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Preview 2015-16 : Utah Jazz

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(38v-44d) – Alors qu’au départ, personne n’attendait grand chose de cette équipe d’Utah en début d’exercice, les transferts de la deadline et la confiance donnée aux jeunes, notamment à Rudy Gobert (qui a profité du départ de Kanter), a semblé transcender l’équipe qui a réalisé une fin de saison excellente. Même si ce fut beaucoup trop juste pour raccrocher le wagon des playoffs, cette équipe a laissé paraître énormément de potentiel, et la conclusion de leur campagne 2014-15 pouvait rendre très optimiste pour la suite.

 

Offseason :

Départs : Jeremy Evans (Mavs), Jack Cooley (Cavs), Bryce Cotton.
Arrivées : Jeff Withey (Pelicans), Trey Lyles (Draft), Tibor Pleiss, Raul Neto.
Re-signatures : Joe Ingles.
Absolument rien de significatif dans le recrutement du Jazz cet été, qui semble miser sur le développement des jeunes et la continuité. La draft de Trey Lyles peut cependant être intéressante au poste 4, tandis que les arrivées de Pleiss et Neto, montrent que cette équipe apprécie vraiment les joueurs internationaux (Gobert, Exum, Ingles). La rupture des ligaments croisées de Dante Exum cet été est cependant une très mauvaise nouvelle pour Utah.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
33 Trevor Booker PF 203cm 5 Clemson
3 Trey Burke G 185cm 2 Michigan
10 Alec Burks SG 198cm 4 Colorado
11 Dante Exum PG 198cm 1 Australian Institute of Sport (Australian Capital Territory)
15 Derrick Favors FC 208cm 5 Georgia Tech
27 Rudy Gobert C 216cm 2 Cholet Basket (France)
20 Gordon Hayward GF 203cm 5 Butler
5 Rodney Hood F 203cm 1 Duke
2 Joe Ingles F 203cm 1 Melbourne South (Australia)
23 Chris Johnson SF 198cm 3 Dayton
41 Trey Lyles SF 208cm 0 Kentucky
13 Elijah Millsap GF 198cm 1 UAB
25 Raulzinho Neto PG 185cm 0 Gipuzkoa BC San Sebastian (Spain)
21 Tibor Pleiss C 221cm 0 Brose Baskets (Germany)
24 Jeff Withey C 213cm 2 Kansas

Head Coach : Quin Snyder

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : D.Favors, G.Hayward, R.Gobert, T.Burke.

player photo L’oublié : On le sait, les intérieurs arrivent souvent tard à maturité, et les cinq saisons que Derrick Favors a passées en NBA sans jamais ni réussir à exploser, ni à gagner font que beaucoup oublient régulièrement qu’à seulement 24 ans, il peut encore devenir une force très importante dans la ligue. Plutôt que de se montrer subitement à la face du monde, l’ailier-fort progresse lentement, mais sûrement (il suffit de regarder augmenter sa moyenne de points au fil des saisons pour s’en convaincre). Ainsi, les bases semblent posées, et le joueur semble tout à fait s’inscrire dans la mentalité jeune et dynamique que semblent vouloir instaurer les dirigeants du Jazz. Peut-être pas assez funky pour briller aux yeux des fans, il aura néanmoins certainement un rôle très important en terme de leadership au sein de la franchise de Salt Lake City cette saison et sera sans aucun doute l’une des clés du succès.
player photo Le tueur silencieux : Et oui, le Jazz est rarement sous les projecteurs, et quand on s’intéresse à ses joueurs de plus près, on est souvent surpris du talent dont ils disposent. Gordon Hayward fait partie de ces pépites, discrètes mais redoutablement efficaces. Attaquant hors pair, capable d’artiller à longue distance, mais aussi de driver en jouant de ses très bonnes qualités athlétiques, l’ailier est l’arme offensive numéro un de cette équipe, et aura encore forcément un gros rôle à jouer sous le maillot du Jazz. Lui aussi, ne semble donc attendre qu’un déclic collectif pour prouver à tous ses compétences. Cette année pourrait bien être la bonne.
player photo L’albatros : Même s’il a du ronger son frein pendant près d’une saison et demi en tant que doublure d’Enes Kanter, personne du côté d’Utah n’a jamais douté du talent de Rudy Gobert. Joueur atypique grâce à la mobilité dont il dispose au vu de sa taille et de son envergure gigantesque, le pivot s’il est bien formé peut devenir une arme redoutable, aussi bien défensivement (où il excelle déjà), qu’offensivement où sa présence sous le cercle en fait fuir plus d’un, compte tenu des qualités athlétiques de l’animal. En continuant à ce rythme il pourrait être la révélation de cette saison NBA, et beaucoup l’attendent déjà endosser ce statut maintenant que le départ de Kanter lui a laissé le champ libre. Manque plus qu’un ou deux moves à développer dos au cercle, et le Français pourrait bien devenir l’une des valeurs sûres à son poste en NBA. Certes, la route est encore longue, mais dans l’absolu, et au vu de la confiance qu’il a en lui, il en semble capable.
player photo Le garant du jeu : L’an dernier, le poste de meneur de jeu était partagé entre deux jeunes joueurs prometteurs: Trey Burke et Dante Exum. Alors que le second s’est gravement blessé, le premier pourrait avoir beaucoup plus de responsabilités cette saison, car mis à par peut-être Raul Neto, il n’aura plus grand monde en relais, en cas de mauvaise performance. Son importance sera donc significative, car en tant que point guard, ce sera en grande partie à lui de faire vivre le ballon. Plutôt référencé comme scoreur, Burke devra donc faire des progrès dans l’organisation, et l’objectif semble être à la hauteur du jeune joueur. Ce sera l’une des clés du jeu offensif du Jazz, car s’il ne mûrit pas un minimum dans ses choix c’est toute la circulation de balle de son équipe qui pourrait souffrir.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (C+ ; élimination au premier tour) :

