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Basketball Manager: Ma partie, Episode 10

StillBallin s’est collé au jeu de simulation de gestion sportive « Basketball Manager » qui offre la possibilité à son possesseur d’enfiler le costume de General Manager d’une franchise NBA. Alors qu’il teste cette réplique version balle orange de Football Manager pour la première fois, le chroniqueur a décidé de relever l’un des défis les plus relevés de l’histoire de la célèbre ligue américaine: faire gagner un titre aux Timberwolves de Minnesota.

[Lire les épisodes précédents]

Le cinq majeur que je veux voir sur le terrain finalisé dans mon esprit, c’est presque si je n’entends pas entre mes oreilles le speaker de la salle hurler le nom des élus au milieu d’une foule en délire. Ricky Rubio et Andrew Wiggins en arrières, Shabazz Muhammad et Nemanja Bjelica à l’aile et Karl-Anthony Towns au centre. Je pose ce jeune quintet sur le parquet dès aujourd’hui comme si j’avançais une pièce d’un jeu d’échec qui ne fera des dégâts que dans quatre ou cinq tours. Des gros dégâts.

Maintenant, je ne sais pas quoi faire de Pekovic. Le monténégrin ne peut pas jouer à un autre poste que celui de pivot et les quelques minutes qu’il restera derrière Towns à ce poste sont également convoitées par Kevin Garnett et par Gorgui Dieng, quand bien même ce dernier verra du temps de jeu sur la position d’ailier fort.

Laisser The Big Ticket pourrir sur le banc alors qu’il a encore les capacités d’apporter des choses serait un doigt d’honneur à toute l’histoire de la franchise mais ce n’est pas la raison qui m’incline à vouloir lui filer le rôle de premier back-up de Towns.

Placé en poste 5, son impact défensif demeure de bonne volée, ce qui ne sera pas de trop dans cette équipe pour l’instant assez faible de ce côté du terrain, et plus encore avec sur les planches la second unit et ses poreux protecteurs (Kevin Martin, Andre Miller, Zach LaVine, Tyus Jones, Damjan Rudez…). Mettre en jeu Pekovic plutôt que Garnett (ou peut-être Dieng) creuserait ce déficit défensif déjà béant.

L’ancien du Panathinaikos est vraisemblablement un meilleur scoreur que le Da Kid de 39 ans mais avec une équipe plutôt tournée vers l’attaque, sa force offensive manquera moins qu’une jolie présence défensive. De plus, l’apport offensif du Garnett d’aujourd’hui demeure peut-être d’un niveau plus élevé que l’apport défensif de Pekovic, grâce notamment à son efficace shoot juste à l’intérieur des 7,23m qui fourni des points et ajoute un plus au collectif en générant un peu de spacing. Cet élément n’est pas négligeable si je désire laisser Wiggins ou Muhammad et leur jeu poste bas sur le terrain, avec la second unit.

Il faut également ajouter que la présence de Garnett sur le terrain pourrait être très formatrice pour toute la marmaille sur laquelle je mise pour un jour décrocher le titre. Évoluer sur le terrain sous les ordres -notamment défensifs- du n°21 est une leçon permanente de la bonne façon de jouer. Par ailleurs, plus j’impliquerai Garnett dans cette équipe, justement en lui offrant un vrai rôle sur le parquet, plus il se sentira investi de son rôle de mentor auprès des jeunes.

Dieng peut aussi prétendre à être mon troisième pivot (en cumul avec son rôle de deuxième ailier fort). Il a les outils pour devenir une sorte de super role player intérieur susceptible de prendre la relève de Garnett en énergique remplaçant potentiellement protecteur de cercle sur le poste 5, et d’évoluer ailier fort pour présenter une configuration « Big Ball », par opposition à la configuration « Small Ball ».

J’apprécie assez l’idée d’une rotation réduite qui permettrait à des 6ème et 7ème hommes (s’ils sont suffisamment forts et polyvalents) d’avoir un solide temps de jeu et Dieng a le profil (et peut-être le talent) pour être ce type de 6ème ou 7ème homme. Ce genre de modèle permet à la fois de ne pas trop baisser en qualité quand un titulaire rejoint le banc, et de satisfaire l’appétit de temps de jeu d’un remplaçant important.

J’ai également intérêt à privilégier le développement -et donc le temps de jeu- du sénégalais par rapport à Pekovic. Car contrairement à Pekovic, ses 30 ans approchant et son profil pénible, Dieng a le potentiel pour être un élément précieux de mon équipe lorsque celle-ci arrivera à maturité. L’intérieur de 25 ans ne parviendra peut-être pas à devenir le précieux joueur attendu et je n’aurai fait que perdre du temps sur lui mais le pari mérite amplement d’être tenté. Au contraire, je n’ai pas grand chose à gagner à privilégier Pekovic, à part quelques matchs supplémentaires durant cette saison dont je sais pertinemment qu’elle n’ira pas loin.

