Warriors/Pelicans : Quels ajustements pour le match 2 ?
Si la NBA a besoin de ses stars pour faire les gros titres, pendant les playoffs ce sont les coaches qui se retrouvent dans l’oeil du cyclone. Plus que lors de la saison régulière, les ajustements d’un match à l’autre sont critiques pour survivre et avoir une chance de jouer jusqu’en juin. Après les huit premiers matches des playoffs, penchons nous en trois points sur ce que les entraîneurs doivent changer pour renverser la tendance ou pour continuer à engranger les victoires.
La série entre les Warriors et les Pelicans est le premier duel auquel nous nous attaquons. Malgré leur défaite lors du premier match, les Pelicans arriveront à l’Oracle Arena gonflés à bloc après leur fin de match tonitruante. Cette confiance n’effacera toutefois pas les grosses carences exhibées ce week-end et que les Warriors ont su exploiter.
Pelicans : Fermer l’axe sur les pick and rolls
Samedi lors de la première mi-temps, l’équipe de Monty Williams n’aurait pas pu défendre le pick and roll moins bien. Que ce soit le tandem sur le porteur de balle et le poseur d’écran ou les rotations, vous pouvez prendre la vidéo des douze premières minutes et vous en servir pour montrer tout ce qu’il ne faut pas faire à vos joueurs si vous êtes entraineur. Stephen Curry, Klay Thompson et tous les extérieurs des Warriors ont profité des lacunes des Pelicans pour constamment attaquer le cercle, plein axe, et créer pour leur équipe.
Les Pelicans doivent absolument montrer un tout autre visage en défense et ça commence avec Anthony Davis. Réputé bon défenseur grâce à ses qualités de contreur, ses placements défensifs ont été somme toute approximatif lors du premier match. Si NOLA veut avoir une chance de titiller Golden State, Davis doit montrer l’exemple des deux côtés du terrain. L’effort défensif a été meilleur dans le quatrième quart temps mais les Pelicans ont également été aidés par la passivité des Warriors, nous y reviendrons.
Pelicans : Jouer Anthony Davis plus près du panier
Si Davis a terminé la rencontre à 35 points, sa performance n’a pas été aussi impressionnante que les chiffres laissent paraître. Pendant trois quart temps la défense des Warriors, Andrew Bogut et Draymond Green en particulier, ont limité son impact sur le match. Lors du dernier quart temps, “The Brow” a été plus agressif. Associé à Ryan Anderson, il a également joué plus près du cercle. Et si Green est l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, il ne peut rien faire dos au panier face à Davis sans l’aide de Bogut.
Lors de ce dernier quart-temps, Steve Kerr a décidé de jouer petit en associant Green et Harrison Barnes dans la raquette. C’est à ce moment que Davis a trouvé son rythme. Ne soyez pas surpris si ce schèma se reproduit tout au long de la série lorsque les Warriors se passent d’Andrew Bogut. Mais même en présence de l’Australien, les Pelicans ont toujours l’option de jouer leur deuxième intérieur, Omer Asik, Anderson ou même Alexis Ajinca, au poste haut pour isoler Davis près du cercle face à Green. Il est forcément plus facile à écrire qu’à retranscrire sur le terrain, sans compter que le staff des Warriors sera surement prêt à cette échéance, mais ca reste l’une des meilleures options des Pelicans. Les Warriors sont la meilleure défense de la ligue mais même eux ne peuvent stopper la liane de la Nouvelle Orléans à quelques mètres du panier en un contre un.
Warriors : Jouer 48 minutes
Malgré une maladresse inhabituelle lors du premier match, Golden State a maîtrisé son sujet pendant 35 minutes. Il aura fallu deux balles perdues lors de la dernière minute du troisième quart temps pour changer le momentum de la rencontre et plonger l’Oracle Arena dans un mauvais rêve. Certes, l’intensité défensive des Pelcicans est montée d’un cran lors des dernières douze minutes mais force est de constater que les Warriors leur ont facilité la tâche. Zéro mouvement en attaque, tirs forcés et ballons perdus, voilà comment on pourrait résumer le dernier quart des locaux. La bande à Curry n’avait pas joué de matches à enjeu depuis plus de deux semaines. Et à plus 25, la nature humaine a pris le dessus et les Warriors se sont relâchés.
Comme Steve Kerr l’a dit après la rencontre, cette fin de match était une aubaine pour ses joueurs. La meilleure équipe de la saison régulière a reçu un avertissement et il serait surprenant de les reprendre à une telle passivité lors de cette série. Les Pelicans n’ont pas de réponse au jeu de passes des Warriors et si ces derniers jouent leur jeu, il leur sera presque impossible de ne pas passer ce premier tour.
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Entre des Pelicans en confiance et des Warriors voulant se rattraper de leur fin de match, cette deuxième rencontre promet d’être explosive. Cette saison, à chaque fois que Golden State a été testé, ils ont répondu de manière forte. La Nouvelle Orléans aura beau se montrer vaillante, elle rentrera en Louisiane avec une deuxième défaite dans leurs valises. Il est temps pour Curry et ses coéquipiers de taper du point sur la table.