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La quinzaine tricolore : la jeune génération prend le pouvoir

Toutes les deux semaines basket-infos vous parlera des onze Français qui évoluent à ce jour dans la grande ligue : Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert, Ian Mahinmi, Evan Fournier, Alexis Ajinça, Kevin Séraphin, Nicolas Batum, Joakim Noah, Joffrey Lauvergne et Damien Inglis. Ainsi, dans cette nouvelle rubrique, vous pourrez régulièrement lire ce que deviennent nos tricolores de l’autre côté de l’Atlantique. L’idée est de revenir sur leur dernière quinzaine, de dégager un MVP sur cette période de deux semaines, tout en évaluant les autres dans une certaine tendance. Bonne lecture !

 

Le MVP

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Rudy Gobert (UTA)7 victoires et 0 défaite – 12.9 pts à 62.7%, 10.3 reb, 1.7 ast, 1.4 stl, 2.0 blk, 1.1 to en 34.8 min de moyenne sur la quinzaine.

En ce moment tout est rose à Salt Lake City où le Jazz vient d’enchaîner sept victoires consécutives sur la quinzaine. Le raccourci est facile tant il semble évident, mais cette bonne série est sans doute loin d’être étrangère au retour de Rudy Gobert en pleine forme. Pièce essentielle du dispositif de Quin Snyder, le pivot français a un apport hors-normes grâce notamment à son envergure impressionnante et son excellent timing défensif. Mais le truc en plus, c’est qu’il score et devient très difficile à défendre près du cercle. Affichant un double-double de moyenne sur la quinzaine, Gobert s’est montré très régulier et sa performance face aux Wolves vendredi 29 janvier (14 points, 12 rebonds et 2 contres) est à peu de choses près, habituelle à ses standards. A ce rythme là, les playoffs apparaissent de plus en plus objectivement envisageables pour Utah et son pivot, qui apparaît pour la deuxième fois consécutive au sommet de ce bilan. Le meilleur est donc sans doute encore à venir !

 

En forme

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Nicolas Batum (CHA) – 3 victoires et 3 défaites – 14.2 pts à 35.2%, 8.2 reb, 6.5 ast, 0.7 stl, 1.0 blk, 4.3 to en 37.9 min de moyenne sur la quinzaine.

Enfin ! Nous avons à priori retrouvé le Nicolas Batum de début de saison qui depuis quelques temps, souffrait d’un orteil et peinait à évoluer à son niveau, notamment à cause d’une adresse au shoot catastrophique. Si le début de sa quinzaine était encore un peu délicat (3 sur 20 au tir, puis mis au repos pour la rencontre suivante), le Français semble définitivement soigné. Il est à 23 sur 45 au tir lors des trois dernières rencontres des Hornets (deux victoires) et sa perf face aux Wizards samedi (26 points, 11 rebonds et 9 passes décisives) pourra être notée comme l’une de ses meilleures sorties de la saison. Au final les statistiques de Batman sur la quinzaine ne reflètent pas réellement l’impact qu’il a à nouveau eu dernièrement. L’équipe de Caroline du Nord aura d’ailleurs besoin d’un grand Nico Batum prochainement. A ce jour, ils se classent en effet 9e à l’Est et pourraient bien se faire chiper définitivement la dernière place qualificative pour les playoffs par Detroit, aujourd’hui 8e. La fin de saison risque donc bien d’être passionnante.

 

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Evan Fournier (ORL) – 3 victoires et 4 défaites – 13.9 pts à 51.6%, 3.0 reb, 2.1 ast, 1.3 stl, 0.0 blk, 1.6 to en 27.9 min de moyenne sur la quinzaine.

Après une période difficile courant janvier, Evan Fournier, redevenu titulaire à Orlando dimanche avec la blessure de Tobias Harris, s’est de nouveau montré décisif. Ses trois dernières sorties laissent d’ailleurs rêveur, notamment grâce aux deux victoires contre les Hawks en back-to-back où l’arrière a cumulé 37 points à 13 sur 25 au tir, 8 rebonds et 5 passes décisives. Ce qui est positif dans cette bonne forme du français, c’est que le Magic gagne maintenant un peu plus. Même si les playoffs paraissent encore très loin, Scott Skiles, en associant Elfrid Payton, Victor Oladipo et Evan Fournier dans son starting-five, pourrait enfin avoir trouvé une rotation qui a du punch pour entourer la pierre angulaire que représente Nikola Vucevic dans la raquette floridienne. Mathématiquement, tout est encore possible et une bonne série du Magic, sublimé par de belles performances de l’ancien poitevin, pourrait permettre aux fans d’Orlando de garder encore un peu d’espoir.

