[Interview] Steve Clifford : « On n’avait jamais vu Nicolas Batum faire ça en NBA ! »

Pour Basket Infos, l’entraîneur des Charlotte Hornets raconte la décision d’utiliser Nicolas Batum différemment, après l’avoir vu jouer en équipe de France. S’il ne tarit pas d’éloge sur son ailier, il annonce aussi que le meilleur est à venir pour le numéro 5.

Pouvez-vous nous décrire le rôle de Nicolas au sein des Hornets ?

Il y a une part tellement importante de notre attaque qui commence par lui. Il est tellement fort pour s’assurer que le ballon est toujours en mouvement en plus. Vous pouvez le voir dès qu’il n’est pas sur le terrain d’ailleurs : il nous manque ! Quand il est là, il rend le jeu tellement plus facile pour tout le monde. Il a un rôle prépondérant en attaque comme en défense. Quand vos meilleurs joueurs ne sont pas là, il vous manque toujours quelque chose, mais lui fait tellement de choses pour notre équipe que cela se ressent encore plus.

Vous aviez beaucoup de confiance en lui avant le début de la saison. Vous a-t-il aussi surpris ?

Oui ! Mais ce qui est encore plus intéressant dans la manière dont on l’utilise, c’est que c’est Stephen Silas (Fils de Paul Silas), un de nos assistants, qui a regardé des vidéos de ses matchs avec l’équipe de France il y a deux ans, pour la Coupe du monde, quand plusieurs joueurs étaient absents (surtout Tony Parker, ndlr). Or le jeu passait beaucoup plus par lui. Du coup, il est venu me voir en me disant : « regarde : tout ça ce sont des choses qu’il n’a pas encore fait en NBA et que l’on peut utiliser pour nous ». C’est pour cela qu’on le fait beaucoup plus jouer en sortie d’écran, qu’on pose des pick & roll pour lui aussi, qu’il joue même au poste parfois. Tout cela, on ne l’aurait pas vu sans avoir regardé ces vidéos. C’est grâce à Steven, au temps qu’il a pris pour les regarder et voir tous ces aspects de son jeu et nous les montrer. On ne l’avait jamais vu faire ça en NBA !

Pensez-vous que c’est un rôle qui correspond bien mieux à son profil ?

Oh oui ! Je pense que ses prises de décisions sont tellement bonnes, ses capacités et son sens du jeu sont tellement exceptionnels qu’il ne va que progresser. Il a 26 ans je crois (27 depuis le 14 décembre en fait, ndlr), il arrive à peine au meilleur âge pour un basketteur. Il a eu une super année et je pense qu’il va devenir encore meilleur.

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York