(45v-37d) – Westbrook qui manque 15 matchs, Ibaka qui en manque 18, et Durant qui en manque 55, et tout ça dans la même saison. Comment voulez-vous ? Malgré un Marsupilami au top de sa forme, capable d’enchaîner des perfs de haut vol et de porter toute sa team sur les épaules, tout en régnant sur le All-Star Game, OKC qui s’est battu jusqu’à la dernière journée, n’a pas pu décrocher sa place en playoffs malgré 45 victoires. Un grosse déception pour cette équipe construite pour glaner des titres. Au final, c’est Scott Brooks qui en a fait les frais. Les recrues de la saison passée que sont Kanter et Waiters entre autres, semblent quoi qu’il arrive pouvoir être prometteuses pour le futur, une fois qu’ils auront fait leur place dans le collectif.
Offseason :
Départs: Jeremy Lamb (Hornets), Perry Jones III (Thunder). Arrivées : Cameron Payne (Draft), Julyan Stone, Dez Wells, Josh Huestis, Talib Zanna, Michael Qualls. Re-signatures : Enes Kanter, Kyle Singler. Prolonger les recrues de la saison dernière semblait être la priorité. Ainsi les négociations ont été fructueuses avec Kanter et Singler, tous deux de retour avec OKC, qui espérera pouvoir enfin voir toute son équipe au complet, afin de tester tout ce beau monde ensemble. Les pertes de Lamb et Jones sont notables, mais on les comprend tout à fait, tant il était difficile pour eux de faire leur place dans cet effectif dense. Remplacer Scott Brooks par Billy Donovan au poste de coach en chef aura finalement été le mouvement le plus significatif de cette intersaison du côté de l’Oklahoma.
Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.
Joueurs à regarder de près : K.Durant, R.Westbrook, D.Waiters, E.Kanter.
Le flamand rose : Quand on voit l’envergure et la taille des jambes de Kevin Durant, on peut facilement imaginer ce volatile aux pattes longues et fines. Cela dit, cet oiseau a la réputation de ne se tenir que sur un pied, et on espérera que Durant puisse poser à nouveaux correctement ses deux appuis au sol cette année, au vu de la saison galère qu’il a connue en raison d’une sale blessure au métatarse. Surtout que les attentes sont importantes et beaucoup comptent sur lui pour redevenir le MVP qu’il était en 2014. Cette saison sera sûrement charnière pour le joueur qui, s’il n’arrive pas à confirmer avec OKC, sous les ordres de son nouveau coach qu’est Billy Donovan, pourrait bien envisager d’aller voir ailleurs à la fin de son contrat l’été prochain. Les Wizards entre autres, l’accueilleraient bras ouverts !
La diable de Tasmanie : L’an dernier, Russell Westbrook a mis tout le monde d’accord ! Souvent critiqué parce qu’il ne voulait pas se ranger en tant que simple lieutenant de Kevin Durant, le meneur de jeu a prouvé qu’il pouvait être un vrai franchise player, appartenant à l’élite de la grande ligue. Véritable tornade sur un parquet, le joueur peut tout faire, enchaînant les triple-doubles et les perfs offensives à un rythme record. Sa prestation hallucinante d’adresse qui lui a valu le titre de MVP du All-Star Game a finalement ancré le talent incontestable de Westbrook aux yeux des fans. Comment le Marsipulami s’adaptera-t-il au retour en forme de KD maintenant que son aura a pris un énorme coup de boost ? Les deux arriveront-ils enfin à déployer le maximum de leur association ? C’est un travail sur lequel Billy Donovan doit déjà réfléchir intensément.
Le thug : Avouez qu’il faut un certain melon culot pour critiquer ouvertement dans la presse les choix de son coach quand l’on évolue avec LeBron James, Kyrie Irving et Kevin Love qui eux, semblaient satisfaits. Pourtant Dion Waiters, du haut de sa toute petite expérience NBA (il entame sa 3e saison cette année), n’a pas hésité à le faire, estimant qu’il n’avait ni assez de temps de jeu, ni assez de responsabilités dans le dispositif des Cavaliers. Voilà ce qui a valu la raison du transfert de l’arrière à OKC en cours de saison dernière. Après 47 matchs d’un niveau plutôt correct sous le maillot du Thunder, l’arrière devra désormais clairement assumer sa haute estime de lui, et passer un cap cette année, maintenant qu’il n’a plus l’excuse de ne pas avoir fait la prépa avec son groupe de coéquipiers. Pas facile d’avoir un gros rôle dans une organisation qui gagne, et c’est pourtant ce qu’on attendra de l’ancien Cav. Des incertitudes existent encore cependant sur son utilisation, car pour le moment, même s’il semble avoir le niveau d’un starter, Billy Donovan l’utilisera en sortie de banc. L’ego démesuré du joueur acceptera-t-il cela aujourd’hui ? Ce sera l’une des clés de la réussite d’OKC.
Le brasseur : Quand Enes Kanter est dans la raquette, il ne brasse pas que de la bière ! Mauvais jeux de mots mis à part, le pivot est clairement devenu une force sous les panneaux au fil de ses années dans l’Utah, et même si le manque d’exposition chez le Jazz l’a clairement desservi au niveau réputation, il serait dommage de sous-estimer le Turc. Son arrivée à OKC en cours de saison dernière, lui a d’ailleurs permis de se régaler. Tournant à près de 19 points et 11 rebonds sur les 26 matchs qu’il y a joués, le pivot a réussi à apporter sa force à un poste relativement instable ces dernières années au Thunder. Très différent d’un Kendrick Perkins, qui à l’époque défendait beaucoup plus, Kanter apporte une vraie force offensive près du cercle, bien complémentaire à un Serge Ibaka qui lui, aime s’écarter. Si les deux sont au top de leur forme physique et mentale, leur association pourrait faire beaucoup de mal, et OKC pourrait bien en profiter ! Kanter aura donc probablement un gros rôle à jouer dès l’ouverture de la saison.
