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La quinzaine tricolore: Tony Parker passe la seconde !

Toutes les deux semaines basket-infos vous parlera des onze Français qui évoluent à ce jour dans la grande ligue : Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert, Ian Mahinmi, Evan Fournier, Alexis Ajinça, Kevin Séraphin, Nicolas Batum, Joakim Noah, Joffrey Lauvergne et Damien Inglis. Ainsi, dans cette nouvelle rubrique, vous pourrez régulièrement lire ce que deviennent nos tricolores de l’autre côté de l’Atlantique. L’idée est de revenir sur leur dernière quinzaine, de dégager un MVP sur cette période de deux semaines, tout en évaluant les autres dans une certaine tendance. Bonne lecture !

 

   Le MVP

Tony Parker (SAS) – 6 victoires et 2 défaites – 15.8 pts à 60.5%, 2.8 reb, 6.6 ast , 0.8 stl et 0.4 blk, 1.8 to en 30.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Au vu des recrues arrivées à San Antonio cet été et du niveau affiché par Kawhi Leonard actuellement, Tony Parker n’avait pas le choix que de voir son rôle évoluer, notamment en terme de scoring où clairement, il n’est plus l’option offensive numéro un de Gregg Popovich. A ce jour cependant, le meneur de jeu semble tout à fait assumer cette nouvelle fonction. Tournant à plus de 15 points et 6 passes décisives de moyenne, Parker semble constamment faire les bons choix, au sein d’une équipe qui pourrait devenir très dangereuse en cours de saison. Les Spurs font peur, et TP n’y est pas pour rien. Sa perf à 25 points et 9 passes décisives en début de quinzaine nous a d’ailleurs rappelé à notre très bon souvenir. C’est ainsi qu’il empoche son premier trophée honorifique de tricolore de la quinzaine sur basket-infos. De bon augure pour la suite…

 

 

   En forme

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Nicolas Batum (CHA) – 5 victoires et 1 défaite – 17.3 pts à 39.7%, 5.8 reb, 6.5 ast, 1.3 stl et 0.7 blk, 4.5 to en 37.0 min de moyenne sur la quinzaine.

MVP du précédent bilan tricolore, Nicolas Batum a désormais clairement pris une importance incroyable dans le dispositif de Steve Clifford dans lequel il est devenu l’une des principales options offensives aux côtés de Kemba Walker. Au vu du grand nombre de ballons qu’il touche, l’ailier confirme tout à fait cette vision des choses même si son adresse et son nombre de ballons perdus lors de la dernière quinzaine semblent très critiquables. Peu importe finalement, car on lui en demande beaucoup sous le maillot des Hornets. Ses qualités de scoreur, sa défense et sa polyvalence (18 points, 10 rebonds et 8 passes décisives face aux Kings il y a dix jours), sont d’ailleurs là pour montrer toute l’ampleur qu’a pris un Batum très en forme en ce début de saison dans sa nouvelle équipe de Caroline du Nord. Attention cependant à ne pas trop forcer et de laisser un poil plus le jeu venir à lui, mais pour l’instant Charlotte gagne alors, que lui reprocher ?

 

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Ian Mahinmi (IND) – 5 victoires et 0 défaite – 7.2 pts à 42.9%, 8.4 reb, 2.2 ast, 1.4 stl et 1.2 blk, 2.2 to en 25.3 min de moyenne sur la quinzaine.

A la surprise de beaucoup, les Pacers, menés par un Paul George de gala, réalisent un très bon début de saison. Leur série en cours de 5 victoires en est d’ailleurs la preuve. Ce qui semble certain, c’est que les performances récentes de Ian Mahinmi ne sont pas étrangères à cette bonne passe connue actuellement par la franchise d’Indianapolis. Aujourd’hui titulaire indiscutable depuis le départ de Roy Hibbert, le Français s’éclate dans un costume de role player qui semble lui aller à ravir. Très présent au rebond et en défense, l’ancien Havrais pète la forme et Frank Vogel semble réellement compter sur son joueur aujourd’hui capable de belles performances également en attaque (15 points face aux Bulls vendredi). A lui de continuer dans ce sens, car il y a encore quelques mois, peu de monde pensait que le pivot serait capable de s’imposer de la sorte sous le maillot des Pacers.

 

 

  Satisfaisants

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Evan Fournier (ORL) – 5 victoires et 2 défaites – 13.9 pts à 43.0%, 2.9 reb, 1.7 ast, 1.4 stl et 0.0 blk, 1.6 to en 28.3 min de moyenne sur la quinzaine.

