Joffrey Lauvergne : « Je veux apprendre de Russell Westbrook »
J’ai eu une vie étrange pour un enfant.
Son père, Stéphane Lauvergne, en équipe de France de 1989 à 1995 (et professionnel en France pendant 15 ans), joue à Mulhouse lorsque Joffrey Lauvergne (24 ans, 2,11m, 99kg) naît. La famille déménage ensuite en fonction de ses changements de clubs : Levallois, Toulouse et enfin Villeurbanne en 2000, Joffrey a alors 8 ans.
C’est ensuite à son tour de bourlinguer entre l’Élan Chalon, Valence puis Belgrade avant d’être repéré par les scouts NBA. 55e choix de la draft 2013, il est sélectionné par Memphis, qui va immédiatement transférer ses droits aux Denver Nuggets. Il reste un an en Serbie, est nommé capitaine (le premier non-Serbe à avoir cet honneur dans l’histoire du club) puis signe à Khimki en Russie avant de rejoindre le Colorado en février 2015.
En Europe, chaque pays a une culture du basket différente. C’est quelque chose qui m’a aidé à me développer. Surtout quand j’étais en Serbie, ce sont les deux années où j’ai le plus progressé et que je suis devenu le joueur que je suis aujourd’hui.
Son premier match NBA, il le joue contre sa nouvelle équipe, Oklahoma City, le 19 février 2015. 8 points et 3 rebonds. Sur les deux derniers mois de la saison, il va jouer 24 matchs. L’année passée son rôle devient plus important : 59 matchs joués dont 15 en tant que titulaire. Il exploite à fond son faible de temps de jeu (17.6 minutes par match) avec des moyennes de 7.9 points et 4.9 rebonds. Fin août, le Thunder se débarrasse de deux second tours de draft protégés pour l’acquérir.
Il faut rester prêt et continuer à s’entraîner pour rester en forme, car 16 minutes de jeu tous les deux jours ce n’est pas énorme. Il faut s’entraîner de soi-même pour rester en bonne forme. Dès que vous entrez sur le terrain, vous devez vous battre et donner le meilleur de vous-même pour aider votre équipe à gagner.
Désormais, le Français va devoir prouver qu’il a sa place dans le roster d’OKC, et cela se fera durant le training camp. Car à l’intérieur, il y a déjà du beau monde entre Steven Adams, Enes Kanter, Ersan Ilyasova, Domantas Sabonis, Nick Collison et Mitch McGary. Cet été, quand il n’était pas en salle de musculation ou à travailler son jump shot, il a participé à 5 matchs aux JO de Rio avec l’équipe de France (9.4 points et 3.6 rebonds par match), aux côtés de Tony Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum et Rudy Gobert.
Vous pouvez apprendre d’eux juste en étant à leurs côtés, tout comme je veux apprendre de Westbrook, juste en l’observant tous les jours, sa façon de se comporter et d’être compétitif dès qu’il entre sur le terrain. Quand je suis arrivé à l’aéroport, la première chose que j’ai vue c’était le drapeau. C’est fou à quel point les gens aiment le basket ici.
via NBA