[Interview] Doug McDermott : « Fred Hoiberg n’était pas au niveau de Steve Kerr ! »
Auteur d’un bon début de saison, avec un temps de jeu accru et un nouveau système qui lui sied depuis le départ de Tom Thibodeau, Doug McDermott s’épanouit sous l’égide de Fred Hoiberg. Ce qui ne l’empêche pas de chambrer le nouveau coach des Chicago Bulls, en répondant aux questions de Basket Infos, à Philadelphie.
Que pensez-vous de la nouvelle attaque des Bulls ?
C’est assez différent, je pense que cela me convient un peu mieux. Je suis un shooteur, donc ce rythme plus élevé me va bien. Il y a encore du boulot, on est encore tôt dans la saison, mais j’ai hâte de continuer à progresser du coup !
Beaucoup de gens s’attendaient à ce que le système ressemble un peu à celui des Warriors. Il y a beaucoup de similarités entre Fred Hoiberg et Steve Kerr d’ailleurs : deux « petits », blancs, shooteurs à trois points pour les Bulls, qui ont fait partie d’un « front office » NBA avant de devenir coachs. Êtes-vous d’accord ?
Oui. Mais je ne pense pas que Fred était ne serait-ce que proche du niveau de Steve Kerr en tant que joueur (sourire sarcastique) ! Mais c’est génial d’être un shooteur dans son attaque, Fred met vraiment l’accent sur le fait d’espacer le terrain avec des tireurs extérieurs. Il faut que l’on obtienne plus de stops défensifs, sinon nos minutes en attaque vont diminuer, donc je dois continuer de m’améliorer de ce côté-là, en allant plus au rebond et en faisant tout le travail de l’ombre, pour aider l’équipe à devenir meilleure.
Vous avez plus de minutes qu’avec Tom Thibodeau, qui est connu pour faire peu jouer les rookies… (Il interrompt)
« Thibs », c’est clair… Ça a été une année difficile pour moi. Je le sais et je dois mettre cela de côté. Je me suis blessé (au genou droit), ce qui n’aide pas non plus. J’ai beaucoup appris dans mon année rookie et du coup je me sens d’autant mieux désormais. Je crois que j’apprécie plus ma position actuelle parce que j’en suis passé par là justement.
Pour un shooteur en plus, c’est assez clé d’avoir la confiance de son coach non (il est à 57,6% depuis le début de la saison, avec 2.4 3-points inscrits par match) ?
(Il hoche de la tête plusieurs fois) Oui, et cette confiance se diffuse à l’ensemble du groupe, à nous tous. Si on manque une paire de tirs, il va quand même nous laisser sur le parquet. Il croit en nous et on apprécie vraiment de l’avoir comme coach. Ça motive pour avoir une belle saison.
En défense par contre, il y a encore des ajustements à trouver…
Oui, on essaie encore de trouver nos marques. On voit que les gars nous attaquent en allant plus au panier. Je pense que si on se serre un peu plus les coudes, qu’on communique et qu’on est sur la même longueur d’ondes, on deviendra une équipe encore meilleure.
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à Philadelphie