Elle est tellement jeune et talentueuse cette équipe d’Utah, avec notre Français Rudy Gobert en passe de devenir une vraie référence défensive à son poste, qu’elle me donne clairement envie de les voir réussir à accrocher les playoffs. Le bilan affiché lors des dernières semaines de la saison, peut de plus permettre d’être positif, surtout que cette équipe, qui a peu bougé cet été, comprend des joueurs qui se connaissent, et qui semblent tous prêts à exploser ensemble. Bon, après il ne faut pas se le cacher, les rotations sont parfois très faibles, et le talent sur les postes arrières semblent encore trop incertain, surtout avec la grave blessure de Dante Exum.Voici pourquoi, même s’ils devaient arriver à se qualifier à l’arrache en playoffs, il ne m’étonnerait absolument pas de les voir se faire sweeper par la suite. Peu importe, ce sera une belle expérience pour cette équipe qui ne cherche qu’à en engranger pour continuer à progresser et à évoluer ensemble. »

Christophe B (C+ ; pas de playoffs) :

Ces dernières à Salt Lake City les fans n’ont pas vraiment eu matière à se réjouir, mais les derniers mois de la saison passée leur ont donnés de beaux espoirs. Le jeune effectif, mené par Quin Snyder, a réalisé une excellente seconde partie de saison, grâce notamment à une défense très solide dont Rudy Gobert était la pièce centrale. Le Jazz a donc logiquement joué la continuité cet été avec aucun véritable changement notable, si ce ne sont les arrivées intéressantes de Tibor Pleiss et Raul Neto, qui ont déjà montré de belles choses en Europe. En fait durant l’été il y a quand même eu une perte, celle de Dante Exum, blessé, qui pourrait avoir son importance puisque l’Australien était devenu titulaire en fin de saison grâce à son apport des deux côtés du terrain. Le Jazz, compte tenu de ce qu’il a montré l’an passé, sera attendu au tournant et on attendra qu’il continue sa progression collectivement et individuellement. Derrick Favors, Gordon Hayward et Rudy Gobert ont montré de beaux progrès la saison passée et il va falloir qu’ils continuent dans la même direction pour permettre au Jazz d’atteindre l’objectif qui est d’aller en playoffs. Les trois semblent avoir le potentiel pour être des All-Stars et il faudra qu’ils s’approchent de ce niveau, ce qui ne sera peut-être pas le cas dès cette année. Il y a clairement du talent dans cet effectif, tout comme au poste de coach, mais c’est encore un peu jeune et ça manque de profondeur par rapport à d’autres équipes de l’Ouest. Assurément le Jazz fera encore mieux que la saison passée mais ça ne devrait pas suffir, mais pas pour grand chose.

Clémentine F (B- ; élimination au premier tour des playoffs) :

La dernière fois que le Jazz a fait les playoffs, Al Jefferson, Paul Millsap, DeMarre Carroll et Enes Kanter faisaient encore partie de l’équipe. Trois ans plus tard, Utah, qui s’est révélée comme l’une des meilleures défenses de la ligue en fin de saison dernière après le départ de Kanter vers Oklahoma City, devrait pouvoir profiter des baisses de régime de Dallas et Portland dans la Conférence Ouest. Si le banc reste encore un peu juste (l’addition de Tibor Pleiss reste très intéressante et Raul Neto a fait des merveilles en pré-saison), le cinq majeur (qui bénéficiera du retour d’Alec Burks) est de toute façon très jeune avec des joueurs en pleine ascension. Si chacun y trouve son rôle, l’équipe a largement les moyens d’aller accrocher une 7e voire 8e place avant de sortir face à un gros.

Raphaël L (C+ ; élimination au premier tour) :

Utah présente un cas d’école intéressant: quel crédit faut-il apporter à une très bonne série de résultats post-All Star break, quand une bonne partie des équipes n’est plus concernée? Ce qui est sûr, c’est que la solidité défensive du Jazz n’a rien dû à personne, et que c’est sur cette base que la franchise pourra retrouver les playoffs. La perte d’Exum, médiocre en attaque mais très solide défensivement, est un vrai coup dur de ce point de vue. L’effectif reste très jeune, mais est extrêmement bien coachée, avec (a priori) une grosse capacité de progression. Le poste de meneur semble vraiment juste, et les armes offensives plus légères que la plupart des équipes de l’Ouest candidates aux playoffs. C’est définitivement par la défense que ce Jazz là retrouvera les sommets, à condition que Gobert se remette vite de sa fatigue post-Euro. Je les vois 8e à l’Ouest, juste devant les Suns.

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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