[Interview] Ian Mahinmi 1/2 : « Je n’ai pas les caméras sur moi »
Si son éclosion fut plutôt discrète, le rôle de titulaire qu’a obtenu Ian Mahinmi aux Pacers lui a permis de passer un cap cette saison. Pour Basket Infos, l’intérieur illumine et explique en détail ce processus, à l’orée des playoffs.
On voit que beaucoup d’équipes ont souffert à l’Est en fin de saison. L’intensité était-elle différente avec une conférence renforcée ?
C’est sûr que c’est plus difficile que les années précédentes. Déjà, les équipes ont vu qu’elles devaient avoir plus de 40 victoires cette année pour pouvoir faire les playoffs. Donc tout le monde avait plus de pression et les matchs devenaient plus difficiles à gagner. Les équipes sont armées pour gagner contre n’importe qui à l’Est en plus, alors ça rend les choses plus difficiles. Tous les matchs sont durs à la fin de la saison. A cette période de l’année, tout le monde est fatigué. Mais c’est pour tout le monde pareil. Même à l’Ouest d’ailleurs.
Pour toi par contre, c’est une année qui t’a permis de te révéler, notamment avec ce nouveau rôle de titulaire…
Avec plus d’opportunités sur le terrain et plus de temps de jeu, déjà, ça te permet de t’exprimer un peu plus et de montrer plus de choses. Donc déjà il y a le fait que je sois plus sur le terrain, et il y a aussi le fait que mes coéquipiers me cherchent. C’est ma quatrième année avec les Pacers, Du coup j’ai vraiment une bonne alchimie. Surtout avec George Hill ou Paul George, qui sont là depuis un bout de temps.
Ce rôle de starter t’a aidé pour la confiance aussi ?
C’est sûr que j’ai commencé la saison avec un capital confiance au maximum. Je pense que cela aussi a apporté sa pierre à l’édifice. Ça a forcément contribué à ce que je fasse une saison solide.
Les coaches disent qu’eux le voient surtout dans le fait que tu cherches même à avoir le ballon désormais…
C’est vrai. Entre la confiance, le rôle de starter et le fait aussi qu’on joue un jeu un peu plus différent, ça a permis cela. On joue un peu plus vite, on joue plus dans des situations que j’aime, où du coup je me montre un peu plus. Et derrière, mes coéquipiers me cherchent aussi. Tout s’est bien compilé et c’est pour cela que j’ai plus le ballon.
C’est clair qu’Indiana a tout changé en attaque, en passant du jeu posé sur demi-terrain à un système plus rapide et fluide. C’est un style offensif qui te convient beaucoup mieux, non ?
Oui, c’est clair que moi j’aime beaucoup plus jouer face au panier. J’ai des situations où je travaille sur mes points forts, je dirai même que je peux en jouer. C’est la vitesse, pouvoir aller à droite où à gauche. Ça facilite mon jeu de pouvoir faire ces choses que moi j’aime particulièrement.
Tu parles de ta possibilité de jouer face au panier, de partir à droite ou à gauche balle en main. Cela fait penser à cette routine de dribbles que tu as depuis quelques années – et qui a changée d’ailleurs…
(Il coupe) Ah bah oui ! On les change un petit peu quand même ! D’année en année, on ne veut pas faire les mêmes exercices. Donc moi et mes coachs on essaie de faire des petits challenges, de trouver des choses un peu différentes et pour moi c’est une façon de m’échauffer qui est assez sympa.
L’explosion de Stephen Curry a attiré l’attention sur ce type d’exercices, mais ce n’est donc pas quelque chose de nouveau pour toi…
Forcément, je n’ai pas les caméras sur moi comme lui ! Mais pour moi, c’est vraiment une bonne manière de s’échauffer. J’aime être au contact du ballon, pouvoir le sentir. Faire main gauche, main droite, ou deux ballons en même temps, il y a quelque chose d’assez unique là-dedans… avant de passer au shoot. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait avant la NBA. En fait, je n’ai commencé cela que lors de ma première année avec Indiana. Au début, je ne le faisais qu’avant les matchs. Maintenant, je fais cela tout le temps.
Propos recueillis par Antoine Bancharel à New York
cool l'interview de Mahinmi. Maintenant il faut interviewer Paul George !!!