Jeff Green comme un poisson dans l’eau dans son rôle de 6e homme
On en parle régulièrement comme l’un des meilleurs sixièmes hommes de la ligue grâce à une adresse longue distance impressionnante. Ryan Anderson est d’ailleurs particulièrement en forme en ce moment aux Pelicans, et lundi c’est Jeff Green qui a défendu sur lui. Lors de cette rencontre entre Memphis et New Orleans, l’ailier des Grizzlies a très bien réalisé son boulot, son vis-à-vis n’inscrivant qu’un seul shoot primé sur quatre tentatives. Mieux encore, lorsqu’il a glissé sur le parquet concédant le seul panier à 3-points de la rencontre de Ryan Anderson, Green s’est excusé auprès de son coach Dave Joerger.
Depuis trois semaines, un virage a semble-t-il été marqué dans la saison de Jeff Green. Celui-ci se montre effectivement bien plus agressif en attaque (il a toujours été un bon scoreur néanmoins), mais surtout en défense. Quand il évolue à ce niveau, il devient alors un joueur d’une polyvalence exceptionnelle. Le 12 janvier, l’ailier n’avait pas passé une seule seconde sur le terrain en seconde mi-temps, puni par son coach mécontent de lui en défense. Depuis, il y a eu un déclic.
Utilisé maintenant en tant que 6e homme, il est devenu lundi le premier joueur NBA depuis 21 ans à sortir du banc et à terminer quatre fois consécutives, meilleur scoreur de son équipe lors des victoires. Le dernier qui l’avait fait était Dan Majerle avec Phoenix en janvier 1995.
Il est dans un très bon rythme. Nous faisons du bon travail en le trouvant sur les spots où il est efficace. Sa capacité à attaquer le cercle est fantastique pour nous. Si vous regardez les stats, il remplit toutes les colonnes. Lundi, ses rebonds défensifs ont été très importants dans notre victoire. » Dave Joerger au Commercial Appeal
Il faut dire que le changement est frappant. N’ayant pas marqué plus de six points à quatre reprises lors de six rencontres, Green a ensuite scoré au moins dix points lors de huit des neuf matchs qui ont suivi, tout en shootant à une adresse pas loin d’être exceptionnelle (39 sur 62 lors des quatre dernières rencontres par exemple).
Il joue de façon très agressive. J’essaie toujours de lui rappeler à quel point il a du talent et à quel point il peut aider l’équipe. Il peut jouer au poste, shooter de loin et créer des actions pour les autres… Je lui dis seulement d’être agressif et d’en récolter les fruits. Parfois ce sera en scorant, mais parfois ce sera en faisant jouer les autres. » Vince Carter
Jouer avec la second-unit dont il est devenu le point central, a permis à Jeff Green de prendre ses responsabilités et ses shoots longue distance ou sa défense sont aujourd’hui aussi efficaces que ses drives. Très critiqué au début de sa carrière où il était soupçonné de ne pas faire d’efforts pour s’impliquer, il montre aujourd’hui qu’il a surpassé ce souci psychologique pour réussir à s’imposer, ses 104 points cumulés sur les quatre dernières rencontres des Grizzlies en sont la preuve. A 29 ans, il n’est finalement peut-être pas trop tard…