Evan Fournier: c’est bien de faire partie du groupe mais si on finit 8ème je serais dégoûté
Non sélectionné lors du dernier Euro, Evan Fournier va disputer sa première compétition sous le maillot bleu. Auteur d’une préparation très moyenne, la France va avoir besoin que l’arrière du Magic montre de meilleures choses. A la veille du premier match il s’est confié pour le site de la FFBB
Avez-vous beaucoup travaillé sur le Brésil depuis quelques jours ?
On a effectivement bien étudié leur jeu à la vidéo. On a commencé il y a deux jours et ça sera encore le cas aujourd’hui. Après on sait bien ce qu’ils vont faire : mettre la balle à l’intérieur sur Nene et Splitter et jouer le pick n’roll dans l’axe. On se concentre surtout sur nous. Des ajustements peuvent être faits mais ça ne bouleversera pas les grandes lignes de ton jeu.
Comment jugez-vous vos prestations lors de la préparation (5,9 pts à 40,0% en 13 minutes) ?
Des hauts et des bas… Le tournoi de Strasbourg ? Je ne sais pas trop quoi en penser mais je laisse tout ça derrière moi. J’apprends tous les jours dans un groupe nouveau avec un coach qui me demande des choses différentes et avec un statut que je n’avais jamais connu en Equipe de France.
Est-ce comparable avec le statut d’un rookie en NBA ?
Non… En club tu as le temps de travailler, de faire des erreurs. En équipe nationale tu n’a pas le temps. Quand je suis drafté en 20, les Nuggets savent que je ne vais pas leur apporter 20 points par match. Le GM va rechercher le juste milieu entre gagner et faire travailler le jeune. Ici on n’est pas là pour progresser mais pour gagner. C’est une Coupe du Monde. En NBA tu as 82 matches, pas de montées, pas de descentes. Il faut que je trouve comment aider l’Equipe de France. Ce n’est pas une question d’âge, c’est une question d’état d’esprit : rester positif et dans ce que veulent le coach et les leaders.
21 ans et déjà retenu pour une Coupe du Monde. Cela n’a pas l’air de vous émouvoir…
Je n’ai pas de raison d’être content… C’est bien de faire partie du groupe France mais si on finit 8e, je serais dégoûté. Par contre le jour où on aura une médaille je te dirais que je suis le plus heureux du Monde.