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Preview 2015-16 : Toronto Raptors

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(49v-33d) – Depuis deux saisons maintenant, les Raptors se sont imposés comme de véritables outsiders au sein de la conférence Est. Après une saison régulière encore réussie, qui leur a permis d’obtenir la première place de la faible division atlantique, Toronto affrontait Washington au premier tour des playoffs. C’est là que face à l’expérience de Paul Pierce dans les moments importants, les Canadiens montraient leurs lacunes dues à leur jeunesse et leurs manques aux postes 3 et 4. L’équipe n’était simplement pas encore prête, malgré tout l’enthousiasme des supporters de la ville de Toronto, à se mêler à la lutte au titre au milieu des cadors de la NBA, même s’il ne semblait pas manquer énormément de choses à cette franchise pour faire meilleure figuration.

 

Offseason :

Départs : Lou Williams (Lakers), Greivis Vasquez (Bucks), Amir Johnson (Celtics), Tyler Hansbrough (Hornets), Greg Stiemsma (Magic), Chuck Hayes (Clippers), Landry Fields.
Arrivées : DeMarre Carroll (Hawks), Cory Joseph (Spurs), Bismack Biyombo (Hornets), Luis Scola (Pacers), Anthony Bennett (Wolves), Delon Wright (Draft), Norman Powell (Draft).
Re-signatures : /
Les Raptors ont semble-t-il prôné la continuité et le vécu collectif dans le recrutement de cet été, tout en recrutant intelligemment sur les postes faibles. Ainsi, Carroll arrive pour apporter du neuf au poste 3, tandis que les signatures de Scola, Bennett et Biyombo viendront renforcer une raquette devenue déserte derrière Valanciunas, avec les départs d’Amir Johnson et Tyler Hansbrough notamment. Le départ de Lou Williams, meilleur sixième homme la saison passée, peut aussi poser question, mais son implication défensive était apparemment trop peu importante pour devenir un cadre de Casey, et Joseph, venu des Spurs, ainsi que Wright, sélectionné à la draft avec le vingtième choix, ont été recrutés pour compenser le rôle de joker laissé vacant par le néo-Laker. Judicieuse, ce sera le mot pour définir cette intersaison discrète mais bien menée par les Raptors.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
15 Anthony Bennett PF 203cm 2 UNLV
8 Bismack Biyombo PF 206cm 4 Montakit Fuenlabrada (Spain)
20 Bruno Caboclo PF 206cm 1 Pinheiros/Sky (Brazil)
5 DeMarre Carroll F 203cm 6 Missouri
10 DeMar DeRozan GF 201cm 6 USC
3 James Johnson F 206cm 6 Wake Forest
6 Cory Joseph PG 191cm 4 Texas
7 Kyle Lowry PG 185cm 9 Villanova
92 Lucas Nogueira C 213cm 1 Moviestar Estudiantes (Spain)
54 Patrick Patterson F 206cm 5 Kentucky
24 Norman Powell SG 193cm 0 UCLA
31 Terrence Ross SF 201cm 3 Washington
4 Luis Scola PF 206cm 8 Laboral Kutxa (Spain)
17 Jonas Valanciunas C 213cm 3 Lietuvos Rytas (Lithuania)
55 Delon Wright G 196cm 0 Utah

Head Coach : Dwane Casey

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : J.Valanciunas, K.Lowry, D.Carroll, A.Bennett.

