PreviewSan Antonio Spurs - NBAUne

Preview 2015-16 : San Antonio Spurs

 

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(55v-27d) – Jamais simple de conserver un titre deux ans de suite, et les Spurs dans l’Histoire, n’ont d’ailleurs jamais réussi à le faire. Ainsi, avec un Tony Parker en baisse de forme et après une saison fort moyenne pour la franchise, durant laquelle les Texans semblaient attendre les playoffs, 55 victoires furent quand même obtenues. Cependant, en postseason, ce fut très compliqué. Confrontés aux Clippers dès le premier tour, les Spurs n’ont pas réussi à retrouver le petit quelque chose qui faisait qu’ils s’imposaient dans les rencontres serrées les années précédentes, et ainsi Chris Paul ne se fit pas prier pour assassiner Popovich et les siens dans le money-time du match 7. Une sortie prématurée fut donc forcément décevante pour l’équipe texane.

 

Offseason :

Départs : Tiago Splitter (Hawks), Aron Baynes (Pistons), Marco Belinelli (Kings), Cory Joseph (Raptors), Jeff Ayres, Reggie Williams.
Arrivées : LaMarcus Aldridge (Blazers), David West (Pacers), Ray McCallum (Kings), Rasual Butler (Wizards), Boban Marjanovic, Jonathan Simmons.
Re-signatures : Tim Duncan, Manu Ginobili, Kawhi Leonard, Matt Bonner, Danny Green.
Cet été les Spurs ont clairement tapé fort, car même s’ils ont perdu certains role players jadis importants comme Splitter, Belinelli, Baynes ou Joseph, les dirigeants texans, en plus de prolonger leurs cadres ont réussi à attirer dans leurs filets Aldridge et West qui apporteront une présence gigantesque à cette équipe déjà très armée dans la peinture. Ça fait saliver ! Ray McCallum et Boban Marjanovic pourraient également être deux recrues à suivre de près après cette intersaison hyper-réussie par l’équipe de San Antonio.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
12 LaMarcus Aldridge FC 211cm 9 Texas
1 Kyle Anderson PF 206cm 1 UCLA
15 Matt Bonner FC 208cm 11 Florida
18 Rasual Butler GF 201cm 12 La Salle
33 Boris Diaw PF 203cm 12 Pau-Orthez (France)
21 Tim Duncan FC 211cm 18 Wake Forest
20 Manu Ginobili SG 198cm 13 Viola Reggio Calabria (Italy)
14 Danny Green SF 198cm 6 North Carolina
2 Kawhi Leonard F 201cm 4 San Diego State
40 Boban Marjanovic C 221cm 0 KK Vrsac Swisslion (Serbia)
3 Ray McCallum PG 191cm 2 Detroit
8 Patty Mills G 183cm 6 Saint Mary’s
9 Tony Parker G 188cm 14 Paris Basket Racing (France)
17 Jonathon Simmons G 198cm 0 Houston
30 David West PF 206cm 12 Xavier

Head Coach : Gregg Popovich

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : L.Aldridge, K.Leonard, T.Duncan, T.Parker.

