Larry Sanders s’explique
Suspendu par la ligue pour un minimum de 10 matchs en raison d’usage de drogues, Larry Sanders s’est conformé au programme de désintoxication imposé par la NBA mais à la fin de sa suspension, il n’a pas repris le chemin des parquets et a négocié un buyout. Il ne jouera plus de la saison et explique pourquoi il met sa carrière entre parenthèses dans une vidéo publiée par Players Tribune. En voici de larges extraits
Je suis Larry Sanders, je suis une personne, je suis un père, un artiste, un écrivain, un peintre, un musicien et quelques fois je joue joue au basket.
Je sais que j’ai disparu pendant un moment et les gens se demandaient où j’étais. En fait je suis entré au Rogers Memorial Hospital afin de suivre un programme pour l’anxiété, la dépression et les troubles de l’humeur. Cela m’a appris beaucoup sur moi. Ils m’ont appris beaucoup sur ce qui est important et sur ce à quoi j’aimerais consacrer mon temps et mon énergie.
J’aime le basket. J’ai toujours joué au basket mais cela prend beaucoup de mon temps et je ne l’ai pas actuellement. Cela n’en vaut pas la peine.
J’aime le basket et si j’en arrive à un point où je suis capable d’y rejouer à nouveau alors j’y jouerais. Je devais prendre la décision difficile de suivre mon intuition afin de me permettre de me donner le temps pour explorer mes véritables buts dans la vie.
Tout le monde avait sa théorie sur les raisons de mon départ. Je savais que les gens allaient spéculer, mais ce qui est fou c’est que les gens en font une histoire d’argent. En tant que personne qui a grandi sans rien, je sais que l’argent est important. Je suis incroyablement reconnaissant d’avoir eu la chance de jouer en NBA mais en même temps ce n’est pas ce qui me motive. Je n’ai jamais couru après l’argent. Ce n’est pas comme ça que je définis la réussite. Le bonheur ne se trouve pas derrière une porte dorée.
Le cannabis est arrivé tard dans ma vie. Je l’utilisais comme un médicament pour mes symptômes dus au stress et à la pression à laquelle j’étais soumis. Quand vous arrivez dans la ligue ils vous donnent un tas d’argent venu de nulle part. Les gens changent automatiquement atour de vous. Vous devenez un distributeur automatique pour certains, il faut être politiquement correct, vous devez faire attention à ce que vous dites, vous n’avez plus vraiment la possibilité de dire les choses franchement. Il n’y a personne qui essaye vraiment de vous guider, de vous apprendre ce que vous devriez faire et ce que vous ne devriez pas faire. Vous vous retrouvez perdus et vous vous faites piquer votre argent.
J’aurais aimé pouvoir dire au revoir aux Bucks, à la salle, au Bradley Center. Je veux qu’ils sachent qu’ils n’avaient rien à voir là-dedans. Les fans et la façon dont ils m’ont traité n’a rien à voir là-dedans, parce qu’ils ont été incroyables.