La limite à cette réflexion est le cas Garnett. Au-delà de la science que les jeunes loups absorberont à son contact quand il sera sur le terrain, le vieil homme apporte de précieux éléments à l’équipe tels que la défense et le spacing. Des éléments qui vont renforcer le cinq sur le parquet et le rendre un peu plus compétitif. Sa défense, notamment, viendrait colmater une zone un peu creuse de mon roster et rééquilibrera donc en partie le tout.

Or, il est important d’offrir un écrin fonctionnel aux mes jeunes et futurs piliers de l’équipe pour que leur développement prenne leur essor. En effet, il ne faut pas qu’ils évoluent dans une équipe qui se fait défoncer à plates coutures tous les soirs au risque de les voir perdre foi en leur potentiel individuel et collectif, mais aussi pour qu’ils puissent se mesurer à des adversaires qui jouent sérieusement (c’est dans les véritables confrontations que les joueurs progressent le plus).

Il ne faut pas non plus qu’ils évoluent dans une équipe bancale (par exemple sans défense correcte ou avec trop de monde qui s’exprime sur le même secteur du terrain) en raison du point précédent et parce qu’il est difficile de développer une science de ce sport dans des conditions aussi mal fichues.

Le talent et le profil de Garnett ont de quoi soutenir efficacement ma jeune base d’avenir et leur donner les quelques crans de compétitivité nécessaire pour éviter de tomber dans la spirale négative de l’équipe trop faible ou dysfonctionnelle. C’est pourquoi sa présence sur le terrain est à mes yeux plus importante que le développement de Dieng.

Principalement en raison de ses limites défensives mais aussi un peu de son profil de scoreur intérieur qui ne se marie pas forcément très bien avec celui de Wiggins et Muhammad, Pekovic ne passe pas ce cap.

Mais mince, je ne peux quand même pas clouer Pekovic sur le banc comme on abandonne un chien sur le bord d’une nationale. Le transférer est actuellement très difficile (profil dont personne ne veut, contrat relativement épais, sérieux historique de blessures et fait peur aux adultes) et il est sous contrat pour encore longtemps (3 ans). De plus, un joueur de son talent serait à juste titre frustré de ne pas goûter à quelques minutes sur le parquet, frustration qui volontairement ou involontairement pourrait être assez difficile à vivre pour un vestiaire.

Le type de transfert dit « salary dump » qui consiste à transférer son joueur en échange de rien d’autre que du soulagement d’être débarrassé de son trop gras contrat et des ses éventuelles humeurs est une solution. Mais celle-ci pourrait se révéler coûteuse en potentiellement précieux choix de draft ou jeunes espoirs prometteurs (Zach LaVine, Tyus Jones) car il faut bien convaincre l’autre franchise de la transaction de porter ce boulet à ma place.

Le contrat de Pekovic est quand même bien long et je risque de devoir lâcher beaucoup trop de choses pour que mon interlocuteur accepte de prendre à sa charge cette énorme épine dans le pied.

Je guetterais toutes les opportunités de transfert mais vaut mieux que je prévois le scénario le plus probable, celui dans lequel le monténégrin reste un Wolf.

Garnett est vieux et Towns est jeune, il pourrait être intéressant de faire manquer de temps en temps un match à l’un et à l’autre pour les préserver et mettre Peko sur le terrain. Tony Toné n’a pas les articulations grinçantes du Big Ticket mais sa formation physique n’est peut-être pas encore terminée et il n’a jamais connu de saison avec autant de rencontres qu’en NBA, et encore moins à ce niveau athlétique. Lui faire sauter quelques matchs dans cette année qui ne m’amènera peut-être même pas en playoffs me paraît être une bonne gestion physique de ce jeune prospect dont le futur m’intéresse plus que le présent.

Cette articulation intérieure assez singulière entre Towns, Bjelica, Garnett, Dieng et Pekovic ressemble à du bricolage mais pour cette saison, elle me parait être une solution de compromis pas repoussante. Du moins en théorie. Avec un peu de chance, les matchs qui verront Pekovic s’ébrouer feront remonter sa cote au point que je parvienne à le transférer sans trop de dommage.

Tout en laissant libre cours à mes réflexions, j’avais affiché sur mon écran l’effectif des Timberwolves et usé des filtres pour que n’apparaissent que les intérieurs et les small forwards. La tête désormais hors du flot de mes pensées, j’aperçois Adreian Payne. Il était jusque-là complètement exclu de mes élucubrations comme un cornichon oublié au bord d’une assiette. La vérité n’est pas longue à se faire un chemin dans mon esprit: je n’ai pas de place pour lui.