Récemment, Evan Fournier était vraiment bon, mais le Magic ne gagnait pas beaucoup. Voici pourquoi Scott Skiles a décidé de changer ses plans en replaçant le Français au poste 2, pendant que Victor Oladipo regagnait le banc. Au final, d’un point de vue collectif, ce choix s’est avéré très payant car depuis, Orlando a enchaîné quatre victoires, chose qui n’était pas arrivé à la franchise floridienne depuis plusieurs saisons maintenant. Par contre, Fournier, même s’il est resté titulaire, joue en moyenne dix minutes de moins que lors de la dernière quinzaine, et même si ses stats restent très honorables, son adresse peut-être critiquable pour ce scoreur clairement capable, au vu de ses qualités, d’être l’option offensive numéro un de son équipe.  Le panier qu’il a mis face aux Wolves en début de quinzaine, en fin de prolongation, pour finir à 26 points et donner la victoire aux siens est en tout cas le signe le plus parlant de la confiance que détient actuellement l’ex-Poitevin. A lui désormais de réussir à renouveler de pareilles perfs avec le nouveau rôle que lui a donné Scott Skiles dernièrement. Son irrégularité restera un point à travailler, car ses 3 petits points à 1 sur 9 au tir mercredi dernier contre les Knicks peuvent tout de même inquiéter.

 

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Rudy Gobert (UTA) – 3 victoires et 3 défaites – 9.5 pts à 64.5%, 9.7 reb, 1.0 ast, 1.2 stl et 1.7 blk, 2.3 to en 34.5 min de moyenne sur la quinzaine.

Ces derniers temps, Rudy Gobert nous a habitué à des standards plutôt très élevé. Grâce à son physique et ses qualités athlétiques, on sait que le pivot est capable de sortir des performances monstrueuses. Pourtant, malgré un pic à 14 rebonds et 4 contres face aux Pelicans, sa quinzaine souffre de l’absence de matchs énormes comme il sait en produire. On louera cependant sa régularité, son adresse et ses statistiques constamment très proches du double-double, mais ce qu’il a montré en fin de saison dernière, nous a obligés à placer notre niveau d’exigence assez haut concernant Gobzilla. Même s’il reste un pivot très talentueux, on reste un peu sur notre faim compte tenu de ses dernières sorties, et le dunk énorme qu’a réussi à placer DeMarr DeRozan sur sa tête en début de quinzaine a beaucoup fait parler. Quoiqu’il arrive la confiance justifiée que place son coach Quin Snyder en lui comme cela s’est vu dans le money-time de la rencontre de lundi face aux Warriors, permet de penser qu’il saura très vite retrouver un niveau exceptionnel. A lui de confirmer cette hypothèse désormais pour rapidement refaire partie des tricolores au top de ce bilan.

 

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Boris Diaw (SAS) – 6 victoires et 2 défaites – 3.6 pts à 41.9%, 3.3 reb, 1.6 ast, 0.3 stl et 0.0 blk, 1.1 to en 17.1 min de moyenne sur la quinzaine.

Comme souvent, il n’y a pas de quoi sauter au plafond lorsque l’on voit les stats de Boris Diaw qui pour ce qui est de l’adresse et des passes décisives notamment, a réalisé une quinzaine inférieure à ses standards. On pourrait donc penser que c’en est presque décevant pour le capitaine de l’équipe de France, mais celui-ci évolue dans une équipe qui tourne bien. A San Antonio, personne n’a jamais vraiment beaucoup attendu de l’intérieur d’un point de vue statistique, et même s’il peut parfois paraître nonchalant, le peu de déchets qu’il y a dans son jeu colle parfaitement avec le collectif de Gregg Popovich. Ainsi, avec des joueurs comme LaMarcus Aldridge, Tim Duncan et David West dans la raquette texane, il est compliqué de demander beaucoup plus à un Boris toujours capable d’action pleines de vista, mais qui peut cependant faire encore un peu mieux dans son rôle de facilitateur aux Spurs. Satisfaisant donc, sans plus.

 

 

   Discrets

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Kevin Séraphin (NYK) – 2 victoires et 4 défaites – 4.7 pts à 41.2%, 2.3 reb, 1.5 ast, 0.3 stl et 0.7 blk, 1.3 to en 13.3 min de moyenne sur la quinzaine.

Encore une fois, la quinzaine avait extrêmement mal commencé pour Kévin Séraphin. N’ayant marqué que 4 points sur les quatre premières rencontres disputées par son équipe, l’intérieur a vu son temps de jeu diminuer comme peau de chagrin au profit de Robin Lopez, du jeune Kristaps Porzingis, mais aussi (fait bien plus inquiétant), du vétéran Lou Amundson. Heureusement, un sursaut vendredi face au Heat (10 points en 17 minutes), lui a permis de passer beaucoup de temps sur le parquet dimanche face aux Rockets (14 points, 7 rebonds, 4 passes décisives et 4 contres en 32 minutes). Ce sont ces dernières perfs qui lui ont évité d’être classé dans le dur au sein de ce bilan. A lui de s’installer durablement désormais en tant que première rotation intérieure de Derek Fisher en sortie de banc, sous peine de vivre une nouvelle saison incertaine en terme de minutes passées sur le parquet. Il en est capable, et cela pourrait peut-être aider les Knicks à sortir de la spirale de défaites dans laquelle ils sont embarqués (quatre revers consécutifs, malgré les quatre victoires à la suite qui les avaient précédés).

 

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Alexis Ajinça (NOP) – 1 victoire et 3 défaites – 3.7 pts à 70.0%, 8.0 reb, 4.0 ast, 0.0 stl et 0.5 blk, 0.3 to en 12.8 min de moyenne sur la quinzaine.

