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[Interview] LeBron James : « Ça, des fois, ça me frustre un peu »

De passage à New York pour affronter les Nets puis les Knicks en trois jours, le quadruple MVP aura connu la frustration d’une défaite improbable comme la satisfaction d’une victoire méritée, tout en signant des performances individuelles dignes son niveau « playoffs », comme il le dit lui-même. Un décalage à l’image de la saison…

Contre les Knicks, vous avez fait fort, avec notamment ce triple-double, et une agressivité remarquée en fin de match…

J’étais en mode attaque. Je savais qu’il y avait deux gros contreurs en face, donc j’ai essayé de finir en force. On avait besoin de ces paniers dans le quatrième quart temps, alors qu’ils revenaient au score, donc je suis satisfait d’avoir pu les rentrer.

Notez-vous le fait que d’autres joueurs signent des triple-doubles – comme Russell Westbrook – et est-ce une source de motivation personnelle ?

Bien sûr qu’on note quand d’autres joueurs réalisent de grosses perfs. Que ce soit lui, ou un autre, on prend note. Après, je n’ai pas forcément besoin de ce genre d’inspiration. De la part de qui que ce soit d’ailleurs. Je sais ce à quel point je suis important pour cette équipe et ce que l’on essaie d’accomplir. J’ai juste réussit à hausser mon niveau de jeu au bon moment.

Le sentiez-vous venir avant le match ?

Je n’y avais pas forcément pensé avant non. Je suis rentré sur le terrain en me disant avant tout qu’il fallait que je joue mon jeu. Le fait de distribuer et d’impliquer les autres, c’est justement quelque chose que j’applique en permanence. J’ai eu de bons angles, j’ai pu faire les passes qui comptaient et les gars ont rentré leurs tirs. Ça a très certainement été clé pour nous ce soir.

Coach Lue avait l’air satisfait que l’équipe ait rempli des objectifs qu’il avait donnés. Qu’en pensez-vous de votre côté ?

Je pense que c’est super. Coach Lue nous donne toujours deux objectifs à remplir avant les matchs. Ils les écrits sur le tableau et on doit les appliquer. Or là, justement, ça fait deux matchs qu’on les remplit. Ce soir, on a joué contre une équipe physique et on a remplit l’objectif d’être plus physique qu’eux, pour pouvoir marquer plus de points. Et puis on a aussi bien géré la défense en transition, ce qui était un but à atteindre également.

Où situez-vous l’équipe à l’heure actuelle ?

On a encore dix matchs à jouer. On va les utiliser pour travailler, bosser sur la vidéo et se préparer. On doit continuer de développer de bonnes habitudes pour être prêts pour les playoffs.

Comment analysez-vous la défaite à Brooklyn jeudi soir ?

Je ne pense pas qu’on avait assez d’énergie en début de match. On a commencé à vraiment en dépenser dans le troisième quart temps, pour revenir. On y est parvenu, mais derrière on a mal commencé le 4ème quart. Je ne sais pas si c’était un problème d’énergie ou si on a mal abordé la rencontre. Mais c’était certainement moins bien que d’habitude.

Est-ce qu’il aurai fallu forcer un peu plus et moins prendre ce que la défense vous donnait, c’est à dire les tirs ?

J’ai dit aux gars à plusieurs moments dans le match d’aller plus vers le panier. Et je l’ai fait aussi. Mais bon, on est qui on test. A part moi, Kyrie (Irving) et Kevin (Love), il n’y en a pas beaucoup qui peuvent créer dans la peinture. On essaie de pénétrer pour ressortir sur nos shooteurs, qui ont d’ailleurs eu de très bons tirs, mais ils ne sont tout simplement pas rentrés.

Vous-même vous avez activé la gâchette… mais on imagine mal que c’est la défense qui vous a laissé les prendre, si ?

Ce sont des tirs que j’ai voulu prendre. La défense ne m’a rien laissé. Mais peut-être que j’aurai dû en prendre encore plus vu mon pourcentage (11/12). Je le regrette un peu.

L’équipe a vécu tellement de tensions, notamment avec le changement de coach. Prenez-vous autant de plaisir cette année ? Oui, comme chaque fois que j’ai une opportunité d’être sur le parquet. J’aime être avec ces gars aussi. Le reste, je m’en moque un peu. Je n’écoute pas trop ce qui se dit sur nous, je ne lis pas vraiment ce qui s’écrit non plus. Je me concentre seulement sur ce que l’on doit faire entre les lignes du terrain. Du coup ça ne m’atteint pas. Ce qui m’embête parfois, c’est notre effort. L’impression que les gars ne comprennent pas l’opportunité que l’on a. Ça, des fois, ça me frustre un peu. Ce n’est pas tous les ans que tu as une équipe comme celle-là, qui a l’occasion de faire quelque chose de spécial.

Y a-t-il un problème à ce niveau-là ?

Je ne pense pas que l’on ait un problème. Je ne sais pas quel mot je mettrais dessus, mais je dirais que certains ont du mal à comprendre le processus. Et à quel point c’est important. Ce n’est pas juste les victoires et les défaites, c’est notre capacité à faire un pas en avant, puis un autre, puis un autre. Or quand on perd des matchs comme contre Brooklyn, on fait un pas en arrière. En fin de saison, ce n’est vraiment plus possible de faire cela.

Vos perfs individuelles sont-elles une compensation ou une manière d’entraîner les autres ?

Je suis juste beaucoup plus en train de me diriger vers mon mode playoffs surtout. Je me concentre à fond sur ce qu’il y a à faire. Et j’essaie de les emmener avec moi. Généralement, ils s’inspirent de mon énergie et de mon leadership. J’espère que cela va encore être le cas. Je me sens en pleine forme en tout cas. Mon corps est vraiment parfait là. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis un long moment.

Ce mode playoffs auquel vous faites référence, c’est quelque chose que vous appliquez chaque saison au même moment ?

Je crois que j’ai commencé plus tôt cette année. On est passés par pas mal de hauts et de bas. Sûr et en dehors du parquet. Donc je veux juste que les gars comprennent l’importance de ce moment…

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York

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