Bulls : L’année ou jamais
Que ce soit avec Cleveland ou sous les couleurs de Miami, la rivalité entre LeBron James et les Bulls continue d’alimenter la chronique. Lors de ces playoffs, le derby de l’Est refait une nouvelle fois surface mais, cette saison, l’issue pourrait enfin être différente pour Chicago. Nous vous expliquons pourquoi en quatre points.
Enfin au complet
Depuis la prise de pouvoir de Tom Thibodeau sur les bords du Lac Michigan, les Bulls ont toujours du faire face à de multiples blessures. Derrick Rose évidemment mais pas seulement. Luol Deng, Taj Gibson, Kirk Hinrich et Joakim Noah ont tous manqué, saison après saison, de nombreux matchs lors des saisons régulières et des playoffs.
Avant d’entamer le deuxième tour contre les Cavs, Thibodeau peut enfin compter sur tout son effectif. Une première avant d’affronter LeBron James lors de la phase finale. Ironiquement, c’est Cleveland qui cette année est diminué avec l’absence définitive de Kevin Love et la suspension pour les deux premiers matches de J.R. Smith. Chicago doit profiter d’une telle opportunité pour récupérer l’avantage du terrain.
Un banc plus profond
L’un des problèmes majeurs que Chicago a rencontré dans le passé face aux équipes de LeBron James est le manque de menace offensive autre que Derrick Rose, quand ce dernier était en mesure de tenir sa place sur le terrain. Cette saison avec les arrivées de Pau Gasol, de Nikola Mirotic et avec l’explosion de Jimmy Butler, les Bulls possèdent un arsenal offensif d’une variété que l’United Center n’avait pas vu depuis les années Jordan.
En face, avec les absences évoquées plus haut, Cleveland se retrouve grandement dépendant du fantastique duo LeBron James/Kyrie Irving. Leur banc déjà peu fourni se retrouvera dépourvu de l’apport de Tristan Thompson. Et les fidèles sous-fifres, Mike Miller et James Jones, devront sortir de leur pré-retraite pour donner un coup de boost au deuxième cinq de David Blatt. Difficile à imaginer malgré leur expérience des grands moments.
Un effectif plus expérimenté
L’expérience est elle aussi du côté des Bulls. Les fondations de l’équipe jouent ensemble depuis plusieurs saisons et l’addition de Pau Gasol, champion aux côtés de Kobe Bryant, et familier des joutes de playoffs, apporte encore plus de crédibilité à Chicago.
LeBron James de ce côté doit se sentir bien seul. Mis à part Kendrick Perkins, Mike Miller et James Jones, le reste de l’effectif des Cavs n’a jamais connu une telle pression. Certes, ils ont tous gouté aux joutes des playoffs lors du premier tour face à Boston mais nous sommes très loin de l’intensité du futur challenge que les Bulls présenteront à cette jeune équipe de Cleveland.
Une frustration en guise de feu sacré
Oubliée la déconcentration du premier tour face à Milwaukee. LeBron James a éliminé les Bulls trois fois lors des cinq derniers playoffs. Annoncé comme prétendant au titre depuis cinq saisons, Chicago n’a jamais réussi à atteindre la finale NBA. À l’instar des Clippers face aux Spurs, les Bulls, Joakim Noah en tête, utiliseront cette frustration comme motivation.
Et si ils ont besoin d’un supplément de volonté, la simple pensée que cette saison représente la dernière opportunité pour cet effectif de réaliser quelque chose de grand devrait les aider à ne faire aucun cadeau aux Cavs. Pau Gasol vieillit. Les genoux de Joakim Noah semblent de plus en plus fragiles alors qu’il ne lui reste plus qu’une année de contrat. Inutile de mentionner le cas Derrick Rose. Le divorce entre Thibodeau et les dirigeants est déjà consommé. Enfin, l’évolution de Cleveland sous la houlette de LeBron James devrait empêcher à des Bulls vieillissant d’espérer quoi que ce soit dans les années à venir.
Face au meilleur joueur du monde, tout les arguments mentionnés pourraient ne pas suffire. Les Bulls n’ont toutefois plus le choix. Il est temps de charger.