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La quinzaine tricolore : Axel Toupane entre dans la danse

Toutes les deux semaines basket-infos vous parlera des onze Français qui évoluent à ce jour dans la grande ligue : Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert, Ian Mahinmi, Evan Fournier, Alexis Ajinça, Kevin Séraphin, Nicolas Batum, Joakim Noah, Joffrey Lauvergne et Damien Inglis. Ainsi, dans cette rubrique, vous pourrez régulièrement lire ce que deviennent nos tricolores de l’autre côté de l’Atlantique. L’idée est de revenir sur leur dernière quinzaine, de dégager un MVP sur cette période de deux semaines, tout en évaluant les autres dans une certaine tendance. Bonne lecture !

 

Le MVP

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Nicolas Batum (CHA) – 6 victoires et 1 défaite – 17.1 pts à 44.7%, 5.4 reb, 6.6 ast, 1.3 stl, 1.1 blk, 2.1 to en 37.8 min de moyenne sur la quinzaine.

Avant la défaite de lundi à domicile face aux Mavericks, les Hornets avaient enchaîné sept victoires consécutives, un rush décisif pour non seulement s’assurer une place en playoffs, mais également pour tenter d’y décrocher l’avantage du terrain. Si Kemba Walker s’est imposé en leader de cette équipe de Charlotte, Nicolas Batum en excellant dans son domaine, lui a donné de précieux coups de main. Toujours au-delà de la barre des 10 points au cours de cette quinzaine, l’ancien Manceau a également shooté à une adresse très correcte, tout en continuant à défendre et à distribuer le ballon. Pion essentiel du dispositif de Steve Clifford, l’ailier a également sorti quelques belles performances et nous pourrons nous remémorer de ses 32 points à 12 sur 22 au tir face aux Pacers, comme sa meilleure prestation livrée au cours de la période étudiée.

 

 

En forme

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Evan Fournier (ORL) – 2 victoires et 4 défaites – 19.3 pts à 51.9%, 3.5 reb, 2.8 ast, 1.0 stl, 0.0 blk, 2.0 to en 34.6 min de moyenne sur la quinzaine.

En quête de régularité après des mois de décembre et de janvier décevants, Evan Fournier semble renaître depuis que Scott Skiles l’utilise à nouveau au poste 3. Le transfert de Tobias Harris vers Detroit a donné beaucoup d’espace au Français en attaque et celui-ci s’est largement réconcilié avec son shoot. Montant en puissance sur cette fin de campagne, l’arrière du Magic fournit une intensité remarquable, ce qui lui a valu une belle engueulade avec son adversaire Nikola Jokic hier soir, lors de la grosse prestation à 30 points (11 sur 19 au tir) réalisée par Fournier face à son ancienne équipe de Denver qui connaît bien les tricolores vu qu’à ce jour, Joffrey Lauvergne et Axel Toupane portent le maillot de la franchise du Colorado. Jouant avec beaucoup d’intelligence, l’ancien Poitevin n’était pas loin de décrocher le trophée du MVP de cette quinzaine, mais le bilan d’une équipe d’Orlando beaucoup trop irrégulière a largement joué en sa défaveur.

 

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Ian Mahinmi (IND) – 5 victoires et 2 défaites – 10.0 pts à 51.9%, 7.3 reb, 1.7 ast, 0.7 stl, 1.6 blk, 1.3 to en 27.0 min de moyenne sur la quinzaine.

Les petits pépins physique que Ian Mahinmi a connus en début d’année 2016 semblent désormais oubliés. Devenu titulaire indiscutable dans la raquette d’Indiana le pivot fait exactement ce que l’on attend de lui et mieux encore. Si en effet, il apporte une dimension physique à la défense des Pacers, le Français arrive même aujourd’hui à contribuer en terme de scoring. Très régulier soir après soir, l’ancien Havrais termine à chaque fois ses rencontres avec des statistiques proches de 10 points et 7 rebonds. D’une importance capitale dans les rotations de Frank Vogel, Mahinmi devrait pouvoir regoûter aux playoffs dès la fin de la saison et pourquoi pas aider les siens à réaliser un upset dans une série où tout serait possible face à Toronto, Boston ou Miami. A lui de continuer à fournir de beaux efforts pour espérer atteindre cet objectif sacrément motivant.

 

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Axel Toupane (DEN) – 4 victoires et 3 défaites – 4.3 pts à 33.3%, 0.9 reb, 0.9 ast, 0.6 stl, 0.3 blk, 0.0 to en 13.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Si la saison des Nuggets semble déjà finie vu qu’ils termineront dans le ventre mou de la conférence Ouest et que les playoffs paraissent inaccessibles, Axel Toupane a su saisir sa chance. Ayant signé un, puis deux contrats de dix jours dans la franchise des Rocheuses, l’ancien strasbourgeois pourrait avoir montré exactement ce qu’il fallait pour se laisser une chance de porter le maillot des Nuggets jusqu’à la fin de l’exercice en cours. Très agressif, l’arrière tente beaucoup sa chance et n’a pas forcément une réussite exceptionnelle. Cela dit, il a su appréhender son rôle de dynamiteur de la meilleure des façon apportant de la vitesse, du shoot, de la percussion et du rythme, notamment en défense, malgré un temps de jeu relativement faible. Tous les voyants semblent donc au vert pour imaginer Axel Toupane recevoir une invitation au training camp des Nuggets l’été prochain et ainsi tenter sa chance pour décrocher un contrat garanti. Cependant, vu qu’en NBA les choses peuvent aller très vite, ne sautons pas de joie trop tôt et attendons de voir ce que feront les dirigeants du Colorado la semaine prochaine lorsque l’ultime contrat de dix jours du rookie tricolore arrivera à son terme.

