Warriors : Défense de douter
L’adage est connu. La défense fait gagner des titres.
Pourtant quand on pense à Golden State, les premières choses qui viennent à l’esprit sont leur jeu de passes, leur mouvement ou encore les déluges de tirs à trois points. Tout au long de la saison, leur défense s’est baladée sans broncher dans l’ombre de leur réputation offensive. Après leurs deux premiers matches de playoffs, remportés dans la douleur face à une vaillante équipe de La Nouvelle-Orléans, leur défense reçoit finalement l’attention qu’elle mérite.
“Peu importe notre adresse, nous savons que nous pouvons gagner le match de l’autre côté du terrain,” soupire Draymond Green. “Les gens oublient que nous sommes la meilleure défense de la ligue.” Méconnaissables, les Warriors se voient scrutés comme si ils étaient menés 2-0 dans ce premier tour. Et si les critiques sur l’équipe de la Baie commencent à s’empiler, les protagonistes restent toutefois sûr de leur forces.
Les fondations des 67 victoires de cette saison, record de la franchise, se trouvent en effet dans leur effort défensif. Leurs 98,2 points encaissés pour 100 possessions est la meilleure marque de la ligue, tout comme les 42,8% de réussite qu’ils autorisent à leurs adversaires. Les Warriors se trouvent également dans le top cinq en matière de défense du tir longue distance et de ballons perdus provoqués.
Si les chiffres parlent d’eux-mêmes, ils ne peuvent complètement retranscrire la domination de l’équipe de Steve Kerr. Il faut remonter aux années Mark Jackson pour trouver l’origine de la métamorphose de Golden Sate de ce côté du terrain. Enfin la décision par les dirigeants de recruter des joueurs au gabarit similaire permettant de changer sur tous les écrans est aussi l’une des raisons de leur succès actuel.
“Notre défense et notre polyvalence sont les bases de notre identité.”
Personne n’incarne mieux l’identité défensive des Warriors que Draymond Green. Par sa capacité à défendre les cinq positions, le candidat au titre de meilleur défenseur de la saison permet à Steve Kerr de stopper de nombreuses options adverses. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à clamer que l’apport de Green est vital pour son équipe.
Lundi, lors du deuxième match, Green a une nouvelle fois montré la voie en éteignant Anthony Davis dans le dernier quart temps. Collectivement, les Warriors ont réussi à limiter les Pelicans à 28% de réussite aux tirs et à seulement neuf paniers en deuxième mi-temps, soit les pires vingt quatre minutes de la saison des louisianais.“L’énergie dont nous avons fait preuve pour pouvoir limiter ce qu’ils proposent a été fantastique,” s’est réjoui Steve Kerr. “Nous savons que notre défense et notre polyvalence sont les bases de notre identité.”
Comme au début de saison, c’est cette défense qui permet aux Warriors de continuer à gagner. Car si l’on revient six mois en arrière, on retrouve les mêmes difficultés offensives. À cette époque, et avant de trouver son rythme de croisière, Golden State était l’équipe qui perdait le plus de ballons en NBA. Au jour d’aujourd’hui le parallèle est flagrant. Face à des Pelicans qui ont joué des matchs à quasi élimination directe depuis le All Star Break, la bande à Curry semble avoir du mal à s’adapter offensivement à l’intensité des playoffs. L’inquiétude n’est pourtant pas de mise.
L’autre adage qui s’est vérifié à maintes reprises lors de la phase finale est la capacité des grandes équipes à imposer leur volonté sur leur parquet de leurs adversaires. On retrouve ici, une nouvelle fois, la comparaison du début de saison pour Golden State. C’est lors de leur premier road trip de l’année qu’ils ont réussi à trouver leur génie offensif et à poser les jalons d’une des saisons les plus dominantes de l’histoire de la NBA.
Loin de leurs bases, dans un environnement hostile, les Warriors ont l’occasion, comme à la mi-novembre, de se recentrer sur eux mêmes. Et si l’adresse n’est pas au rendez-vous, leur défense sera une fois encore leur meilleure attaque.
Du coup Green aurait du être DPOY