player photo Le malin : LaMarcus Aldridge, même s’il brillait ces dernières saisons à Portland, a sans doute compris qu’il ne remporterait pas de titre de sitôt avec ces Blazers là. C’est ainsi qu’il a logiquement profité de la free agency pour aller signer dans une équipe taillée pour le titre, malgré un intérêt d’au moins la moitié des franchises de la ligue pour l’ailier-fort. Un deal gagnant – gagnant car en plus de profiter d’évoluer avec les dinosaures des Spurs encore en place, il pourrait s’afficher comme le nouveau visage de la franchise à long terme, et envisager peut-être de commencer une collection de bagues de champion. Dur de faire mieux que les Spurs donc, dans le gestion de leur avenir proche !
player photo Le bras droit : A la base, c’était lui qui était destiné à représenter le futur des Spurs après les retraites de Duncan, Ginobili, Parker… Sauf qu’avec l’arrivée d’Aldridge, la donne a changé, et ce n’est peut-être pas plus mal, car contrairement à l’ancien Blazer, Leonard ne semble pas être taillé pour le costume de franchise player : trop collectif, trop polyvalent, pas assez concentré sur le scoring… Du coup, le rôle de bras droit lui va à la perfection, et tel un Scottie Pippen avec les Bulls, aussi bien présent défensivement qu’offensivement, l’ailier pourrait clairement s’épanouir aux côtés d’un joueur comme LMA. Ainsi, comme ce dernier, il représente le présent, mais aussi l’avenir de cette franchise texane, même s’il n’en sera certainement pas le meilleur scoreur.
player photo L’increvable : Tim Duncan arrêtera-t-il un jour de dominer ? Sûrement pas avant sa retraite. N’étant plus l’arme offensive principale des Spurs depuis plusieurs années déjà, l’ancien (très ancien) de Wake Forest est à 39 ans, toujours l’une des références à son poste. Sa connaissance du jeu, ses moves, sa présence défensive et son aura font toujours de lui l’une des stars de cette ligue, même s’il n’a forcément plus le même rendement qu’il y a dix ans. L’arrivée de LaMarcus Aldridge devrait ancrer ce rôle encore davantage et permettre à Dream Tim de se reposer sans trop de culpabilité en attendant les playoffs. Ses chiffres d’attaque pourraient donc encore baisser cette année, mais l’importance qu’il aura dans ce collectif sera sans aucun doute toujours aussi gigantesque.
player photo L’organisateur : Tony Parker est-il à 33 ans sur la pente descendante ? A cet âge, cela semblerait assez logique, même si le talent du Français reste toujours certain. Cependant sa saison dernière en demi-teinte et son EuroBasket relativement décevant, peuvent laisser penser que TP aura du mal à retrouver l’impact offensif qu’il avait il y a encore deux ou trois ans. Mis peu à peu dans la peau d’arme numéro un au niveau du scoring pendant que Tim Duncan s’effaçait peu à peu dans ce domaine, le meneur de jeu ne semble plus avoir les jambes suffisantes pour assumer ce rôle dans une équipe qui vise le titre. Et encore une fois ça tombe plutôt bien car le développement de Leonard et l’arrivée de LaMarcus Aldridge pourraient le retirer de ces responsabilités là. Ainsi, sa fonction devrait évoluer, et il sera clairement le MC des Spurs, chargé d’organiser toute l’attaque de son équipe. Finalement, c’est peut-être une situation très favorable pour Parker qui, même s’il scorera sûrement moins, pourrait voir ses stats à la passe augmenter, et au vu des différentes stars qui l’accompagnent cette année à San Antonio il pourrait se régaler.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (A+ ; élimination en finale de conférence) :

Cette équipe a clairement tout pour gagner un titre cette année. Oui, tout ! De l’expérience et du talent à tous les postes, un coach légendaire, des joueurs voués au collectif et au palmarès long comme le bras, du scoring, de la défense, de la taille… Tout ! Je ne vois donc pas comment les Spurs, même si Popovich profite de la saison régulière pour reposer quelques vétérans, pourraient ne pas truster les toutes premières places de leur conférence. Et pourtant, je ne les vois pas champions, ni même en finale. Pourquoi ? C’est très subjectif, mais depuis l’échec des Lakers version Malone / Payton, puis de ceux version Howard / Nash ou plus récemment depuis les défaites en finale du Heat 2010 et des Cavs 2015, j’ai appris à ne pas trop croire dès le début de saison aux équipes qui accumulent les stars, même quand le coach est l’un des meilleurs de l’Histoire. Ainsi, je prévois que les Spurs ne passeront pas l’étape de la finale de conférence, éliminés par une équipe surprise comme pourraient l’être les Rockets ou les Clippers. Cela dit, un titre ne serait pas surprenant non plus au vu des noms gigantesques qui composent ce roster, mais peut-être pas pour cette année. »

Christophe B (A+; champion NBA) :

