Portland Trail Blazers - NBAPreviewUne

Preview 2015-16 : Portland Trailblazers

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(51v-31d) – Depuis plusieurs années maintenant, cette équipe stagne. Très dépendants du niveau affiché par LaMarcus Aldridge et de la folie de Damian Lillard, les Blazers ont souffert l’an passé de la blessure de Wesley Matthews et de l’irrégularité de Nicolas Batum. Une saison un peu comme les autres en somme. Un classement très correct en saison régulière, puis une sortie rapide en playoffs (défaite évidente et décevante 4-1 contre les Grizzlies au premier tour l’an passé), car il semblait manquer le tout petit quelque chose à cette équipe de Portland pour passer un cap. Et pourtant, les dirigeants, malgré plusieurs essais ces dernières années, n’ont finalement jamais réussi à recruter le chaînon manquant et accéder à l’étape suivante. Voici pourquoi ces Blazers arrivaient très certainement en fin de cycle, pendant qu’une nouvelle ère semblait se préparer dans l’Oregon.

 

Offseason :

Départs : LaMarcus Aldridge (Spurs), Wesley Matthews (Mavs), Robin Lopez (Knicks), Nicolas Batum (Hornets), Arron Afflalo (Knicks), Steve Blake (Nets), Alonzo Gee (Pelicans), Earl Watson, Joel Freeland, Dorell Wright.
Arrivées : Mason Plumlee (Nets), Gerald Henderson (Hornets), Noah Vonleh (Hornets), Ed Davis (Lakers), Al-Farouq Aminu (Mavs), Maurice Harkless (Magic), Pat Connaughton (Draft), Cliff Alexander, Luis Montero.
Re-signatures :
Comme on l’expliquait plus haut, les saisons se suivaient et se ressemblaient depuis plusieurs années du côté de la franchise de Portland. Ainsi, il était très compliqué de contenir les envies de départ de LaMarcus Aldridge, finalement signé par les Spurs. C’est pourquoi les dirigeants ont pensé tout reprendre depuis le début en reconstruisant autour de Damian Lillard. Énormément de mouvements donc, marquant clairement la fin d’une époque dans l’Oregon, avec en plus du départ de LMA, ceux de quatre autres des cinq principaux joueurs (Batum, Matthews, Lopez, Afflalo). Ainsi, on devrait pouvoir voir quelques jeunes avoir suffisamment de place pour tirer leur épingle du jeu cette année, chez ces Blazers new look.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
34 Cliff Alexander PF 203cm 0 Kansas
8 Al-Farouq Aminu F 206cm 5 Wake Forest
5 Pat Connaughton SF 196cm 0 Notre Dame
23 Allen Crabbe SG 198cm 2 California
17 Ed Davis PF 208cm 5 North Carolina
10 Tim Frazier G 185cm 1 Penn State
4 Maurice Harkless F 206cm 3 St. John’s
9 Gerald Henderson SG 196cm 6 Duke
35 Chris Kaman C 213cm 12 Central Michigan
11 Meyers Leonard C 216cm 3 Illinois
0 Damian Lillard G 191cm 3 Weber State
3 C.J. McCollum G 191cm 2 Lehigh
44 Luis Montero SF 201cm 0 Westchester CC
24 Mason Plumlee PF 211cm 2 Duke
21 Noah Vonleh FC 208cm 1 Indiana

Head Coach : Terry Stotts

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : D.Lillard, C.McCollum, M.Harkless, N.Vonleh.

