Comment Phil Jackson et Kobe Bryant ont décidé des arrivées de Pau Gasol et Ron Artest aux Lakers
Dans le passionnant dernier épisode de The Phil Jackson Chronicles écrit par son ami Charley Rosen, Phil Jackson nous raconte comment -et après des débuts difficiles-, à son retour aux commandes Lakers en 2005, il a démarré une toute nouvelle relation basée sur la collaboration avec Kobe Bryant. Mais comme en 1999 cette année là démarre par un demande de transfert du Black Mamba… avant que deux joueurs ne viennent changer la donne…
Kobe continuait à avoir des difficultés à jouer avec Shaq. Magic réussissait à s’ajuster à Kareem car ils avaient une relation basée sur le respect mutuel. Mais Kobe était toujours dans le défi. Ensuite Shaq a été transféré, je n’ai pas re-signé avec les Lakers et j’ai écrit un livre. Je n’ai jamais vraiment dit que Kobe était « incoachable ». Ce que j’ai écrit c’est que je ne pouvais plus le coacher. Dans tous les cas, Kobe était toujours sensible à la critique, donc il a été blessé par le livre.
Quand je suis revenu aux Lakers, faire revenir les Lakers au meilleur niveau nous a permis à Kobe et moi de dépasser tout ça. Kwame Brown était notre pivot mais il était très irrégulier et incapable de porter le poids de l’attaque dont nous avions besoin pour réussir. Donc on s’est réunis avec Kobe et on a fait le tour d’une liste d’intérieurs avec qui il pourrait jouer. On ne trouverait rien, et Kobe était très déçu.
Tellement déçu, qu’il n’a rien fait sur les deux dernières semaines du training camp et dit qu’il voulait être transféré. On en a discuté tous les deux, et on a donné à Kobe et son agent la liberté de trouver un transfert qui serait acceptable pour l’équipe. Dans tous les transferts dans lesquels j’ai été impliqué, quand vous transférez un joueur qui dirige l’aiguille, vous n’obtenez jamais de récompense juste. Donc rien n’en est sorti.
Mais ensuite on a eu l’occasion de transférer pour Pau Gasol, Kobe et moi en avons parlé. Gasol n’est peut-être pas un bon rebondeur, et il ne se bat peut-être pas avec ses adversaires au poste bas. Bon, on a fait le transfert, Pau a bien joué et on est allés en Finales, mais les Celtics l’ont physiquement abusé et on a perdu le 7e match.
Après la défaite, Kobe était très calme. On a eu une discussion très logique dans laquelle on a évoqué notre manque d’outils pour gagner. Bien sûr, il était déçu, mais il n’était pas énervé ou inconsolable comme j’ai pu le voir avec certains gars dans des circonstances similaires.
Durant l’offseason, j’ai consulté Kobe à propos d’un autre joueur qu’on avait l’occasion de signer. Ron Artest. Kobe était d’accord, et avec l’aide considérable de Ronnie, on a gagné un autre titre. À ce moment-là, ma relation avec Kobe avait évolué vers la collaboration.