Après une grosse déception l’an passé avec une élimination au premier tour face aux Clippers, les San Antonio Spurs ont décidé d’aller chercher un gros poisson pour permettre à Manu Ginobili et Tim Duncan de partir par la grande porte. Les Texans ont réalisé un des gros coups de l’inter-saison en recrutant LaMarcus Aldridge. Une nouvelle fois l’effectif à peu changé même si des joueurs importants sont partis comme Tiago Splitter, Marco Belinelli et Cory Joseph, remplacés par des joueurs comme David West, Ray McCallum ou encore Boban Marjanovic. Sur le papier cette équipe possède tout pour aller chercher le titre avec à sa tête le meilleur entraîneur de ces dernières années. Toutefois même s’il y a eu peu de changements dans l’équipe, l’arrivée de LaMarcus Aldridge et l’émergence de Kawhi Leonard redistribuent totalement les cartes. Le Big 3 n’est plus l’arme numéro 1 de Gregg Popovich, tâche qui incombera à Leonard et Aldridge. La capacité des Spurs à s’adapter à ce changement sera aussi important que la capacité du Big 3 de maintenir un certain niveau.Mais c’est peut-être la défense qui sera la clé des Spurs car avec Pop à sa tête on peut penser qu’à un moment de la saison, l’équipe trouvera son rythme de croisière en attaque. Il y a des questions sur la défense, défaillante l’an passé, et pour aller au titre il faut bien défendre. S’ils en sont capables, ils se poseront comme un sérieux candidat. Même si mon prono sur les Spurs est un peu biaisé, je les vois aller au bout.

Clémentine F (B+; élimination en finale de conférence) :

Après avoir reçu un bon coup sur la tête face aux Clippers, les Spurs ont calmé tout le monde avec la signature de LaMarcus Aldridge cet été. Déjà dans les favoris pour le titre sans lui, cette addition est tout simplement effrayante sur le papier. On en oublierait presque l’arrivée de monsieur régularité David West. Malgré les pertes de Tiago Splitter et Marco Belinelli, qui ne l’oublions pas, viennent perturber un équilibre et une vie de groupe réglés au millimètre, la continuité est toujours là avec un trio qui se connaît sur le bout des doigts (mais qui reste âgée d’une trentaine bien tassée) et qui ne demande qu’à intégrer les « petits nouveaux ». Comme pour toutes les grosses équipes de l’Ouest, la clé restera la capacité à éviter les blessures.

Raphaël L (B+ ; élimination en demi-finale de conférence) :

En attirant LaMarcus Aldridge, les Spurs ont déjà gagné la partie: instiller définitivement dans l’esprit de leurs adversaires qu’ils seront éternellement là, quelle que soit la situation, et qu’ils trouveront toujours un moyen de se réinventer. On le dit et on le répète, mais l’organisation de cette franchise est un miracle de compétence et d’intelligence. Cela étant, les Spurs ont quelques motifs d’inquiétude qui m’empêche de les mettre en grands favoris de l’Ouest (au-delà du niveau incroyable de la Conférence). On s’est tellement fait à l’idée que ces joueurs ne vieilliraient jamais qu’on ose à peine dire que la fin est, peut-être, en train de se rapprocher pour certains: l’Euro de Parker, notamment, a laissé penser que sa dernière saison n’était peut-être pas un simple accident. Or, sans Parker, San Antonio n’est plus le même, malgré le talent de Patty Mills. Ginobili est aussi de plus en plus sur courant alternatif. Duncan? Il est hors concours. Par ailleurs, les Spurs ont sacrifié un peu de la densité de leur banc pour faire leurs signatures de l’été. Popovich devrait résoudre cela, mais il lui faudra un peu de temps, ce qui peut suffire à perdre l’avantage du terrain dans ce bain de sang qu’est la conférence Ouest. Malgré tout, San Antonio est une équipe effrayante, surtout si Kahwi Leonard continue sa progression. On a hâte de voir ce que donnera Aldridge dans cette culture de la victoire.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

Laisser un commentaire