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La quinzaine tricolore : Evan Fournier redevient magique à Orlando

Toutes les deux semaines basket-infos vous parlera des onze Français qui évoluent à ce jour dans la grande ligue : Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert, Ian Mahinmi, Evan Fournier, Alexis Ajinça, Kevin Séraphin, Nicolas Batum, Joakim Noah, Joffrey Lauvergne et Damien Inglis. Ainsi, dans cette nouvelle rubrique, vous pourrez régulièrement lire ce que deviennent nos tricolores de l’autre côté de l’Atlantique. L’idée est de revenir sur leur dernière quinzaine, de dégager un MVP sur cette période de deux semaines, tout en évaluant les autres dans une certaine tendance. Bonne lecture !

 

Le MVP

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Evan Fournier (ORL) – 3 victoires et 2 défaites – 14.1 pts à 47.1%, 3.0 reb, 3.9 ast, 1.9 stl et 0.0 blk, 0.9 to en 31.6 min de moyenne sur la quinzaine.

Cela fait plusieurs bilans que l’on attend d’Evan Fournier qu’il réagisse. Insolent de réussite en début de saison, il a semblé peu à peu perdre confiance pour très vite se retrouver dans le dur en raison de quatre semaines assez compliquées, à cheval sur novembre et décembre. Mais voilà, les fêtes ont dû redonner du baume au cœur au joueur, qui depuis quinze jours va beaucoup mieux. Sans parler du panier importantissime qu’il a inscrit pour permettre au Magic de s’imposer face aux Rockets mercredi, il s’est aussi réconcilié avec son tir qui allait bien moins bien ces derniers temps. Avec des perfs comme celle de lundi face au Pelicans (20 points à 7 sur 12 au shoot), le joueur s’impose à nouveau en leader à Orlando, et c’est pour cette raison que, malgré un niveau très correct affiché par Tony Parker au cours de la période étudiée, nous avons choisi d’élire Evan Fournier MVP de ce bilan.

 

 

En forme

Tony Parker (SAS) – 6 victoires et 1 défaite – 12.4 pts à 44.3%, 2.6 reb, 5.3 ast , 0.7 stl et 0.3 blk, 1.6 to en 27.8 min de moyenne sur la quinzaine.

Forcément, à force de voir évoluer Tony Parker au plus haut niveau depuis tant d’années, on a tendance à être tatillon avec lui, mais comment lui reprocher une baisse statistique quand son rôle continue à être primordial dans le système d’une équipe des Spurs qui n’en finit plus de gagner ? Le meneur de jeu aurait même pu prétendre à une place de MVP devant Evan Fournier, mais sa petite panne d’adresse l’a finalement desservi. C’est d’ailleurs le seul petit bémol que nous pourrons apporter pour cette quinzaine de TP. Lui qui nous avait habitué à choisir ses shoots en scorant avec une réussite redoutable, a connu quelques difficultés dans ce secteur pour retomber à moins de 50%. Cela dit, si l’on laisse le match du Christmas Day de côté (plus mauvaise perf de la quinzaine pour Parker, et de loin), les Spurs se sont souvent si facilement imposés que cette baisse d’adresse est passée totalement inaperçue au milieu du collectif texan. De plus, la perf que le meneur de jeu a sortie contre les Clippers il y a dix jours (21 points dont dix dans le dernier quart-temps d’une rencontre serrée), nous prouve bien que notre TP national est en pleine forme. Lui-même a d’ailleurs déjà avoué que pour lui, il réussissait l’une des meilleures saisons de sa carrière. Son nouveau rôle qui ne l’oblige pas à être l’option principale en attaque, semble donc lui convenir à la perfection.

 

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Boris Diaw (SAS) – 6 victoires et 1 défaite – 8.4 pts à 60.0%, 3.6 reb, 2.1 ast, 0.6 stl et 0.3 blk, 2.1 to en 21.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Et oui, comme on vient de le voir dans le paragraphe consacré à Tony Parker, tout va bien en ce moment pour les Spurs, et dans ce collectif hyper huilé, Boris Diaw se régale. Chambré récemment par Manu Ginobili car parfois, il s’écarte pour seulement regarder ses potes se passer la balle (et de quelle manière !), le capitaine de l’équipe de France est irréprochable, jouant son rôle de facilitateur à la perfection. Plus en vue qu’à son habitude en ce qui consiste le scoring, Babac a au cours de ces quatorze derniers jours, rappelé à tout le monde qu’il pouvait également se montrer dangereux en inscrivant des points. Ses perfs contre les Pacers (14 points) ou contre les Nuggets (16 points) sont bien là pour nous le prouver. Il est aujourd’hui extrêmement bien installé dans cette rotation des Spurs où il est devenu un pion essentiel de Gregg Popovich car Diaw apportera toujours de bonnes choses dans les secteurs où son équipe pèche. Apparemment, l’air de Fort Alamo est très bon pour les basketteurs approchant de leur fin de carrière comme Parker, Diaw, Duncan ou Ginobili.