 

 

Satisfaisants

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Rudy Gobert (UTA)4 victoires et 4 défaites – 6.8 pts à 51.9%, 13.0 reb, 1.8 ast, 0.6 stl, 1.3 blk, 1.9 to en 30.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Pour être tout à fait honnête, on attendait mieux du Jazz cette saison. La franchise de Salt Lake City n’a malheureusement pas tenu le rythme qu’elle avait en début de saison, se voyant forcée d’abandonner sa 8e place, synonyme de participation aux playoffs. Même si mathématiquement tout reste encore possible, se qualifier parait compliqué. De son côté, Rudy Gobert semble un poil moins épanoui que ce qu’il a pu l’être un peu plus tôt dans la saison. Toujours très efficace dans son rôle de rebondeur et de dynamiteur défensif, le pivot est trop souvent oublié au sein des schémas offensifs de son équipe. Alors que tout semble être mis en place pour que les arrières brillent à Utah, le Français est fréquemment obligé de se battre au rebond offensif pour toucher des ballons et sa moyenne de points en a forcément pris un coup. Quand l’on voit les qualités dont dispose Rudy Gobert proche du cercle, on se dit que sur cette fin de saison, Quin Snyder est peut-être passé à côté de quelque chose.

 

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Joffrey Lauvergne (DEN) – 5 victoires et 3 défaites – 6.9 pts à 50.0%, 5.4 reb, 0.9 ast, 0.4 stl, 0.1 blk, 0.9 to en 17.0 min de moyenne sur la quinzaine.

Si la quinzaine a plutôt été positive pour les Nuggets, Joffrey Lauvergne a enfin réussi à faire son trou dans la rotation de Mike Malone, obtenant depuis le All-Star Break un temps de jeu régulier permettant d’être très optimiste pour la suite de la carrière de l’intérieur français en NBA. Efficace en sortie de banc, celui qui a vu arriver Axel Toupane à ses côtés il y a quelques jours, se bat chaque soir continuant à jouer malgré une fracture de la paroi du sinus et n’ayant plus manqué une seule rencontre depuis le 30 janvier dernier. Sa belle prestation d’hier soir (11 points et 8 rebonds) face au Magic d’Evan Fournier est à applaudir, tout comme ses 14 points face à Brooklyn en début de quinzaine. A Joffrey Lauvergne désormais de travailler sur son mental, car malgré des qualités certaines, de trop fréquentes absences dues à priori à un manque de concentration, l’empêchent de passer du statut de « satisfaisant » au statut de « en forme ».

 

 

Discrets

Tony Parker (SAS) – 6 victoires et 1 défaite – 6.6 pts à 38.8%, 2.4 reb, 6.0 ast , 0.3 stl, 0.1 blk, 2.0 to en 27.4 min de moyenne sur la quinzaine.

Si ses statistiques sont bien en deçà de ses chiffres habituels, Tony Parker ne peut absolument pas être placé au rang des déceptions, tant les Spurs brillent depuis le début de la saison. TP, comme beaucoup de vétérans texans semblent attendre les playoffs pleins d’impatience, et le fait que le meneur de jeu se soit montré très discret sur cette quinzaine (il n’a atteint la barre des 10 points qu’à deux reprises en sept rencontres) n’a rien d’inquiétant. D’ailleurs, jeudi contre les Bulls, le Français semblait avoir envie de se dégourdir les jambes et avec 20 points et 12 passes décisives, il a porté les siens vers la victoire régalant la totalité de ses coéquipiers, pendant l’intégralité du match. Alors oui, on a beaucoup moins vu Tony Parker qu’habituellement, mais il n’y a absolument pas de quoi tirer la sonnette d’alarme.

