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[Interview croisée] DeMar DeRozan – Kyle Lowry : « C’est un croqueur ! »

Avec 56 victoires, les Raptors pourraient être considérés comme une équipe d’élite en NBA. Mais leur manque d’expérience en playoffs – avec de cuisantes défaites au premier tour ces dernières saisons – refroidissent certainement les observateurs… Basket Infos donne donc la parole aux premiers intéressés : les leaders Kyle Lowry et DeMar DeRozan.

Note : Ils ne connaissaient pas encore leurs adversaires en playoffs, les Pacers, lorsque ces propos ont été enregistrés.

[Retrouvez ici notre interview de Ian Mahinmi]

Vous avez gagné 56 matchs cette année, avec une conférence Est renforcée. Pourtant, on ne parle pas souvent des Raptors quand on mentionne l’élite de la NBA. Comment l’analysez-vous ?

DeMar DeRozan : Ce n’est pas grave, on ne se soucie pas de la manière dont les autres nous regarde. On sait que l’on est une bonne équipe et on va continuer de le prouver… Disons qu’on n’est pas là par hasard : les chiffres ne mentent pas et on peut dire que l’on a été au niveau des meilleurs toute l’année. On a fait notre boulot, mais là on doit regarder ce que l’on peut mieux faire. C’est surtout les situations de fin de match sur lesquelles on doit travailler. On sait que pendant les playoffs, il y aura des matchs où les 2 dernières minutes vont être cruciales. Donc on doit vraiment bien exécuter. Et bien se placer sur le terrain aussi.

Kyle Lowry : On essaie d’être la meilleure équipe que l’on puisse être pour les playoffs surtout. On sait ce que l’on veut faire. On comprend dans quelle situation on est. On a travaillé très dur pendant l’année et on s’est préparés mentalement et physiquement pour être prêts. On est juste confiants dans le travail que l’on a fait. C’est quelque chose de quotidien, pas quelque chose que l’on vient de commencer.

C’est d’ailleurs aussi le record de victoires pour la franchise…

K. L. : On regardera cela après la saison.

Mais ça veut dire que vous avez bien joué contre de grosses équipes. Est-ce que c’est quelque chose sur lequel vous comptez avant les playoffs, après de grosses déceptions ces 2 dernières saisons (éliminations au premier tour : match 7 contre les Nets et sweep contre les Wizards) ?

K. L. : Pas exactement. Le plus important c’est que l’on soit constants et que l’on puisse reproduire cela sur la durée. On a vraiment travaillé beaucoup cette année pour essayer de garantir cela justement.

D. D. : La vraie différence, c’est l’expérience. On a eu une expérience vraiment difficile l’an dernier… Mais c’est la meilleure façon d’apprendre ! Quand vous passez par des moments vraiment difficiles. On peut dire que cela a été le cas l’an dernier. Cette fois, on sait que l’on doit vraiment faire mieux. Si on reste constants, que l’on donne tout à tout moment, on n’aura pas de problèmes. Je crois d’ailleurs que l’on s’en sort le mieux quand on est dos au mur. Quand vous regardez notre bilan à l’extérieur cette saison par exemple, c’est un bon point.

A titre individuel, DeMar, vous avez passé Vince Carter dans la liste des meilleurs scoreurs de la franchise, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

D. D. : C’est difficile à croire. Honnêtement. C’est quelqu’un que j’ai idolâtré en grandissant. Quelqu’un que j’ai regardé et dont j’ai essayé de m’inspirer. J’ai pu aussi l’affronter en plus. Donc de le passer dans la liste des meilleurs scoreurs aux Raptors, c’est énorme. Il n’y a pas de mots pour l’expliquer.

K. L. : Ça veut dire que c’est un croqueur ! Il shoote trop et il ne passe pas assez le ballon (il éclate de rire) ! Non, c’est un super accomplissement. Je suis sûr que là il est trop concentré sur les playoffs. Mais après la saison c’est quelque chose qu’il pourra apprécier.

DeMarre Carrol revient juste à temps aussi…

K. L. : Son énergie est vraiment au top là. Il est confortable et il fait un énorme boulot pour se réintégrer parfaitement à l’équipe.

D. D. : Il va avoir un rôle super important. Il doit retrouver ses jambes et se réhabituer à notre système. Là, il a dû se réhabituer au rythme, en défense comme en attaque. Mais on sait qu’il va avoir un rôle très important pour nous. On veut qu’il soit au top. C’est énorme qu’il revienne maintenant. C’est le bon moment.

Kyle, on a l’impression que malgré vos performances cette saison, vous êtes loin d’être satisfaits… C’est bien ça ?

Kyle Lowry : On n’est toujours pas satisfait car la saison est loin d’être finie. Il vaut mieux que vous veniez me poser cette question en juin… ou après juin. Ce n’est pas une prédiction, hein ! Mais en tout cas je me pousse pour faire quelque chose de grand. C’est mon ambition dans la vie, être grandiose. Que ce soit en tant que joueur, père ou mari. Avec DeMar, c’est pareil. On se pousse d’ailleurs tous les deux, pendant l’été aussi, pour être vraiment au top. On ne veut pas se décevoir l’un l’autre. Bon, lui, il faut qu’il fasse plus de passes quand même… Non, je déconne, il peut prendre tous les foutus tirs qu’il veut, j’irai au rebond s’il le faut !

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York

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