Offensivement, Alexis Ajinça a du talent, c’est indéniable, et sa performance à 12 points et 10 rebonds en 23 minutes il y a deux semaines face au Thunder, est là pour le souligner. Et pourtant, peu de temps après, le Français faisait banquette, passant ensuite trois rencontres consécutives à ne pas fouler le parquet pendant une seule seconde. Cela peut semble un peu curieux quand l’on voit l’impact que peut avoir l’intérieur en terme de scoring sur de courtes séquences, mais sa nonchalance défensive semble complètement déplaire à son coach Alvin Gentry. Une situation vraiment peu évidente donc, mais l’ancien Strasbourgeois pourrait bien profiter de la mauvaise passe actuelle d’Omer Asik pour se montrer davantage. Propulsé titulaire hier aux côtés d’Anthony Davis, Ajinça même s’il n’a joué que 13 minutes, a scoré 10 points, semblant apporter de nouvelles choses dans la raquette de la Nouvelle-Orléans, par rapport à ce que produit habituellement le pivot turc. A lui de faire en sorte de sortir les crocs, de se servir de sa taille en défense et de se battre au rebond pour conserver ce rôle le plus longtemps possible.

 

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Joffrey Lauvergne (DEN) – 0 victoire et 2 défaites – 3.5 pts à 30.0%, 4.0 reb, 0.5 ast, 0.0 stl et 0.0 blk, 0.5 to en 13.7 min de moyenne sur la quinzaine.

Pas facile de revenir d’une blessure au dos ! Surtout quand le vide créé par l’absence de Lauvergne dans la raquette des Nuggets (qu’il s’était clairement appropriée en pré-saison), a laissé tout le loisir de s’imposer au jeune Nikola Jokic, étonnant depuis le début de cet exercice. C’est donc petit à petit que le tricolore doit refaire sa place dans la peinture du Colorado, et c’est ce qu’il fait. N’ayant disputé que deux matchs (deux défaites) depuis son retour à la compétition, il a déjà vu son temps de jeu et son impact augmenter (8 minutes pour seulement 2 rebonds samedi, mais 7 points et 6 rebonds en 19 minutes lundi). Encore un peu trop discret vis-à-vis de ce que l’on peut attendre de lui, Lauvergne est cependant dans la bonne voie, et il n’y a quasiment aucun doute sur le fait qu’il aura quitté cette catégorie dans quinze jours.

 

 

   Dans le dur

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Joakim Noah (CHI) – 3 victoires et 2 défaites – 3.0 pts à 36.8%, 8.0 reb, 2.0 ast, 0.2 stl et 1.0 blk, 2.0 to en 19.9 min de moyenne sur la quinzaine.

Dans cette quinzaine, heureusement que Jooks a brillé dans la victoire des siens face aux Spurs (8 points, 11 rebonds et 7 passes décisives), car sans une jolie performance dans cette rencontre la ligne de stats qu’il aurait présentée sur cette dernière quinzaine, friserait le ridicule. Pas de doute, Noah ne se fait pas aux systèmes de Fred Hoiberg, et sortir du banc ne semble pas réellement lui convenir. Le Français ne semble plus oser shooter tellement il est maladroit, ne se montre pas, touche peu de ballons, et malgré une activité notable au rebond, il distribue de moins en moins la gonfle à ses coéquipiers (ce qui a longtemps fait sa spécificité pour un joueur de sa taille). Depuis le début de sa carrière, son temps de jeu n’a jamais été aussi bas. Comble du sort: alors qu’il est devenu il y a deux jours, le 9e jour de ayant joué le plus de matchs sous le maillot des Bulls, son avenir pourrait finalement rapidement s’envisager ailleurs. Et si avant février prochain les Knicks se montraient intéressés ? A moins que son match de lundi joue le rôle d’étincelle capable de relancer l’ancien de Florida dans l’Illinois. Mais à ce jour, on en doute…

 

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Damien Inglis (MIL) – envoyé en D-League.

Bloqué notamment par Giannis Antetokounmpo et Jabari Parker à Milwaukee, Damien Inglis évolue depuis peu au sein de l’équipe de D-League affiliée principalement aux Cavaliers, mais aussi aux Bucks, le Charge de Canton. C’est l’occasion pour lui d’obtenir un peu de temps de jeu, quelques responsabilités et également de reprendre confiance avant d’éventuellement retrouver l’opportunité de jouer en NBA. En attendant, sur la dernière quinzaine l’ailier a disputé deux rencontres sous son nouveau maillot, évoluant sur le parquet pendant une petite vingtaine de minutes en moyenne. Tournant à 11 points et 4 rebonds par rencontre, son adresse au tir est encore à améliorer (39%), s’il veut rapidement rejouer sous les ordres de Jason Kidd. C’est de toutes façons, tout ce qu’on lui souhaite. Le point positif c’est que le Charge avait tout perdu depuis le début de la saison, et n’a plus connu que la victoire depuis l’arrivée d’Inglis dans l’équipe. La présence du tricolore pourrait ainsi permettre à cette équipe de décoller de la dernière place de sa conférence de D-League.

 

A dans deux semaines !

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