player photo Le jeune cadre dynamique : Dans la raquette, Jonas Valanciunas a du talent c’est certain. Même s’il est encore un peu naïf parfois défensivement, sa taille lui permet de compenser ce défaut alors que ses moves offensifs deviennent de plus en plus efficaces. Alors que forcément, au vu de sa progression constante, on en attend beaucoup du Lituanien, on en oublie souvent qu’il n’a que 23 ans et qu’il est encore loin d’être arrivé à maturité. Semblant avoir un mental de bosseur et de gagneur, il devra confirmer son rôle de cadre des Raptors cette saison, tout en continuant son développement et montrer qu’il a encore beaucoup de potentiel à dévoiler.
player photo Le cerveau : Souvent mis dans l’ombre au profit du scoring de DeRozan ou de la présence intérieure de Valanciunas, Kyle Lowry est pourtant clairement l’une des clés de la réussite de cette équipe. Véritable relais de Casey sur le parquet, les observateurs ne se sont pas trompés, et le meneur de jeu a logiquement mérité sa première sélection All-Star l’an dernier. Pouvant se montrer scoreur, organisateur, défenseur et même parfois rebondeur, Lowry ne sera sûrement jamais MVP, mais son QI basket lui donne une importance indispensable dans le jeu des Raptors. On attendra donc de lui qu’il évolue encore à un niveau de All-Star cette saison, et pourquoi pas même encore faire mieux ?
player photo Le chien de garde : C’était peut-être exactement le joueur qu’il manquait pour contenir Paul Pierce l’an passé dans les moments chauds des playoffs. Spécialiste de la défense, DeMarre Carroll, arrivant tout droit d’Atlanta a été un réel facteur décisionnel dans la bonne saison des Hawks l’an passé. Il est le genre d’ailier qui se pliera au collectif, capable d’assurer le minimum d’un point de vue offensif, mais donnant le maximum dans tous les autres secteurs de jeu. Il apportera ainsi sa gnaque dans cette équipe de Toronto qui pêchait un peu au poste 3 la saison dernière, et son apport sera sans doute bien plus important que ce que l’on pourrait imaginer au premier abord.
player photo La dernière chance : Compliqué le début de carrière d’Anthony Bennett, numéro un de la draft 2013. Critiqué à Cleveland pour son manque de forme et à Minnesota pour son manque d’investissement, le joueur déçoit clairement, et sa carrière suit le parcours parfait pour devenir l’un des plus gros flops de l’histoire de la draft. Pourtant, à Toronto, une nouvelle chance s’offre à lui. Alors qu’il pourrait squatter le bout du banc s’il ne faisait pas mieux que ces dernières saisons, son talent pourrait pourtant, s’il s’en donnait les moyens, lui permettre d’obtenir pas mal de temps de jeu au poste 4 derrière un Luis Scola vieillissant et un Patrick Patterson qui n’a pas la carrure d’un véritable titulaire. Pourquoi pas donc se révéler et s’imposer à une place de starter pour enfin débuter sa carrière pour de bon ? Difficile de parier beaucoup là-dessus, même si son été avec l’équipe du Canada et et le fait de jouer à la maison laissent présager de bonnes choses. Mais s’il devait encore échouer, la suite de son aventure NBA pourrait s’annoncer bien plus compliquée que prévu.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (B- ; élimination au premier tour) :

Elle est vraiment sympa sur le papier cette équipe des Raptors, et j’ai toujours apprécié les dirigeants qui préféraient jouer la continuité en recrutant intelligemment que ceux qui construisaient et reconstruisaient lorsqu’ils rencontraient le moindre pépin. Ainsi, grâce à un recrutement malin, les principales faiblesses du jeu des hommes de Casey l’an passé semblent plutôt bien compensées avec les moyens du bord, même si le poste 4 semble encore très faible. La perte d’un Lou Williams pourrait faire mal, car l’arrière à sorti l’équipe de plusieurs situations mal engagées la saison dernière, surtout que Greivis Vasquez a fait ses bagages aussi. Cependant, un Cory Joseph, formé à l’école Spurs pourrait exploser derrière Kyle Lowry et Delon Wright a également une carte à jouer sur les postes arrières (je dois avouer que c’est l’un de mes rookies préférés). De plus, si l’on doit rajouter des choses à cette preview, l’apport d’un Bismack Biyombo pourrait être intéressant derrière Valanciunas, et DeRozan devrait de son côté probablement réaliser une saison fidèle à ses chiffes habituels en mettant sa vingtaine de points par match. Avec le All-Star Game au Canada, c’est peut-être l’année parfaite pour les Raptors, et il est peut-être temps de faire aussi bien que les Hawks de l’an passé (que DeMarre Caroll connaît bien). Cependant, le manque d’un véritable franchise player me laisse encore quelques doutes sur cet effectif, et la conférence Est dispose de trop d’équipes de talent pour imaginer Toronto passer un tour. Cependant, je serais très étonné qu’ils se fassent sweeper à nouveau et avec leurs recrues, ils devraient jouer le rôle de vrai poil à gratter pour tous leurs adversaires. Ce ne sera donc sûrement pas une partie de plaisir d’avoir à les affronter en playoffs. »

