Marcin Gortat : «John Wall ne voulait parler à personne avant le match 5»
Conférence de presse d’après-match intéressante de l’homme du jour Marcin Gortat et de John Wall après leur large victoire sur Indiana dans le match 6.
D’abord, John était différent dans sa préparation. Pour la première fois en 102, 103 matchs qu’on a joué cette saison, j’ai vu ce gars ne vouloir parler à personne. Il était dans sa bulle. Il ne voulait parler à personne. Il n’a pas rappé avant le match, il n’a pas rigolé avant le match. Je suppose que beaucoup de choses en dehors du basket ont de l’influence sur lui. Beaucoup de gens qui disaient de la me*** sur lui après la façon dont a joué dans le match 3 et 4. Au final, je suis avec lui, prêt à me jeter au feu pour lui. Qu’il joue bien ou mal, je serai là, c’est ce que je lui ai dit avant le match. C’était dur au début pour moi d’avoir son attention car tout le monde essaie de lui dire qu’il allait faire un gros match, j’étais la 25e personne à l’approcher. Il m’a dit un truc du genre « je ne veux pas entendre ça » et je lui ai dit « non John, je n’ai qu’une chose à dire, je suis avec toi, peu importe la façon dont ça va se passe, je serai là » . On ne peut pas mettre la pression à un gars qui fait les playoffs pour la première fois de sa carrière et qui a 23, 24 ans. Et on ne peut pas l’accuser à chaque fois que l’équipe perd. Je comprends qu’il est le leader mais il y a 12 autres joueurs dans l’équipe. Puis 6 ou 7 coachs. On ne peut pas blâmer une seule personne. Je connais le business. Quand il fait 30 & 15, que l’équipe gagne, tout le monde est content, tout le monde va lui taper sur l’épaule. Mais quand l’équipe perd, il va tout prendre. On ne peut pas lui faire ça. C’est un battant. Il veut gagner et c’est un compétiteur mais au final ce n’est pas de sa faute. Ce soir, il a joué son jeu et joué son jeu avec moi, ce qui est plutôt cool. Marcin Gortat
Le Polish Hammer est donc élu meilleur coéquipier de la semaine.
Depuis le match 4, je n’ai quasiment parlé à personne. J’ai répond à quelques sms mais dans le vol pour venir ici, je n’ai pas dit un mot. Toute la journée d’hier je l’ai passé dans ma chambre à regarder des films. Je savais que je n’avais pas bien joué dans cette série et c’est frustrant. J’ai pris la responsabilité car je sais que je n’ai pas bien joué, excepté dans le match 1. J’étais vraiment concentré, je n’ai parlé à personne et je voulais juste jouer mon jeu. Par chance ce soir, Dieu m’a aidé à passer ce cap et à mettre mes shoots. Randy Wittman est venu vers moi au shootaround ce matin en me disant qu’il voulait juste que je sois agressif, peu importe si je perdais 20 ballons. Je lui ai répond que j’étais frustré et que je ne savais pas comment retrouver le rythme. Il m’a répond qu’il ne voulait plus jamais m’entendre dire ça car il savait à quel point j’avais confiance en moi et à quel point j’étais compétitif. Entendre ça de la part de son coach, de quelqu’un qui est là depuis 4 ans et qui me soutient, c’est très sympa. Il m’a envoyé un message aujourd’hui : « crois en toi, John Wall ». C’est ce que j’ai fait.
via Zac Boyer