Je n’ai pas encore perdu confiance en l’avenir de ce jeune homme même si peu de choses l’an passé ont soutenu cette considération. Malheureusement, et contrairement à LaVine par exemple, son potentiel et ses chances de le réaliser ne me paraissent pas suffisamment élevés pour mériter plus qu’une attention polie de ma part. Ainsi, seules les blessures lui permettront d’avoir du temps de jeu.

Et quand bien même, son poste naturel de power forward ne lui serait pas forcément ouvert car je compte bien voir régulièrement du small ball sur le terrain, avec Muhammad ou Tayshaun Prince à cette position. Utiliser Payne en pivot est une possibilité mais comme vous l’avez compris, ce poste est le plus congestionné. Bref, il faudra un tonneau de blessures pour le voir en tenue. Cela dit, on n’est pas à l’abri de ce genre de choses dans le Minnesota.

Je n’aime pas avoir un effectif trop fourni, d’autant plus quand les quatrième ou second couteaux ont l’ambition d’être plus que cela, comme c’est à n’en pas douter le cas de Payne. Je ne pourrais que le comprendre, la fenêtre d’opportunité pour s’imposer en NBA est toujours assez réduite et le clouer sur l’inactive list alors qu’il est supposé bénéficier encore de son aura de 15e choix de draft, risque de lui faire rater le wagon. N’importe qui, dans de pareilles conditions, craindrait d’assister à l’enterrement de sa carrière.

Je ne pourrais lui en vouloir de tenter d’éviter ce triste sort en faisant part ouvertement de ses inquiétudes, au risque même de faire peser dans l’équipe une atmosphère un peu plus lourde. Cependant, une telle atmosphère n’est pas des plus propices pour créer une équipe fonctionnelle et soudée. De plus, Payne ferait ici primer l’individuel sur le collectif, la satisfaction personnelle sur le sens de l’équipe, ce qui n’est pas tout à fait le genre de culture que je veux instaurer dans la franchise. Transférer Payne serait donc la meilleure chose pour moi comme pour lui. Je vais en discuter avec Saunders.

Le reste de mes remplaçants me paraît assez satisfaisant et offreur d’un joli nombre de possibilités. Kevin Martin fait un excellent sixième homme susceptible de prendre le relai de Wiggins au poste de shooting guard ou d’évoluer à ses côtés avec Ender décalé en 3. Les minutes de Tyshaun Prince en back-up de Muhammad en seraient réduites mais Prince lui-même doit voir venir sa fin de carrière. Je pourrais toujours le mettre un peu plus longtemps sur le terrain si le besoin de défense se fait sentir, en cas de small ball ou si Shabazz donne l’impression de penser que ses minutes lui sont garanties.

Zach LaVine me complique un peu plus les choses. Je lui trouve un important potentiel de shooteur et ses furieuses qualités athlétiques peuvent l’amener loin, dès lors qu’il aura acquis de l’âge et une bien meilleure maîtrise de ce sport. Seulement, mon objectif pour l’instant est de développer la base Rubio-Wiggins-Muhammad-Towns, notamment en les entourant de vétérans et en les faisant évoluer dans une équipe à peu près compétitive. Cela veut donc dire donner du temps de jeu à Kevin Martin derrière Wiggins ou à ses côtés, plutôt qu’à LaVine. Et il est à mes yeux hors de question de lui réserver du temps sur la mène, ce n’est absolument pas là qu’est son avenir.

Martin n’accepta peut-être pas le rôle du sixième homme que je veux le voir enfiler et alors, la question sera réglée avec son départ (tout en mettant un peu à mal ma stratégie susmentionnée). Mais s’il n’en est rien, il va certainement falloir que LaVine se contente d’entrainement, ce qui ne sera pas facile à avaler pour un si jeune joueur qui a en plus bénéficier d’un gros temps de jeu l’an dernier. Je lui filerai certainement quelques matchs avec un solide temps de jeu en mettant Martin ou Wiggins au repos mais cela sera-t-il suffisant pour le faire patienter?

Ce que je veux faire avec ce roster des Timberwolves est maintenant clair dans mon esprit. Allons voir Saunders avec mon power point sous le bras.

A suivre.

StillBallin (@StillBallinUnba)

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Une réflexion sur “Basketball Manager: Ma partie, Episode 10

  • xX-Clipps<3-Xx #P

    On s'approche du début de saison avec le 5 parfait pour moi, par contre dommage Peko est clairement un boulet mais il n'a aucune valeur donc obligé de le garder

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