Christophe B (B- ; élimination au premier tour des playoffs) :

Une nouvelle fois les Raptors ont fait une bonne saison, mais ont très vite disparu lors des playoffs. Du coup cet été ça a quand même ps mal bougé dans l’effectif avec les départs de trois joueurs importants dans la rotation: Lou Williams, Greivis Vasquez et surtout Amir Johnson, mais ils ont été remplacés par DeMarre Carroll, Cory Joseph, Bismack Biyombo, Luis Scola ou encore Anthony Bennett. Le choix des dirigeants est clair, renforcer encore la défense, notamment avec les trois premiers cités. Une nouvelle fois les Raptors s’appuieront sur le duo Kyle Lowry – DeMar DeRozan qu’on attend plus fort que l’an passé et en pré-saison, Lowry a montré que son régime allait avoir une influence très importante sur ses prestations, déjà de très haut niveau en pré-saison. Et Jonas Valaniunas devrait être le troisième larron, lui qui pourrait continuer sa progression et s’imposer comme un des meilleurs pivots de la ligue. Si le backcourt monte encore d’un cran, tout comme Valanciunas, les Raptors devraient encore gêner pas mal de monde, surtout si la défense suit avec enfin un joueur capable de tenir la route au poste 3 en défense en la personne de Carroll. Les Canadiens devraient une nouvelle fois être une équipe solide de la conférence Est mais il sera difficile pour eux d’avoir l’avantage du terrain et de passer un tour même s’ils feront, je pense, des progrès.

Clémentine F (B- ; élimination au premier tour des playoffs) :

La transformation de Kyle Lowry, écœuré par sa contre-performance en playoffs, pourrait avoir un impact très positif sur l’équipe. Déjà All-Star avec une bonne de dizaine de kilos en plus, le meneur devrait jouer à un niveau au-dessus cette saison, il l’a d’ailleurs déjà montré en pré-saison. Mais le sweep infligé par le vieux briscard Paul Pierce et les Wizards en playoffs reste tout de même en travers de la gorge… Qualifié pour la post-season ces deux dernières années, les Raptors doivent désormais apprendre à gagner les matchs importants. Pour ça l’équipe doit absolument progresser en défense et le recrutement estival est allé dans ce sens avec les arrivées de DeMarre Carroll ou Bismack Biyombo (mais le départ d’un des cadres avec Amir Johnson). Le dynamiteur Lou Williams, parti aux Lakers, manquera lui aussi dans son rôle de dynamiteur en sortie de banc et dans les moments chauds. DeMar DeRozan et Lowry devront prouver qu’ils sont de vrais leaders quand ça compte pour cette équipe, qui a intelligemment joué sur la continuité ces dernières années.

Raphaël L (C ; pas de playoffs) :

C’est mon gros pari de ces previews: je vois Toronto ne pas faire les playoffs. Ce pari n’est pas forcément très rationnel, d’ailleurs, puisque je suis plutôt convaincu par leur recrutement, avec l’arrivée de vrais role players de grande qualité, capable d’aider l’équipe défensivement, son gros point faible l’an dernier. Kyle Lowry a fait une grosse pré-saison, tout devrait donc aller dans le meilleur des mondes. Sauf que j’ai comme le sentiment que cette équipe arrive au bout d’un cycle, sentiment instillé par une fin de saison catastrophique, et confirmé par l’agacement visible des dirigeants envers Dwane Casey qui pourrait, selon plusieurs insiders, perdre assez vite son poste si l’équipe commence mal la saison. N’oublions pas que cet effectif n’a jamais été celui que voulait Masai Ujiri, qui a eu la grande surprise de le voir fonctionner après le trade de Rudy Gay. Je ne serais pas plus étonné que cela de voir des gros mouvements à Toronto en cours de saison. Qu’ils soient en playoffs reste évidemment le pronostic le plus plausible, mais s’il fallait choisir un « gros » de l’Est à sacrifier, je parierais bien sur les Raptors.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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