 

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Ian Mahinmi (IND) – 4 victoires et 3 défaites – 9.1 pts à 69.4%, 8.1 reb, 1.3 ast, 0.7 stl et 0.4 blk, 1.0 to en 23.6 min de moyenne sur la quinzaine.

Sur le mois de décembre, Ian Mahinmi est derrière DeAndre Jordan, le joueur titulaire le plus adroit au tir de la ligue. Même si le pivot choisit ses shoots avec minutie, ne s’écartant jamais trop du cercle, il prouve qu’il a la carrure pour être starter en NBA, dans une équipe qui compte bien se qualifier pour les playoffs. Peu imaginaient ça de Ian Mahinmi il y a quelques années, et le départ d’Hibbert lui fait donc le plus grand bien. Quand l’on voit qu’en moins de 25 minutes de temps de jeu moyen, il est régulièrement proche du double double, on ne peut qu’applaudir. Sa perf à 13 points et 9 rebonds lundi dans la victoire contre les Hawks, n’a aujourd’hui plus rien d’étonnant et l’ancien Havrais est en pleine forme.

 

 

Satisfaisants

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Nicolas Batum (CHA) – 2 victoires et 4 défaites – 13.5 pts à 39.5%, 5.8 reb, 6.5 ast, 1.2 stl et 0.5 blk, 2.7 to en 33.4 min de moyenne sur la quinzaine.

On est durs avec Nico Batum, c’est sûr, mais depuis son arrivée à Charlotte et avec ce qu’il nous a montrés depuis le début de saison, l’ancien Manceau doit se comporter en leader. C’est sur lui que ses coéquipiers comptent quand ils sont dans le dur et, contrairement à Kemba Walker ou Al Jefferson, il ne peut pas se permettre d’être irrégulier. Pourtant, malgré une bonne présence dans tous les secteurs du jeu (rebonds, passes), ses choix de shoots sont parfois critiquables, et son adresse n’est ainsi logiquement, pas au rendez-vous. Quand Batman shoote mal, ce sont tous les Hornets qui souffrent, et cette quinzaine un peu difficile pour le Français a tout a fait correspondu avec une mauvaise passe de son équipe, qui en quelques jours, a dégringolé dans le classement d’une conférence Est très disputée. Les deux victoires des Hornets sur la quinzaine sont d’ailleurs très récentes, et l’ailier a beaucoup participé à ces succès (20 points, 11 rebonds, 8 passes décisives contre les Grizzlies puis 15 points, 5 rebonds, 11 passes décisives contre les Lakers). A lui de continuer à réagir donc, s’il veut porter les siens jusqu’aux playoffs.

 

 

Discrets

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Joffrey Lauvergne (DEN) – 0 victoire et 6 défaites – 9.7 pts à 46.4%, 6.0 reb, 1.5 ast, 0.2 stl et 0.3 blk, 0.8 to en 22.1 min de moyenne sur la quinzaine.

Pas facile la situation des Nuggets à l’heure actuelle qui, après un début de saison assez étonnant de réussite, semblent aujourd’hui tout au fond du gouffre. Du coup, pour Joffrey Lauvergne, ce n’est pas évident non plus. D’ailleurs, l’intérieur n’a pas eu l’occasion de fouler le parquet une seule seconde contre Phoenix (son coach Mike Malone en avait décidé ainsi), pour ce qui s’est avéré être la seule victoire de Denver sur la quinzaine. Lors des six autres rencontres, toutes soldées par des défaites donc, l’ancien joueur du Partizan a fait ce qu’on lui demandait, ni plus, ni moins, malgré un temps de jeu assez aléatoire. Pourtant, lorsqu’il est titulaire et qu’il joue assez, Lauvergne est capable de bonnes choses (18 points dimanche face au Thunder), mais tant que son rôle dans la rotation ne sera pas clairement défini par Mike Malone, il sera compliqué pour lui de sortir de l’ombre, dans cette équipe à la dérive.

 

 

Dans le dur

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Alexis Ajinça (NOP) – 1 victoire et 1 défaite – 3.5 pts à 50.0%, 2.0 reb, 0.0 ast, 0.0 stl et 1.0 blk, 0.0 to en 8.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Cette saison ressemble de plus en plus à une galère sans nom pour Alexis Ajinça. Alors que le pivot a eu quelques fois sa chance en début de saison sur de courtes séquences, en tant que doublure d’Anthony Davis, celui-ci n’a pas convaincu. Capable pourtant de mettre quelques points, on reproche au joueur d’être trop souvent inattentif et désinvesti dans le secteur défensif, ce qui déplait fortement à son coach Alvin Gentry. Résultat, Ajinça cire le banc. Sur cette quinzaine très difficile, il n’est pas évident donc de dire quoi que ce soit de l’intérieur, qui n’a pu jouer que deux fois sans vraiment peser sur la rencontre. Sans blessure chez les Pelicans, la saison pourrait être longue pour le pivot qui ne pourrait se voir accorder du temps de jeu que dans le garbage time. A lui de savoir profiter de ces moments pour prouver qu’il vaut mieux que ça.

