[Interview] Giannis Antetokounmpo: « Il y a tellement de choses que je veux prendre à LeBron James »

La saison 2015-16 des Milwaukee Bucks a été décevante compte tenu de l’excellent exercice 2014-15, mais il y a toute de même un grosse satisfaction, l’explosion de Giannis Antetokounmpo, notamment en seconde partie de saison. Jason Kidd lui a mis le ballon dans les mains et il a enchaîné les excellentes performances, laissant entrevoir un avenir radieux. Nous avons justement pu discuter avec lui.

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Qu’est-ce qui te vient à l’esprit quand tu repenses à tout ce parcours qui t’as amené en NBA ?

Je me dis que je suis béni d’être ici et d’avoir la chance de jouer avec tous ces grands joueurs. Quand j’étais enfant cela était un rêve de venir jouer ici et aujourd’hui c’est devenu une réalité.

J’ai lu que tu avais eu des problèmes de papiers quand tu étais jeune, est-ce que c’était un problème pour toi dans la vie de tous les jours ?

Oui c’était un problème parce que quand tu n’as pas de papiers, c’est difficile de vivre. C’était dur aussi de se dire que j’étais en quelque sorte une personne en situation illégale, c’est dur de se dire ça. Ça m’a posé aussi des problèmes pour voyager dans d’autres pays. Mais maintenant c’est du passé, c’est une épreuve qui m’a rendu plus fort et qui a construit l’homme que je suis aujourd’hui. Cette épreuve a aussi beaucoup influencé ma personnalité et la façon que j’ai de voir le monde.

Quel est ton premier souvenir NBA, d’avoir regardé un match ou d’avoir lu quelque chose à propos de cette ligue ?

Mon premier souvenir à propos de la NBA c’est d’avoir regardé les finales 2008 entre Kobe Bryant et les Celtics. Après j’ai regardé beaucoup de vidéos d’Allen Iverson aussi.

Du coup, quelles sont tes idoles ?

Mes idoles sont Kobe Bryant, Allen Iverson, Scottie Pippen et Magic Johnson.

Comment juges-tu la saison qui vient de se finir ?

On avait un but avant le début de saison et ce but c’était de faire les playoffs. Malheureusement on ne les a pas atteints mais je pense que cette saison nous a fait grandir, par exemple Jabari Parker qui a bien progressé cette année et qui se sent plus en confiance et plus à l’aise sur le terrain.

Et toi sur le plan personnel, comment juges-tu ta saison ?

Je n’aime pas trop penser à moi. Après c’est vrai que j’ai beaucoup de confiance à l’heure actuelle sur cette fin de saison. Je n’aime pas me jeter des fleurs, mais je pense que j’ai fait une bonne saison.

On a l’impression, que l’on peut diviser ta saison en deux parties. Une première partie de saison bonne mais une seconde partie de saison exceptionnelle avec tous ces « triple doubles ». Y-a-t-il eu comme un déclic au cours de la saison?

Oui, déjà le coach m’a donné l’opportunité de pouvoir plus porter le ballon et juste par cela je me suis senti beaucoup plus à l’aise sur le parquet.

C’est donc un rôle que tu préfères ?

Oui, c’est ce que j’aime, avoir le ballon entre les mains. En plus, je sais que j’ai cette aptitude en moi de « playmaker », donc avoir le ballon dans les mains me permet de faire de grosses actions et c’est ce que j’aime sur le parquet.

Pourtant l’une de tes plus grandes faiblesses dans ton jeu reste ton shoot…

Non, je ne pense pas que mon shoot en lui-même ou la façon que j’ai de tirer soit mon plus gros défaut. Je pense que mon plus gros problème vient du niveau de confiance avec lequel je shoote. C’est différent, et je pense que quand je serai plus confiant dans mon tir, ce ne sera plus une faiblesse pour moi.

Tu as dit que tu aimerais travailler avec LeBron James, si il n’y avait qu’une seule qualité que tu pouvais prendre chez lui, ça serait laquelle ?

Il y a tellement de choses que je veux prendre à LeBron James (Rires). Mais si je ne devais en choisir qu’une, je prendrais son côté « leader ». C’est un joueur qui sait comment parler et conseiller ses coéquipiers, et en c’est quelqu’un qui sait comment gagner. Tu regardes les 5-6 dernières années, LeBron James a toujours été présent en Finale NBA, et ça, être capable de mener son équipe jusqu’en finale comme ça pendant autant d’années, c’est quelque chose d’énorme. C’est un incroyable leader.

Seras-tu présent avec la Grèce au TQO cet été ?

Oui, j’espère, si je suis en bonne santé je devrais y participer.

Est-ce que jouer pour la Grèce, c’est en quelque sorte donner en retour à ce que t’a apporté le pays ?

Non, je joue juste pour moi et ma famille. Par contre je représente la Grèce ici en NBA et avec l’équipe nationale, mais je n’ai pas ce sentiment de donner en retour à la Grèce.

Dernière question, participer aux Jeux Olympiques ça représenterait quoi pour toi ?

Tu sais, depuis que je suis tout petit, je regarde toutes les épreuves des Jeux Olympiques que ça soit l’athlétisme, le football, le basketball, même le water-polo ! C’est le plus grand événement mondial et ça serait juste incroyable de pouvoir en faire partie.

Propos recueillis par Arthur Heuzard à Philadelphie