 

 

Satisfaisants

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Ian Mahinmi (IND) – 3 victoires et 0 défaite – 7.7 pts à 50.0%, 4.7 reb, 1.0 ast, 0.0 stl, 1.0 blk, 1.7 to en 25.5 min de moyenne sur la quinzaine.

Depuis le début de l’année 2016, Ian Mahinmi n’est pas le joueur NBA le plus verni. Effectivement le pivot, blessé au talon, à la cheville, puis au dos, a déjà manqué sept matchs depuis le 1er janvier dernier dont quatre sur la quinzaine étudiée. Pire encore, même si cela ne devrait pas trop l’handicaper pour la suite, il s’est pris hier soir, un coup de coude en pleine arcade par Lou Williams, qui lui a valu huit points de suture. Vous comprendrez qu’il est difficile de trouver de la régularité dans ces conditions-là. Pourtant, le français fait ce qu’on attend de lui, apportant une présence aussi bien offensive que défensive dans la peinture de la franchise d’Indiana. En plus, quand il joue, les Pacers gagnent. Cela montre l’importance du Français au sein du dispositif de Frank Vogel et d’une équipe qui, jour après jour, confirme sa future place pour les playoffs.

 

 

Discrets

Tony Parker (SAS) – 6 victoires et 1 défaite – 9.0 pts à 46.7%, 2.6 reb, 5.4 ast , 0.6 stl, 0.0 blk, 2.1 to en 25.8 min de moyenne sur la quinzaine.

En ce moment, les médias parlent beaucoup plus de la vie privée de Tony Parker et de sa participation ou non aux Jeux Olympiques de Rio cet été que de ses performances sur le terrain. Les Spurs cependant continuent à gagner, et le meneur de jeu, même s’il est efficace, se montre plutôt discret. N’ayant dépassé qu’une seule fois la barre des 10 points lors des cinq dernières rencontres, le Français est moins agressif qu’à son habitude. Si cela ne pénalise pas son équipe car Patty Mills est un excellent back-up, TP ne nous a pas souvent habitués à scorer aussi peu. Il faut dire qu’à 33 ans, les jambes se font peut-être un peu lourdes et il n’est pas étonnant de voir son temps de jeu diminué quand l’on connaît son coach Gregg Popovich, coutumier du fait d’économiser ses cadres dans l’attente des playoffs. Rien d’inquiétant donc.

 

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Boris Diaw (SAS) – 6 victoires et 1 défaite – 3.9 pts à 42.3%, 3.6 reb, 2.4 ast, 0.3 stl, 0.1 blk, 0.3 to en 18.3 min de moyenne sur la quinzaine.

On le sait, il est très compliqué d’analyser l’apport de Boris Diaw par une simple vision des chiffres. Reconnu comme un facilitateur, il est évident de reconnaître à quel point l’intérieur est apprécié par Gregg Popovich et est utile dans les succès des Spurs. Pourtant, à l’image de son pote TP, Tea Time ne s’est pas montré aussi en vue qu’à son habitude, ne réalisant aucune grosse performance capable de faire sortir sa quinzaine du lot. Même si son rôle reste toujours le même, Diaw n’a jamais dépassé la barre des 9 points ou des 5 rebonds sur la période étudiée. Si son jeu ne présente toujours qu’aussi peu de déchets, son adresse est-elle un peu en baisse. Là encore, il n’est pas nécessaire d’en faire une montagne, tant les vraies rotations et les vraies stratégies des Spurs ne se dévoileront réellement qu’au mois d’avril.

 

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Joffrey Lauvergne (DEN) – 3 victoires et 2 défaites – 4.6 pts à 40.0%, 3.6 reb, 0.2 ast, 0.2 stl, 0.2 blk, 1.0 to en 14.1 min de moyenne sur la quinzaine.

3 minutes, 19 minutes, 14 minutes, 29 minutes et 5 minutes, des chiffres très irréguliers qui expliquent pourquoi Joffrey Lauvergne a des difficultés à se montrer tous les soirs. Il faut dire qu’au milieu de cette rotation intérieure gargantuesque de ces Nuggets (Lauvergne mais aussi Farid, Arthur, Jokic, Nurkic et Hickson) qui pratiquent souvent le jeu small-ball, il est compliqué de faire sa place. Pourtant, à New York dimanche, avec la blessure de Darrell Arthur, le Français a beaucoup joué et a été très convaincant avec 12 points et 10 rebonds. Persuadé qu’il ne sera pas transféré malgré certaines rumeurs, Lauvergne doit néanmoins attendre la deadline avec impatience car d’ici là, il pourrait bien y avoir un peu de ménage de fait dans leur secteur intérieur de la franchise du Colorado. J.J. Hickson, qui ne joue plus à ce jour, devrait ainsi être le premier à faire ses valises.