 

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Boris Diaw (SAS) – 7 victoires et 1 défaite – 3.5 pts à 46.4%, 1.6 reb, 1.6 ast, 0.5 stl, 0.3 blk, 1.1 to en 13.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Les statistiques de Boris Diaw sont en baisse. Son temps de jeu aussi. Depuis le All-Star Break, Gregg Popovich semble effectivement avoir décidé de faire passer David West devant le capitaine tricolore dans la rotation texane. Très discret du coup, l’ailier-fort peine à afficher de belles perfs chaque soir. Est-ce décevant ? Pas vraiment, car les Spurs gagnent et lorsqu’il est sur le parquet, Diaw remplit son rôle de facilitateur comme il sait le faire, apportant sa patte dans chacun des secteurs du jeu. Est-ce inquiétant ? Peut-être un tout petit peu, car on espère forcément que Babac pourra jouer un rôle important lors des prochains playoffs. Cela dit, on sait à quel pont coach Popovich apprécie la polyvalence et le QI Basket du Français. De plus, ce qui est rassurant pour terminer, c’est que lorsqu’il a eu du temps de jeu, comme ce fut le cas face aux Kings en début de quinzaine, Boris Diaw a su se montrer (11 points à 5 sur 9 au tir), 6 passes décisives, 3 rebonds 2 interceptions et 2 contres. Il ne faut donc pas enterrer Tea Time trop vite, tant il apporte un profil différent de celui de David West au poste 4

 

 

Dans le dur

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Kevin Séraphin (NYK) – 1 victoire et 1 défaite – 2.0 pts à 28.6%, 1.5 reb, 0.0 ast, 0.0 stl, 1.0 blk, 0.5 to en 9.2 min de moyenne sur la quinzaine.

Est-ce que nous approchons de la fin d’une aventure NBA longue de 5 ans pour Kevin Séraphin ? C’est triste à dire, mais il va falloir commencer à y penser. Sa signature chez les Knicks est un flop et le récent changement de coach il y a un mois a encore davantage poussé l’intérieur guyanais au fond de la rotation. Utilisé seulement à deux reprises par Kurt Rambis au cours de cette quinzaine, le pivot a bien essayé de se montrer, sortant les crocs et tentant un maximum de shoots pour rester sur le parquet. Malheureusement, l’adresse n’était pas au rendez-vous et Séraphin a vite retrouvé le bout du banc. Arrivant en fin de contrat cet été, le tricolore des Knicks pourrait avoir des difficultés à trouver une équipe cet été, même si sa chance réside dans le fait que beaucoup son prêts à donner une chance à des intérieurs solides. Cependant, si ce n’est que pour entrer faire des fautes et jouer le garbage time, l’intérieur aurait peut-être tout intérêt à chercher un deal en Europe s’il veut retrouver ne serait-ce qu’un minimum de sensations sur un parquet. A 26 ans, il est plus que jamais temps de rebondir.

 

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Damien Inglis (MIL) – 2 victoires et 1 défaite – 0.7 pts à 50.0%, 0.3 reb, 0.0 ast, 0.3 stl, 0.0 blk, 0.3 to en 2.3 min de moyenne sur la quinzaine.

Prometteur mais pas assez mûr encore pour avoir un vrai rôle dans le système de Jason Kidd, Damien Inglis est néanmoins récemment revenu de la D-League pour montrer à nouveau aux Bucks ce qu’il est capable de faire. A priori, l’ailier a su saisir un minimum sa chance lors des practices car même s’il n’a eu que très peu de minutes (trois, puis une, puis quatre), le Français a foulé le parquet dans chacune des trois dernières rencontres de l’équipe de Milwaukee. C’est ainsi la première fois depuis le tout début de la saison où Inglis trouve du temps de jeu lors de trois matchs consécutifs des Bucks. Même si ses minutes passées sur le terrain sont trop insignifiantes pour évaluer les progrès du joueur, ce dernier semble sur la bonne voie. Il s’ouvre ainsi quelques portes supplémentaires en vue de la saison prochaine et surtout d’une Summer League qui pourrait être décisive concernant l’avenir de l’extérieur guyanais. Il reste donc dans le dur, mais avec quelques opportunités supplémentaires, la suite pourrait être encourageante.

 

 

 A l’infirmerie

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Alexis Ajinça (NOP) – 0 victoire et 1 défaite – 5.0 pts à 40.0%, 0.0 reb, 0.0 ast, 1.0 stl, 1.0 blk, 0.0 to en 6.6 min de moyenne sur la quinzaine.

Blessé au plexus en début de quinzaine, Alexis Ajinça n’a plus pu jouer depuis ce match face aux Rockets durant lequel il avait très bien débuté avec 5 points en 7 minutes. Depuis, le retour s’annonce compliqué. Même si le pivot des Pelicans ne supporte plus d’être sur la touche et qu’il fournit tous les efforts nécessaires pour revenir avant la fin de la saison, rien n’est sûr à ce jour. Pour le moment, Ajinça participe tout doucement à des séances de shoots, mais il peine encore à trouver son souffle et n’a logiquement pas la permission de participer aux entraînements avec contact. Si le temps semble améliorer les choses, nous n’avons pour l’instant aucune certitude de revoir le pivot français sur un parquet d’ici la fin de la saison.

 

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Joakim Noah (CHI) – 29 victoires et 15 défaites – 4.3 pts à 38.3%, 8.8 reb, 3.8 ast, 0.6 stl, 1.0 blk, 1.8 to en 0.0 min de moyenne sur la saison.

Touché à l’épaule, Joakim Noah ne devrait plus jouer cette saison. Il a ainsi survécu à la trade deadline du côté de Chicago et le pivot dans sa dernière année de contrat, patientera en toute logique à l’infirmerie des Bulls jusqu’à la fin de la saison… En attendant la free agency.

 

 

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