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Warriors : Désavantage du terrain ?

Depuis que Golden State est de retour en playoffs, l’Oracle Arena est souvent présentée comme la salle la plus bruyante de la NBA. Sa configuration permet aux spectateurs d’être plus proches du terrain et donne une impression de chaudron assourdissant. Un première fois à Roaracle ne s’oublie pas. Les chants « Warriors, Warriors » criés par une foule tout de jaune vêtue vous empêchent même d’entendre les coups de sifflets des arbitres.

Lors de la saison régulière, Golden State n’a perdu que deux matches à domicile. L’un contre San Antonio en novembre et l’autre contre Chicago fin janvier. Forteresse quasi imprenable pendant cinq mois, l’Oracle a depuis le début des playoffs un effet inverse sur ses propres troupes. Aussi fou que cela puisse paraitre, depuis fin avril, Golden State joue beaucoup mieux à l’extérieur. Les deux premiers matches des finales NBA n’ont fait que confirmer cette impression.

Pression et excitation, un mélange dangereux

Pour la première fois de l’ère Curry, les Warriors ont entamé les playoffs avec le costume de favoris sur leurs épaules. Après la routine de la saison régulière et une première place de la conférence Ouest assurée depuis des semaines, Golden State avait hâte d’entrer dans le vif du sujet. La pression d’être favori mêlée à l’excitation d’entamer ce qui doit se matérialiser en un parcours historique pour la franchise se sont fait ressentir dès les deux premiers matches du premier tour face aux Pelicans. Nerveux et poussifs en attaque, les Warriors se sont fait peur avant de retrouver leur identité à l’extérieur.

Ce qui aurait dû être lié à l’excitation du début des playoffs est devenu un problème chronique pour les hommes de Steve Kerr. À l’exception du premier match du second tour face à Memphis, les Warriors ont eu du mal à entamer toutes leurs séries. Défaite contre Memphis lors du match 2, deux victoires face à Houston de quatre et un points, victoire et défaite après prolongations contre Cleveland.

Pour Steph Curry, cette mauvaise habitude vient de l’excitation de jouer à domicile. « Pendant toute la saison, nous avons utilisé le soutien de nos fans pour booster notre énergie, » explique le MVP. « On veut trop bien faire et par moment nous oublions nos principes offensifs pour tenter une action qui va faire exploser la salle. »Logique quand vous avez déjà vu l’Oracle entrer en ébullition. Un peu moins quand cette stratégie est utilisée dans les premières minutes de la rencontre. L’attaque devient stagnante et les Warriors ne peuvent ainsi entrer dans le rythme.

Un ressenti vérifié par les chiffres

En saison régulière, Golden State affichait à domicile une efficacité offensive de 110,1 points par 100 possessions lors du premier quart temps. Cette marque a chuté à 96,3 points en playoffs. Le ratio passes décisives/balles perdues varie lui du double au simple alors que le pourcentage de réussite plonge également de plus de 5%. À l’inverse, en playoffs à l’extérieur lors des douze premières minutes, Golden State affiche une efficacité offensive de 111,1 points par 100 possessions avec toutes les autres stats en grande hausse pour le pourcentage de réussite et en baisse pour le nombre de balles perdues.

Ce modèle se répète, pendant 48 minutes, sur l’ensemble des playoffs. Statistiquement parlant en attaque, les Warriors sont plus concentrés (14,1 balles perdues contre 16,3), beaucoup plus adroits (40,4% à trois points contre 34,1%), et ainsi largement plus efficaces (110,4 points contre 103,5). Un renversement total de situation par rapport à la saison régulière. Car si les Warriors étaient la meilleure équipe de la ligue loin de leurs bases, leurs performances à domicile s’approchaient de la perfection avec une moyenne de 15 points d’écart en leur faveur.

Ses chiffres se vérifient sur le terrain avec deux victoires à La Nouvelle Orléans et trois prestations dominantes à Memphis, par deux fois, et à Houston lors du match 3.

À l’attaque de Cleveland

À l’instar de leur série face aux Grizzlies, les Warriors se retrouvent donc dos au mur avec la nécessité de gagner à l’extérieur. Après une ou deux piètres performances, les Warriors ont toujours su rebondir avec la manière. Mais face aux Cavs, ils doivent faire face à leur plus gros défi. Nous revoilà dans une bataille de style et de rythme où Golden State doit imposer sa vitesse pour trouver son rythme offensif.

L’origine du tempo des Warriors se trouve en défense. Et si elle fait jusqu’ici un bon boulot, il ne serait pas surprenant de voir quelques ajustements de la part de Steve Kerr. Golden State fait partie des meilleures équipes de la ligue en termes de rotation défensive. Ils sont capables de trapper LeBron James pour le forcer à se débarrasser de la balle et de contester des tirs longue distance ou proche du cercle. En faisant ça, les Warriors pourraient accélérer le rythme de l’attaque des Cavs. Le second point capital est la bataille du rebond. Les Warriors doivent contrôler le rebond défensif pour pouvoir partir en transition.

Sur attaque placée, c’est à Steph Curry de mettre son équipe sur les bons rails en étant plus agressif et tranchant vers le cercle. On l’a vu en fin de match 2, le MVP peut splitter les pick and rolls pour s’ouvrir un boulevard vers le cercle ou des shoot ouverts pour ses coéquipiers. Enfin, Draymond Green, décevant jusque là, doit faire les bons choix en quatre contre trois pour punir la défense efficace de Cleveland.

Comme lors des deux premiers matchs, le contexte de ce troisième match est parfait. Premier match de finale à Cleveland depuis 2007 et réaction impérative des Dubs. Il sera intéressant de voir comment les jeunes Cavs gèreront ce surplus d’émotions et une équipe de Golden State enfin prête au combat.

Car loin de leur Baie, dans une salle bruyante et hostile, les Warriors se sentiront comme à la maison. Aux bons souvenirs d’une Oracle autrefois imprenable.

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