Avis de la rédaction :
Guillaume G(B+ ; élimination en demi-finale de conférence) :
Elle donne envie d’y croire cette équipe du Thunder, avec le retour au complet de tous ses joueurs et le recrutement très intéressant d’une des références du coaching universitaires, Billy Donovan, ancien tacticien de Florida. Pourtant, imaginer Kevin Durant l’an prochain, évoluer sous le maillot de la franchise la plus proche de sa ville natale, les Wizards, peut aussi faire frissonner. Même si on imagine qu’aujourd’hui l’ancien de Maryland n’a pas encore la tête à ça, il doit bien dans un coin de sa tête, déjà avoir envisagé différents scenarii. Quoi qu’on en dise, cette équipe est bâtie pour jouer un titre, et enterrer trop vite le Thunder serait une erreur. Cependant, j’imagine mal des coachs rookie aller en finale NBA tous les ans, et même s’il a un effectif de champion, Billy Donovan aura peut-être besoin de temps pour à la fois s’adapter au jeu NBA, mais aussi prendre ses marques au sein de ce groupe qui se connait déjà plutôt bien. Avoir Westbrook et Durant dans son équipe c’est presque comme avoir en ses mains une arme atomique, mais pour pouvoir l’utiliser, il faut savoir la manier. Scott Brooks, malgré plusieurs tentatives n’a jamais réussi à trouver la solution ultime pour exploiter le maximum de ce duo. Pour moi, tout repose donc sur Billy Donovan cette année, et même si Durant et Westbrook ont souvent exprimé n’avoir aucun problème de cohabitation l’un avec l’autre, les deux se sont néanmoins, en attaque, souvent marchés sur les pies.. La pression est lourde, car si l’ancien de Florida échouait et que Kevin Durant décidait d’aller voir ailleurs, c’est tout l’avenir de la franchise du Thunder qui pourrait être remis en question. Donovan n’est sûrement pas venu pour ça. Une élimination au 2e tour des playoffs me semble donc être un pronostic honnête pour cette équipe, pourtant prête à faire beaucoup mieux. »
Christophe B(A ; défaite en demi finale de conférence) :
Après une saison 2014-15 à oublier en raison des très nombreuses blessures dont celles de Kevin Durant, le Thunder a décidé de tourner la page Scott Brooks pour engager Billy Donovan. Et cela pourrait changer des choses, notamment offensivement car le Thunder proposait depuis quelques années une attaque bien peu inspirée, articulée essentiellement autour du duo KD-RW, mais elle était malgré tout efficace, les deux lascars étant excellents en isolation. Mais pour aller chercher le titre il faut un collectif comme l’ont prouvé les Warriors et les Spurs ces deux dernières années et cette année compliquée pourrait être un mal pour un bien. Westbrook a clairement passé un cap, et Durant va lui revenir revanchard et il semble déjà en grande forme. Même si ce n’est que de la pré-saison, Donovan a mis en place des choses très intéressantes et le Thunder possède un effectif taillé pour le titre, même si la profondeur de banc n’est pas géniale sur certains postes. L’arrivée d’Enes Kanter en cours de saison est un très bel atout et le Thunder possède tout pour revenir au premier plan dans la conférence Ouest. Je les vois atteindre le dernier carré à l’Ouest lors des playoffs, mais pas de titre.
Clémentine F(A+ ; champion NBA) :
Deux Finales de Conférence et une Finale NBA perdues, une dernière saison gâchée par les blessures et marquée par une absence en playoffs pour la première fois depuis 2010… Le Thunder a sérieusement les crocs mais semble avoir été un peu oublié ces derniers mois (3.6% des GM seulement voient OKC aller au bout cette saison). Tant mieux pour eux. C’est simple je ne vois personne capable d’arrêter cette équipe si elle reste en bonne santé. Un nouveau coach proche de ses joueurs qui devrait apporter plus de liberté dans le jeu, deux MVPs en puissance, deux pivots complémentaires (Adams, Kanter), deux vieux de la vieille (Ibaka, Collison), des arrières de devoir (Augustin, Morrow), un peu de folie en sortie de banc (Waiters) et des jeunes intéressants (Roberson, Payne), le Thunder a toutes les cartes en main pour retrouver les Finales NBA et remporter sa première bague, 3 ans après la défaite face au Miami de LeBron James…
Raphaël L(A ; élimination en finales de conférence) :
Curieusement, la saison passée semble avoir écorné l’image de favori du Thunder, alors que personne n’aurait pu s’en sortir avec une telle avalanche de blessures. Le pauvre Scott Brooks a d’ailleurs été viré à contre-temps, au terme de la saison où il le méritait sans doute le moins. A Billy Donovan de jouer, pour rendre cette équipe moins prévisible en attaque. OKC a tout pour plaire: deux MVP potentiels, des shooteurs, des défenseurs intérieurs et extérieurs, un joueur capable de marquer dans la raquette… Les possibilités tactiques de l’effectif sont quasiment illimités, à condition, bien sûr, que tout le monde reste en bonne santé – et que le feuilleton à venir de la free agency de Kevin Durant ne soit pas trop pesant – . Avec ce nouveau coach, le sentiment d’urgence qui commence à monter et cet effectif plus complet qu’auparavant, je vois venir une grosse saison du Thunder. »
* Barème des notes :
A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.
B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.
C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.
D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.
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