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[Interview] Doc Rivers : « Si Paul Pierce dunke, il faut accorder le panier ! »

Le coach des Clippers n’a pas manqué de chambrer son ailier vétéran à Brooklyn, après un tomar non comptabilisé. Le technicien donne aussi des clés d’analyse de son équipe, qui reprend un peu du poil de la bête après un début d’exercice compliqué, au micro de Basket Infos.

Doc, qu’avez-vous pensé du dunk de Paul Pierce ?

J’étais mort de rire ! Le banc a pété les plombs car, sur l’action d’avant, au temps-mort, « CP » (Chris Paul) l’avait chambré en lui disant que quand il était jeune, il aurait pu monter au dunk. Et Paul lui a répondu qu’il pouvait encore et il l’a prouvé ! Pour moi, par principe, si Paul dunke il faut que le panier soit accordé automatiquement (il a été refusé pour une faute offensive antérieure). Vous ne pouvez rien siffler. Même s’il fait faute, par principe, il faut lui accorder le panier. Passé 36 ans, si vous dunkez, y’a panier, c’est tout. Ça devrait compter !

Quel bilan d’équipe tirez-vous, après 24 matches ?

On a été inconstants. Mais notre défense s’est améliorée et si on continue sur cette lancée, je crois qu’on sera là où on se voit au classement. Car notre attaque va bien, on est dans le top 3 ou 4. Pour moi, on a bien mieux joué en attaque que tout le reste. Mais si on produit une meilleure défense, on pourra être encore meilleurs en attaque. On aura des contre-attaques, tout ça. Je pense que nos gars sont en train de le comprendre et s’y mettent.

A quel point cela dépend-t-il de DeAndre Jordan aussi ?

Ça concerne tout le monde, mais c’est vrai qu’il a été énorme sur les derniers matchs. Mais le banc aussi, surtout Luc (Mbah a Moute, qui est passé titulaire et à qui ils font aussi appel en fin de match quand il faut resserrer la défense). On met vraiment la pression pour qu’ils produisent sur notre moitié de terrain et c’est ce qu’ils ont fait. Ils s’y sont vraiment attelés et les autres suivent derrière.

Vous pointez donc les problèmes en défense et on a vu notamment les Nets revenir ce soir (samedi)….

On n’a pas fait ce que l’on aurait dû faire dans le troisième quart temps. Ensuite le banc est rentré et se sont eux, de nouveau, qui nous ont remis sur les bons rails. On a perdu le rythme, certains shoots ne sont pas rentrés… Mais je regarde l’exécution en fin de match et j’ai vraiment aimé cette partie (après que les Nets soient revenus à 4 puis 2 points). On a gagné pas mal de matchs récemment grâce à cela. Ça veut dire que l’on commence à trouver les automatismes, même si on a perdu le dernier match de peu (80-83 face aux Bulls vendredi). Je vois que les joueurs n’ont plus besoin de regarder vers moi pour savoir quoi faire dans ces moments-là. C’est bon signe. Je ne m’inquiète pas trop pour notre attaque d’ailleurs, on trouvera toujours un moyen de scorer.

Individuellement, quelqu’un comme Blake Griffin avait récemment été en difficulté quand même au tir, quel est votre message dans ces cas-là ?

On en a parlé et pour des scoreurs comme Blake ou Chris (Paul), je leur dis toujours qu’il faut qu’ils acceptent d’aller jusqu’à 0 sur 70 au tir, je leur crie même tout le temps depuis le banc « 0 sur 70 ». Vous ne voulez pas que ça arrive bien entendu, mais c’est la mentalité à adopter. Pour un joueur moyen, les tirs manqués ça veut dire quelque chose. Mais pour les grands joueurs, ça ne veut rien dire. Il faut que ce soit invisible à leurs yeux.

Ça a notamment été le cas pour J.J. Reddick (21 pts, co-meilleur marqueur de la soirée), qui encore une fois a bien rebondi après une mauvaise prestation au match d’avant…

Oui, encore une fois, les gars qui travaillent dur sur leur shoot, il faut qu’ils croient en leur méthode de travail et qu’ils gardent confiance. JJ, c’est comme ça. C’est marrant mais bon, je constate que le joueur qui shoot le mieux reste quand même celui qui s’entraine le plus à shooter. On pourrait penser que ce serait l’inverse, que les autres vont tirer plus pour le rattraper, mais c’est lui qui bosse le plus sur son tir au « practice ». Du coup, il sait que s’il a une mauvaise soirée, il pourra rebondir ensuite.

Est-ce le « Hack-a-DJ » (DeAndre Jordan) qui vous force à jouer small ball parfois, ou c’est un style que vous adoptez sciemment ?

Ça a vraiment à voir avec notre défense. On s’en moque s’ils font un « hack a DJ » – parfois on en bénéficie même. Mais, en fonction du score et si je vois que l’on n’obtient pas de stops, c’est là que je prends une décision.

Commencez-vous à apprendre aussi comment intégrer les nouveaux ?

Oui. Mais c’est un peu « un jour avec, un jour sans ». On n’a pas été très constants sur cette question non plus. Ça vient sûrement du fait que les gars sont arrivés en se disant qu’ils allaient rejoindre cette grande équipe offensive et que cela allait se passer tout seul. Là, ils commencent à comprendre que c’est en défense surtout que ça va faire la différence. Et ce sont des gars comme Luc et Wesley Johnson qui ont montré la marche à suivre là-dessus. On est sur la bonne voie depuis le début en fait, je pense, mais on en est trop souvent sorti. Il faut qu’on y reste.

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à Brooklyn

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