[Interview part.2] Stephen Curry: « Ca a été une semaine géniale »

Hier soir les Golden State Warriors ont remporté leur 22ème match de la saison, mais ils ont été encore une fois malmené par les Nets, qui après une entame de match catastrophique, se sont retrouvés devant en troisième quart. C’était sans compter sur un nouveau coup de chaud de Stephen Curry, auteur de 11 points en moins de deux minutes. Basket Infos était présent et voici la seconde partie de l’interview du meneur.

La première partie est à retrouver ici

Et quand vous renversez un match, comme avec cette séquence dans le 3ème quart temps ce soir (dimanche, à Brooklyn), c’est prémédité ?

C’était assez intentionnel. Je voulais juste trouver un moyen d’avoir un impact sur le match. Ça a commencé à cliquer pour moi. On était derrière de trois points ou quelque chose comme ça. On avait juste besoin d’une petite étincelle et généralement on arrive à bien finir les quart-temps aussi. Ce soir on a encore pu reprendre l’avantage et ne pas regarder en arrière.

Ça devient une routine pour l’équipe de juste dépasser l’adversaire comme ça et le laisser dans le rétroviseur ?

On sent qu’on a toujours un gros punch à donner mais… (il hésite) après il faut réussir à faire ça sur 82 matchs – et ce n’est pas comme si on allait toujours pouvoir compter sur le fait que nos tirs rentrent, par exemple. Mais si on garde le même processus, les mêmes systèmes, la même manière de jouer, qu’on n’en dévie pas, à un moment on devrait pouvoir être synchro. C’est ce qu’on a fait ce soir quand les choses ne se sont pas passées comme on le voulait dans les 2ème et 3ème quart-temps. Si on garde le même niveau d’énergie en défense aussi, ça va créer des stops et nous donner de meilleures positions d’attaque.

Vous êtes à 22-0 du coup. Est-ce que vous vous rendez compte de ce que cela représente dans l’histoire de la NBA ?

Sur le moment, je pense que c’est trop difficile. Quand vous brisez un record, ou que vous faites quelque chose qui n’a jamais été fait dans l’histoire du basket, c’est quelque chose de spécial. Mais c’est vraiment dur de prendre du recul. Il y eu des matchs où j’étais sur le banc avec Draymond (Green) par exemple, et on en parle. Ou avec le coach à la fin du quatrième quart-temps. On se dit qu’on en est à 22-0, ça sonne vraiment bizarre… Je ne crois pas avoir jamais été à 22-0 de toute ma vie. Et c’est ma septième année en NBA. C’est quelque chose de spécial et on l’appréciera plus tard je pense. Là, on est dans le moment. Et puis, d’ici la fin de la saison, il y aura des objectifs encore plus importants en fait.

Y a-t-il eu un moment où vous vous êtes dit que tout cela été possible ?

(Il réfléchit) Ça fait un moment que l’on a du succès, on a le même noyau depuis quatre ans environ, que ce soit quand coach Mark Jackson était là et que l’on a vu les progrès, que l’on a appris des leçons de nos erreurs, ce qui n’a pas de prix… Et puis on est tous revenus encore plus forts cette année, individuellement, et collectivement aussi. Notre confiance était au plus haut. On pourrait penser qu’après avoir gagner le titre, c’est normal, mais ce n’était pas de la confiance erronée. Car les mecs se sont défoncés pendant l’été. On s’est mis en position de le faire encore, c’était ça notre focus. Ça a toujours été  là, mais ça a juste pris une autre dimension cette année.

Ce fut une semaine spéciale pour vous. Vous êtes retourné en Caroline du Nord, vous avez vu votre coach à Davidson…

Ouais, ça a été une semaine géniale. J’ai pu rentrer à la maison, mon père a été honoré avec la Dell Curry Night à Charlotte, j’ai pu voir la famille, avoir un jour de repos là-bas. J’ai pu reconnecter avec mes racines, là où j’ai appris le jeu, là où je me suis développé. Ce fut un moment spécial, notamment avec ce « run » en plus. Je suis retourné à Toronto aussi, où j’ai vécu quand mon père a joué avec les Raptors pendant 3 saisons. Du coup ça a été une semaine assez émotive. J’ai pu me rappeler des moments passés, passer du temps avec ma famille, mon ancien coach. Apprécier les fans des Warriors à l’extérieur également. Et aussi apprendre à se préparer pour le prochain match dans cette atmosphère…

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à Brooklyn