player photo Le boss : LaMarcus Aldridge parti (et tous ses potes aussi), les clés du camion seront clairement confiées à Damian Lillard cette année. Meneur offensif au talent fou, le joueur est clairement capable de porter son équipe sur ses épaules et affoler les compteurs tous les soirs. Mais emmènera-t-il ses coéquipiers en playoffs ? C’est une toute autre histoire tant le niveau de ces derniers semble faible par rapport à celui des autres titulaires de la ligue. Quoiqu’il arrive, Lillard aura tous les ballons qu’il désire en terme de scoring, et il ne serait pas étonnant de le voir réaliser sa meilleure saison en carrière dans ce domaine, mais à priori, ce sera à peu près tout. En effet, on voit mal le meneur de jeu se mettre subitement à défendre et percer dans ce secteur. Cette saison pourrait donc être très bonne d’un point de vue individuel pour lui, mais elle sera également sans doute très terne d’un point de vue collectif.
player photo La révélation : Après deux saisons en NBA dont la première entachée par des blessures, C.J. McCollum n’a pas réussi à faire sa place aux Blazers, sur des postes arrières jusque-là surchargés. Et pourtant, personne n’a jamais remis en doute le talent offensif du joueur, qui comme Lillard vient d’une tout petite fac (Lehigh) et dispose de toutes les qualités pour s’imposer en NBA. Cette année pourrait donc être une année charnière pour le joueur qui se verra quoi qu’il arrive, confier plus de responsabilités. Sa très bonne pré-saison (quatre matchs sur six à plus de 19 points), peut d’ailleurs laisser supposer qu’il sera clairement capable d’assumer son nouveau rôle. Mais quid de la défense ? Ce sera sûrement compliqué, et l’association Lillard / McCollum devrait pouvoir rendre la tâche facile à pas mal de meneurs de jeu adverses un tant soit peu capables de leur faire complètement perdre les pédales. En tout cas, lui aussi dispose de toutes les cartes en main pour réaliser son meilleur exercice en carrière d’un point de vue individuel.
player photo L’opportuniste : D’abord drafté par les 76ers, Maurice Harkless fut vite récupéré par le Magic, accompagné de Niko Vucevic, dans l’échange qui envoyait Dwight Howard aux Lakers et Andrew Bynum à Philly. Alors que seul le pivot du Magic a réussi dans sa nouvelle équipe, Mo Harkless lui, n’a jamais vraiment réussi à percer dans cet effectif pourtant très jeune d’Orlando. L’ailier très polyvalent arrive ainsi dans un contexte assez similaire où il aura probablement encore moins de pression sur les épaules. L’opportunité idéale pour enfin éclore donc, surtout qu’il semble être l’un des seuls vrais joueurs défensifs de cette équipe. En terme de temps de jeu, sa saison passée fut la pire. A lui de saisir la belle occasion qui lui est présentée pour rebondir, car Terry Stotts pourrait bien utiliser l’ancien de St. John en tant que titulaire dès le débit de la saisons. S’il n’arrivait pas à s’imposer par contre, la place pourrait très vite revenir à Gerald Henderson, mais dans ce cas là, alors, on ne donnera pas très cher de l’avenir NBA de Mo Harkless.
player photo L’enfant : Noah Vonleh n’a que 20 ans, et même s’il s’apprête à entamer sa deuxième saison NBA, le jeune garçon est toujours couvé par ses parents, qui après l’avoir suivi à Charlotte, vont désormais découvrir Portland. Même si nous ne savons pas comment est le sophomore dans la vie privée, il a malgré ses grosses qualités physiques, souvent souffert dans la grande ligue la saison dernière, ayant eu des difficultés à s’imposer avec les Hornets en manquant trop régulièrement de maturité dans ses choix offensifs et dans son positionnement défensif. Alors qu’il a encore passé l’été à se muscler, Terry Stotts semble aujourd’hui compter sur lui. Et même, s’il ne sera peut-être pas titulaire en début de saison (Meyers Leonard et Mason Plumlee devraient former la raquette de Portland), Vonleh a une vraie carte à jouer dans l’Oregon, car il aura sans aucun doute pas mal de temps de jeu. Il est donc l’heure pour lui aussi de révéler tout le potentiel décelé chez lui avant la draft, et s’il y arrive, les Blazers auront sûrement fait un beau coup dans cet échange ayant impliqué Nicolas Batum.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (D+ ; pas de playoffs) :