 

 

Dans le dur

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Alexis Ajinça (NOP) – 2 victoires et 3 défaites – 2.0 pts à 30.8%, 4.0 reb, 0.4 ast, 0.2 stl, 0.6 blk, 0.8 to en 11.1 min de moyenne sur la quinzaine.

Les quinzaines se suivent et se ressemblent malheureusement pour Alexis Ajinca qui aux Pelicans, n’arrive pas à faire sa place depuis près de deux saisons maintenant. Difficile presque de comprendre pourquoi la franchise de la Nouvelle-Orléans a re-signé le pivot cet été pour quatre ans à 5 millions de dollars la saison, si c’est pour ne pas le faire jouer. Lui aussi doit faire avec un temps de jeu complètement imprévisible. Resté assis sur le banc pendant l’intégralité de la rencontre de samedi, il a ensuite passé 17 minutes sur le terrain lundi. S’il a eu l’occasion de saisir sa chance, son 0 sur 4 au tir durant cette rencontre gagnée face aux Wolves ne va pas en son sens. C’est dommage car derrière Anthony Davis, Omer Asik et Ryan Anderson, Ajinça semble bien avoir le potentiel pour s’imposer en tant que 4e intérieur de l’équipe. Pour l’instant, il n’a pas été capable d’exploiter ses qualités pour arriver à ce minimum attendu. Le Français n’est donc peut-être pas intouchable sur le marché des transferts.

 

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Kevin Séraphin (NYK) – 0 victoire et 5 défaites – 3.6 pts à 52.9%, 1.2 reb, 1.0 ast, 0.0 stl, 0.2 blk, 1.2 to en 9.3 min de moyenne sur la quinzaine.

C’est triste à voir. Déjà en difficulté aux Wizards la saison passée, Kevin Séraphin tombe peu à peu aux oubliettes depuis son arrivée aux Knicks. C’est la première fois en six saisons NBA que le pivot joue aussi peu et le Guyanais peine à trouver de la confiance. S’il a retrouvé un minimum d’adresse au tir, l’intérieur ne paraissait pas assez rude pour Derek Fisher qui attendait sûrement plus de présence en défense ou au rebond. Au vu des résultats catastrophiques des Knicks actuellement, il faut tenter de nouvelles choses. Le changement de coach va donc tout à fait en ce sens. Kurt Rambis utilisera-t-il davantage Kevin Séraphin que son prédécesseur ? Rien de certain, mais les 15 minutes qu’il lui a offertes hier contre les Wizards pour un match correct (8 points à 4 sur 6 au tir, 2 rebonds, 3 passes décisives et 1 contre), sont un signe encourageant. Même si Carmelo Anthony est souvent décalé au poste 4, l’ancien Choletais a largement les qualités requises pour s’imposer en tant que première rotation derrière Robin Lopez et Kristaps Porzingis. A lui de saisir cette opportunité pour relancer sa saison et ainsi remonter un peu dans les rubriques de ce bilan.

 

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Damien Inglis (MIL)0 victoire et 0 défaite – 0.0 pts à 0.0%, 0.0 reb, 0.0 ast, 0.0 stl, 0.0 blk, 0.0 to en 0.0 min de moyenne sur la quinzaine.

Toujours pas grand chose à dire sur Damien Inglis qui n’est définitivement pas dans les plans de Jason Kidd. Pourtant en bonne santé, le joueur n’a jamais été utilisé au cours de cette quinzaine, même lors de fins de matchs où il n’y avait plus rien à espérer. Un nouveau voyage vers la D-League pourrait sans doute être la meilleure chose possible actuellement pour l’ailier des Milwaukee Bucks, mais pour l’instant personne n’en parle. La suite de l’aventure outre-atlantique s’annonce donc grisâtre pour Inglis.

 

 

 A l’infirmerie

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Joakim Noah (CHI) – 29 victoires et 15 défaites – 4.3 pts à 38.3%, 8.8 reb, 3.8 ast, 0.6 stl, 1.0 blk, 1.8 to en 0.0 min de moyenne sur la saison.

Touché à l’épaule, Joakim Noah ne devrait plus jouer cette saison. Son nom a ainsi disparu des rumeurs de transfert et le pivot dans sa dernière année de contrat patientera en toute logique à l’infirmerie des Bulls jusqu’à la fin de la saison, en attendant la free agency.

 

 

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