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DeMarre Carroll : la réussite en NBA malgré une grave maladie du foie

DeMarre Carroll n’est encore qu’un senior à l’université de Missouri, où il commence néanmoins à se forger une solide réputation, quand en juillet 2008 il est pris de démangeaisons soudaines tout le long de ses jambes. Il se gratte jusqu’au sang.

À l’époque, sa petite amie pense à une allergie, le couple venant d’acquérir un chien. Un mois plus tard, une prise de sang révèle que ses enzymes hépatiques (du foie) sont très élevées. Finalement, d’autres tests dévoilent que l’actuel Raptor souffre d’une forme rare de maladie du foie.

Son monde s’écroule. Pas encore drafté, il se voit déjà faire une croix sur sa carrière de basketteur et pleure pendant 2 semaines. Il rentre alors chez ses parents à Birmingham (Alabama) et s’en remet aux prières dans l’église locale.

C’est là qu’il faut devenir fort mentalement, sinon vous devenez faible. Je pense que c’est là que j’ai fait un grand pas en avant. Cet incident m’a aidé mentalement, donc tout ce que je traverse maintenant ce n’est rien à côté de ce que j’ai vécu à l’époque.

La prise de médicaments pour réduire les réactions lui permettent d’être drafté en 27ème position en 2009. Et même s’il lui a fallu quelques années, un passage en D-League et 5 équipes pour se faire un nom, il est aujourd’hui l’un des ailiers les plus respectés de la ligue. L’année dernière, Toronto l’a signé pour 4 ans et 60 millions de dollars. C’est aussi en 2015 qu’il crée l’association The Carroll Family Foundation, qui a pour but d’informer les plus jeunes sur les fonctions et l’importance de cet organe et de lever des fonds pour le traitement des maladies du foie chez les enfants.

Je suis en gros le premier joueur NBA qui a joué et qui à ma connaissance a une maladie du foie, donc j’essaie d’en parler.Vous entendez beaucoup parler du coeur et d’autres organes, mais jamais du foie. Je veux vraiment faire savoir au grand public que le foie est également affecté.

Dans sa vie de tous les jours, Carroll, qui suit toujours un traitement, doit se montrer prudent, notamment sur le plan alimentaire. Et il n’est pas à l’abri d’avoir un jour (potentiellement dans 20-25 ans selon les médecins) besoin d’une greffe, même s’il n’a pas eu de démangeaisons depuis longtemps.

J’essaie de ne pas manger des aliments trop gras ou frits. Je ne mange pas beaucoup épicé mais je suis un gars mince, donc ce n’est pas difficile pour moi. La greffe est la seule vraie solution. Mais avec la façon dont la médecine avance aujourd’hui, on ne sait jamais. Donc je dois toujours rester positif, toujours rester en contact avec mes médecins. Et j’essaie de conserver un style de vie sain, d’appréhender la vie au jour le jour.

Son engagement caritatif, Carroll y tient aussi tout particulièrement en raison du décès de son frère aîné, DeLonte, d’une tumeur au cerveau alors qu’il n’avait que 9 ans (Carroll n’avait alors que 5 ans). Sur son bras gauche, un tatouage : « R.I.P DeLonte ».

Dès que je rentre sur le terrain, je dessine un coeur et j’envoie un baiser en me touchant le bras gauche, pour qu’il sache que je ne suis pas le seul à rentrer en jeu, il rentre avec moi. Je sais qu’il aurait voulu que je lance cette fondation, à cause de ce qu’il a traversé, et beaucoup n’en parlent pas. Il avait une tumeur au cerveau, beaucoup d’enfants sont touchés par ça. Donc ma fondation est vraiment orientée autour des enfants, de la pédiatrie.

via NBPA

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