Comment un coup de téléphone aurait pu changer le cours des deux dernières décennies NBA
Le 26 juin 1996, le futur All-Star Shareef Abdur-Rahim s’apprête à passer pro après 1 an à Cal (21.1 points et 8.4 rebonds de moyenne). Quelques heures avant d’être choisi en 3ème position par les Vancouver Grizzlies, il écoute un message apparemment anodin sur son répondeur, à l’hôtel…
Quand je suis enfin revenu dans ma chambre, j’ai remarqué une lumière clignotante sur le téléphone de l’hôtel. J’étais dans le rush total. Après avoir fini de m’habiller, j’ai réalisé que je n’avais pas emmené mes chaussettes pour aller avec le costume. Le tailleur qui avait fait le costume avait ajouté une autre paire mais c’était des chaussettes en soie blanche, les mêmes que votre oncle porte avec un short à un pique-nique. Je me souviens aussi ne pas réussir à faire mon nœud de cravate, mais tout le monde était parti, donc j’étais tout seul. J’ai fini par y arriver, c’est fou ce qu’on peut faire sous pression.
J’étais prêt à y aller. Avec environ 30 minutes de retard, mais prêt à être drafté.
Mais avant de quitter ma chambre, il fallait que j’arrête cette lumière clignotante, donc j’ai écouté mes messages. J’étais surpris car le message n’était pas pour moi, il était pour Kobe. Ils avaient dû confondre nos numéros de chambre. À ce moment là, c’était un lycéen qui passait chez les pros. On avait tous les deux participé à l’ABCD camp, mais c’était le seul contact qu’on avait eu jusque-là.
La voix qui parlait était celle d’un GM de la Conférence Est qui avait un choix de draft dans le top 10. La voix disait :’Kobe, je sais que tu ne veux pas qu’on te prenne, mais on pense que tu es notre gars et on va te prendre’.
J’étais pressé, donc je me souviens avoir pensé ‘Bon, je suppose que maintenant je sais où Kobe va aller’. J’ai raccroché le téléphone et je suis passé à autre chose. En fait, je n’ai jamais pensé au message et au fait que l’équipe n’avait au final pas pris Kobe, avant un moment. La journée était tellement floue, le message était vraiment insignifiant à ce moment là. Avec du recul, c’est un assez gros ‘Et si ?’. Et si le GM avait fait ce qu’il avait dit qu’il allait faire ? Et si le téléphone avait sonné dans la chambre de Kobe ? Comment cela aurait-il pu changer ces 2 dernières décennies ?
Ce n’était donc pas un message de la part du GM des Charlotte Hornets, qui ont bel et bien drafté Kobe Bryant (13ème position) dans l’opique de le transférer dans la foulée à Los Angeles en échange de Vlade Divac.