 

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Kevin Séraphin (NYK) – 2 victoires et 2 défaites – 1.8 pts à 30.0%, 1.0 reb, 0.5 ast, 0.0 stl et 0.3 blk, 0.3 to en 6.1 min de moyenne sur la quinzaine.

Même si les raisons ne sont pas les mêmes que pour Alexis Ajinça, Kevin Seraphin connait à peu près la même galère que lui à New York. Relégué au fin fond de la rotation de Derek Fisher, le Guyanais est en difficulté dans l’effectif de l’équipe de la Big Apple. Pas utilisé une seule seconde lors des trois dernières rencontres des Knicks, l’intérieur parait vraiment être une option facultative derrière Robin Lopez, Kristaps Porzingis et Kyle O’Quinn qui pourtant, ne brillent pas vraiment non plus. Réputé pour ses bonnes mains, Séraphin est en difficulté avec son tir en ce début de saison. A lui de réussir à nouveau à faire ce qu’il sait faire le mieux, c’est à dire être capable de marquer dans diverses situations dans la raquette. S’il devait ne pas y arriver, il pourrait vite tomber aux oubliettes. Le choix de signer à New York cet été a-t-il été un mauvais choix pour Séraphin ? A lui de prouver le contraire désormais.

 

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Damien Inglis (MIL) – 1 victoire et 0 défaite – 0.0 pts à 0.0%, 0.0 reb, 0.0 ast, 0.0 stl et 0.0 blk, 1.0 to en 2.0 min de moyenne sur la quinzaine.

Pas grand chose à dire de plus qu’habituellement concernant Damien Inglis qui durant cette quinzaine, ne s’est vu confier que deux petites minutes sur le parquet dans le garbage time face à Philadelphie. Jason Kidd compte réellement peu sur lui, car il a beaucoup d’autres jeunes à développer et sur lesquels s’appuyer. A ce jour, on ne voit pas comment l’ancien Roannais pourrait s’imposer en NBA. En attendant de trouver une solution à ce problème, peut-être qu’un retour vers la case D-League ne lui ferait pas de mal.

 

 

 A l’infirmerie

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Joakim Noah (CHI) – 1 victoire et 3 défaites – 8.5 pts à 51.7%, 8.8 reb, 4.8 ast, 0.5 stl et 0.8 blk, 1.5 to en 24.9 min de moyenne sur la quinzaine.

Après un début de saison difficile durant lequel Joakim Noah se devait d’appréhender un nouveau rôle en sortie de banc, ce dernier avait semble-t-il réussi à trouver le rythme, retrouvant sa fougue, sa hargne, son énergie, ainsi que sa présence en défense et au rebond. Seule l’adresse au shoot péchait et lors de cette quinzaine, l’ancien de Florida semblait enfin plus à l’aise balle en main. Sa performance à 21 points et 10 rebonds au Madison Square Garden, en l’absence de Pau Gasol est là pour nous le prouver ! Malheureusement pour lui, deux jours plus tard, Noah s’est blessé à l’épaule, et son entorse pourrait l’obliger à rester éloigné des parquets pendant encore une vingtaine de jours. Espérons qu’à son retour il puisse retrouver la bonne dynamique sur laquelle il était, car avec des joueurs comme Mirotic, Gasol, Gibson et Portis, il n’est pas évident de se faire sa place dans la raquette de la franchise de l’Illinois. Un intérieur pourrait être transféré avant la deadline du côté de Chicago. Si Noah veut assurer sa place dans le roster de Fred Hoiberg, il devra ainsi prouver à nouveau son importance, et rapidement.

 

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Rudy Gobert (UTA) – 0 victoire et 0 défaite – 0.0 pts à 0.0%, 0.0 reb, 0.0 ast, 0.0 stl et 0.0 blk, 0.0 to en 0.0 min de moyenne sur la quinzaine.

Blessé au genou depuis le début du mois de décembre, Rudy Gobert n’a toujours pas fait son retour sur les parquets. Même si sa rééducation se passe apparemment mieux que prévu, le pivot ne sera pas prêt avant janvier. En attendant, un nouvel épisode de sa web-série #thisisrudy vient d’être publié. Et si Gobert ne brille pas sur les parquets NBA en ce moment, il brille à 2K16 !

A dans deux semaines !

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