un choix plutôt intelligent.

#26 Andre Roberson (OKC)

On ne l’avait pas vraiment vu venir le soir de la draft, et Roberson joue encore assez peu au Thunder. Mais il a décroché le poste de titulaire contre les Lakers en raison de la blessure de Sefolosha, et s’en est plutôt bien sorti en défense face à Kobe. Un prospect en développement, comme OKC sait les trouver.

#27 Rudy Gobert (Utah)

Assez inefficace en attaque, Gobert a en revanche montré de très belles choses dans son activité défensive, notamment en gobant des rebonds à tire-larigot. Il a pourtant disparu de la rotation du Jazz. Bizarre.

#28 Livio Jean-Charles (San Antonio)

Choisi par les Spurs, mais resté en France pour se développer, le deuxième frenchie de la draft s’est fait les croisés en août. Pas de basket pour le moment pour lui, donc.

#29 Archie Goodwin (Phoenix)

Pas sûr qu’il soit vraiment prêt pour la NBA, mais le dragster Goodwin apprend le métier, derrière Bledsoe et Dragic. Un shoot extérieur catastrophique, mais des qualités de vitesse et de pénétration certaines.

#30 Nemanja Nedovic (Golden State)

Amené à être l’un des relais de Curry, Nedovic ne trouve pour l’instant pas son shoot (21.9 % d’adresse…). Il va devoir en montrer plus.

Le second tour et les non-draftés

La meilleure pioche de ce second tour est pour l’instant à mettre au crédit des Bucks, qui ont récupéré le meneur Nate Wolters (#38), déjà très sobre et très intéressant, malgré des pourcentages extérieurs à se pendre (8.7% à 3 pts !). Un futur back-up de qualité. A part ça, rien de bien fou dans ce second tour, même si Glen Rice Jr (#35) à Washington et Jamaal Franklin (#41) à Memphis mériteraient peut-être un peu plus de temps de jeu.

Les bonnes surprises viennent donc plutôt de rookies non-draftés, passés par la case Summer League ou venus de l’étranger. On citera par exemple les arrières Robbie Hummel ou Matthew Dellavedova, qui rendent de bons services à Minnesota et Cleveland, ou encore Hollis Thompson, devenu titulaire à Philadelphie. Du côté des étrangers, les pivots Pero Antic (Atlanta), Miroslav Raduljica (Milwaukee) et surtout Vitor Faverani (Boston) ont trouvé leur place dans la rotation. Mention assez bien également pour le meneur israélien de Dallas Gal Mekel.