Ouch ! C’est très compliqué ce qu’il s’est passé dans l’Oregon cet été. Le transfert de Nicolas Batum et le départ de LaMarcus Aldridge ont d’ailleurs vite montré la direction que souhaitaient prendre les Blazers: la reconstruction. Ainsi, il sera très compliqué d’éviter les dernières places de la conférence ouest, mais d’un point de vue offensif, cette équipe pourrait être très belle à voir jouer. Le talent de Lillard n’est plus à démontrer et McCollum a lui aussi de belles choses à prouver en attaque. Attendez-vous d’ailleurs à des rencontres très ouvertes en termes de scoring même pour les adversaires, tant la défense des Blazers semble suspecte sur le papier. Bref, comme expliqué dans toute cette preview, le staff des Blazers attendra de beaucoup de jeunes (McCollum, Harkless, Vonleh, Plumlee, Leonard) qu’ils explosent et tous ont de quoi réaliser à titre personnel, la meilleure saison statistique de leur vie. A Stotts maintenant d’oublier un peu sa culture de la gagne et de tout mettre en place pour le développement de ses joueurs, car si le tacticien espère encore accrocher les playoffs cette saison, celle-ci risque bien d’être aussi triste que longue… »

Christophe B (D+; pas de playoffs) :

On assiste rarement à tant de changements en un seul été. Quatre des cinq titulaires des Blazers ne sont plus là et les clés de l’équipe ont été données à Damian Lillard. Les Blazers ont décidé de reconstruire malgré deux bonnes dernières saisons. L’avenir semble bien plus sombre avec un effectif qui ne fait pas rêver à l’exception de quelques éléments mais rien qui ne permettra aux Blazers de rêver aux playoffs. Lillard et McCollum devraient tirer leur épingle du jeu mais ça ne permettra pas de gagner beaucoup de matchs. Ce sera toutefois l’occasion pour des joueurs de se révéler  ou de s’affirmer en ayant du temps de jeu. On peut citer Noah Vonleh, Mo Harkless, Meyers Leonard, Al-Farouq Aminu ou encore Cliff Alexander. Pas deplayoffs pour Portland et ils seront sans doute à la lutte pour obtenir le plus mauvais bilan dans une conférence très relevée.

Clémentine F (D+ ; pas de playoffs) :

Reset. Après son 3-points assassin qui a éliminé les Rockets au 1er tour au printemps 2014, Damian Lillard est de retour à la case départ avec les Trail Blazers. À 25 ans et après 3 saisons NBA, c’est au déjà double All-Star que reviennent les clés de la maison et les responsabilités qui en découlent. Formidable scoreur, il devra relever un nouveau défi en 2015-16 : prouver qu’il peut aussi être un meneur d’hommes, l’un de ceux qui rend ses coéquipiers meilleurs. Cette année, pas de pression du résultat, la jeunesse de Portland devra avant tout apprendre à se connaître et trouver son identité.

Raphaël L (D- ; pas de playoffs) :

En l’espace d’un été, Portland a tout perdu, sauf Damian Lillard. Le coup aurait été rude pour une équipe en fin de cycle, mais pour des Blazers qui ne restaient que sur deux saisons de playoffs, et qui avait un noyau dur encore jeune, c’est carrément un cataclysme. Neil Olshey a au moins eu le mérite de faire un choix clair: repartir autour de Lillard et d’une tripotée de jeunes n’ayant pas eu leur chance ailleurs. Dans l’absolu, c’est tout à fait sympathique et devrait permettre à certains de faire des stats et de développer leurs talents. Dans la réalité, l’effectif a un manque d’expérience absolument incroyable, rédhibitoire à ce niveau, et le spectacle risque d’être un peu pénible au Moda Center cette année, entre un Lillard en mode arrosage automatique et les défaut inhérents à tout effectif d’une telle jeunesse. Le seul objectif raisonnable semble être de faire progresser au maximum les jeunes et d’aller chercher le first pick en juin prochain. Difficile d’imaginer plus de 30 victoires, en tout cas.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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