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Warriors : La boucle a été bouclée

La draft et les rumeurs de transferts ont repris l’ascendant sur les Warriors et sur l’hypothèse qu’un tsunami de small ball soit prêt à submerger la NBA. Une semaine après avoir remporté leur premier titre NBA depuis 40 ans, revenons sur quatre points souvent éclipsés et pourtant tout aussi fondamentaux dans la saison du nouveau champion NBA.

Iguodala, du début à la fin

Avant même le début du training camp, l’exercice 2014/2015 des Warriors a été, en partie, défini par Steve Kerr et Andre Iguodala. En acceptant de devenir sixième homme, alors qu’il avait été titulaire toute sa carrière, Iggy a donné le ton. Vétéran respecté dans le vestiaire, son altruisme a déteint sur le reste de l’effectif. Jeunes mais matures, les joueurs cadres des Warriors ont vite compris que le succès collectif rejaillirait sur les individualités.

Si un tel adage parait logique, il est historiquement difficile à vendre dans un environnement qui fait la part belle à l’ego et au star système. Quand le reste du monde voyait en Steve Kerr un débutant sur le banc de touche, les dirigeants salivaient devant son palmarès et sa réputation. Leur intuition s’est avérée payante. Derrière ses cinq bagues de champion, les joueurs ont adopté la méthode Kerr sans broncher.

L’ironie du sort a voulu qu’Andre Iguodala soit le « sauveur » des Warriors en finale. Comme avant le début de saison, le vétéran a accepté la décision, l’ajustement de Steve Kerr en bon soldat. Le collectif en est sorti, une nouvelle fois, grandi. Peu importe les temps de jeu et les statistiques, l’objectif était clair pour tous les joueurs. Et les sacrifices demandés par le technicien à ses vétérans – Iguodala, David Lee et Andrew Bogut – en valaient la peine.

Le match 6 en point d’exclamation

Habitant à San Francisco, j’ai eu l’opportunité de voir 90% des matches des Warriors cette saison. Si je suis bien évidemment ravi de leur victoire, ce dernier match m’a rempli de satisfaction. Il est difficile de résumer une saison en quelques instants et pourtant ces dernières 48 minutes sont pour moi un parfait résumé de la recette Golden State. Ils ont remporté le match 6 à la Warriors Way.

28 passes décisives, 38% à trois points, 9 joueurs utilisés dont 6 à 9 points ou plus. Altruisme, mouvement et agressivité en attaque. Le tout en maintenant les Cavs à moins de 40% aux tirs et à moins de 100 points, provoquant 16 ballons perdues transformés en opportunités en transition. Draymond Green, l’homme à tout faire termine la rencontre avec un triple double. Et l’apport des super remplaçants que sont Shaun Livingston, Festus Ezeli et Iguodala a été déterminant.

Certes, Klay Thompson n’a pas été au sommet de son art dans ce match ou même sur cette série. Certes, le deuxième quart temps n’a pas été très beau. Mais même dans ce qui n’a pas fonctionné, on retrouve l’identité que les Warriors ont développé tout au long de la saison. Leur marge de manoeuvre était large. « Strength in Numbers », un slogan bien choisi.

Une domination sans partage

Les Warriors ont dominé la saison de la tête et des épaules. Il faut revenir 17 ans en arrière pour retrouver une équipe aussi écœurante statistiquement. Les Lakers de Shaq et Kobe, les Spurs, ou le Heat de Wade et James, aucunes de ces équipes ne tiennent la comparaison face au cru 2015 de Golden State. Seuls les légendaires Bulls de Jordan, et de Kerr, de 1996 et 1997 ont gagné plus de matchs.

Les chiffres parlent d’eux mêmes : Meilleure efficacité défensive, meilleure efficacité offensive (ok, 2e derrières les Clippers pour un dixième de point), équipe la plus adroite, équipe la plus adroite à trois points, équipe générant le plus de passes décisives, meilleure défense au pourcentage de réussite, meilleur différentiel (et de loin), dans le top 5 au contres, interceptions, ballons perdus forcés et 6e au rebond.

Si les 67 victoires, dont 39 à domicile, sont impressionnantes, si un bilan de 83 victoires et 20 défaites représente le troisième meilleur record de l’histoire de la NBA, ce ne sont pas les stats les plus affolantes au sujet de Golden State. Au cour de la saison, les Warriors ont mené d’au moins 15 points à 58 reprises, soit dans plus de la moitié de leur matchs (103 au total), et ils ont remporté 100% de leurs rencontres dans cette situation. Avez-vous dit domination ?

La chance du débutants ?

De nombreuses personnes ont insinué que la victoire des Warriors est due en grande partie à la chance. Après avoir partagé les chiffres de leur saison, il serait insolent de prétendre que seule la chance est responsable du succès connu par Golden State pendant 7 mois et demi. Comme tout champion, les Warriors ont toutefois été chanceux, en particulier concernant la santé de leurs joueurs.

La meilleure équipe et l’équipe la plus épargnée par les blessures remporte généralement le titre. La règle a été respectée cette saison encore. Dans une année où de nombreuses stars et des joueurs importants ont été touchés par des blessures plus ou moins graves (Durant, Irving, Love, Wall, Korver, Conley, Beverley, Holiday, Parker etc), les Warriors ont eux été épargnés. Mise à part David Lee et Festus Ezeli, aucun autre joueur n’a manqué de longues périodes. Alors oui, Kerr a été chanceux de ne pas voir Steph Curry retomber sur un pied ou Bogut se casser une côte comme la saison dernière mais tout n’a pas pourtant été laissé au hasard.

À respectivement 32,7, 31,9 et 31,5 minutes par match, Curry, Thompson et Green étaient les seuls Warriors au dessus des 30 minutes de moyenne par match. Derrière eux, on trouve neuf joueurs à plus de 10 minutes par match. À la Gregg Popovich, Steve Kerr a minutieusement gérer son effectif pour que ses stars arrivent en forme en playoffs. Force est de constater que sa stratégie a fonctionné.

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Si Golden State est souvent dans l’ombre de la magie des Splash Brothers et de l’énergie de Draymond Green, les raisons de leur succès se trouvent aussi et surtout dans leur collectif. Tous les détails mis en place depuis octobre, qu’ils soient sportifs ou culturels, leur ont permis d’être dominant tout au long de la saison et de remporter le titre.

Les champions passés parlent souvent de processus. Les Warriors ont respecté la procédure dictée par l’expérience de leur entraineur. Dès le premier jour du training camp, ils ont su appliquer, et conserver, l’exigence leur permettant au buzzer du match 6 de boucler la boucle de leur ceinture de champions incontestés.

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2 réflexions sur “Warriors : La boucle a été bouclée

  • BKNBaudri

    Sympa l'article , gg

  • WarriorsBlackKid #P

    Champions mon frère !

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