[Interview] CJ McCollum: son jeu, son éclosion, le titre de MIP, sa relation avec Damian Lillard…
Cette saison CJ McCollum est le Blazer dont on parle le plus avec Damian Lillard, il faut dire qu’il est annoncé comme un des favoris pour le titre de meilleure progression de l’année, lui qui a su tirer profit à merveille des départs lors de l’inter-saison. Hier nous avons eu la chance de pouvoir discuter avec lui.
Et n’oubliez pas de retrouver notre interview de Terry Stotts, qui nous parle justement de CJ McCollum et en plus en Français.
CJ ton ratio de passes décisives a significativement augmenté ces derniers mois, qu’est-ce qui a changé dans ton jeu ?
J’ai juste une meilleure compréhension de notre attaque, de là ou seront placés les joueurs sur les systèmes mis en place, pour trouver le joueur ouvert lorsque que je drive dans une situation de pick and roll. Je pense qu’avec le fait que je commence à avoir beaucoup plus de minutes de jeu, les défenses se concentrent plus sur moi et du coup cela offre des possibilités de shoots pour mes coéquipiers.
L’aspect de ton jeu se porte beaucoup sur les tirs à mi-distance, y-a-t’ il eu un travail particulier cet été et est-ce que tu en as parlé avec ton coach ou l’encadrement ?
Cet été j’ai compris que mon rôle allait changer et maintenant les défenses NBA ne contestent plus trop les tirs à mi-distance. J’en ai donc profité cet été pour beaucoup travailler ce genre de situation, où si je peux arriver à tel ou tel spot du parquet, je peux me procurer un bon shoot.
C’est la première année où tu as beaucoup de temps de jeu et on te voit beaucoup communiquer avec Damian Lillard. Peux-tu nous parler de votre relation ?
Plus on joue ensemble et plus notre relation devient forte. Sur le plan offensif, chacun de nous deux sait où sera placé l’autre. Je sais où il sera placé lorsque je drive, il sait où je serai lorsque lui drivera. Notre alchimie offensive est de plus en plus bonne. En dehors du parquet, rien n’a changé, on sort ensemble, on se fait des blagues, on se rend visite, on est vraiment proche.
Tu détestes perdre. Comment ça se passe justement cette saison en comparaison aux deux précédentes ?
Oui, c’est diffèrent. C’est une expérience à laquelle je ne suis pas encore habitué mais en même c’est encore tôt, on n’est qu’à une quarantaine de matchs et il en reste beaucoup à disputer. C’est comme ça en NBA, il y a des hauts et des bas. Il faut apprendre de chaque match que tu le gagnes ou que tu le perdes. De mon point de vue, on doit continuer à avoir la même approche. On est à mi-saison, on est neuvième, à seulement 1 victoire de la huitième place et malgré les hauts et les bas qu’on a connu, on est toujours en course pour les play-offs.
Quel est pour toi la prochaine étape dans l’évolution de ton jeu ?
Je ne sais pas trop encore, va falloir que je me pose et que j’évalue déjà où j’en suis. Je pense que je vais le faire lors du break de l’All-Star Game. Mais pour le moment, j’essaye de rendre mon équipe plus forte de jour en jour, de l’aider dans la tâche défensive et d’être plus présent dans le jeu lorsque je n’ai pas le ballon. J’essaye aussi d’avoir une meilleure compréhension du jeu pratiqué en NBA, je ne suis titulaire que depuis 30 matchs donc j’ai encore beaucoup de choses à apprendre que ce soit sur le jeu ou même sur mon corps.
Qu’est-ce ca représenterait pour toi d’être élu MIP (Most Improved Player) ?
Ça représenterait beaucoup pour moi. De grands joueurs ont gagné ce trophée dans le passé mais je pense que les récompenses individuelles viennent avant tout d’un succès collectif. Donc si on veut tous continuer à attirer l’attention individuellement, il va falloir continuer à produire en tant qu’équipe. Il faut donc continuer à gagner des matchs pour pouvoir accrocher les play-offs. Il faut qu’on tire aussi avantage de cette opportunité en or que l’on a de pouvoir avoir plus de minutes, d’avoir plus de travail offensivement et défensivement. Notre organisation croit en nous et on doit en profiter pour essayer de gagner chaque soir.
Tu es beaucoup sollicité par les journalistes, est-ce qu’il y a un aspect de ta saison ou quelque chose d’autre dont tu voudrais qu’on parle ?
(Sourire) Non. Je pense que vous faites du superbe travail.
Propos recueillis par Arthur Heuzard à Philadelphie