Ces objets ou accessoires bannis par la NBA
Le dress code imposé par David Stern après la fameuse bagarre du Palace of Auburn Hills de 2004 a marqué le début d’une nouvelle ère en NBA (fini les baggys et les chaînes à la Allen Iverson, bonjour les costumes cintrés), une nouvelle époque dans laquelle certains objets, vêtements ou accessoires n’avait plus leur place dans la ligue. Le site HighNobietys a fait le tour de tous des 13 « objets » qui ont pu être interdits par la ligue au fil des années.
Air Jordan 1
En 1984, un rookie nommé Michael Jordan des Chicago Bulls défie le monde – encore peu développé – de la sneaker. Le règlement de la ligue est bien clair, chaque joueur doit non seulement porter des chaussures aux couleurs de son équipe, mais aussi des coloris qui s’accordent avec ceux portés par leurs coéquipiers. La « 51 rule » oblige en outre un joueur à porter au moins 51% de blanc sur ses chaussures.
Une règle qui n’a été levée qu’à la fin des années 2000.
C’est comme quand vos parents vous disent que vous ne pouvez pas faire quelque chose quand vous êtes gamin, vous avez envie de le faire. Michael Jordan
Alors que ses coéquipiers portent des chaussures blanches et rouges, Jordan décide d’enfiler, lors de son 6ème match de pré-saison au Madison Square Garden face aux Knicks le 18 octobre, desNike Air Ship noires et rouges. Des couleurs qu’il décrira plus tard en blaguant comme celles du ‘diable’.
La Air Jordan 1 n’est à l’époque pas encore sortie mais en cours de finalisation.
Je voulais être différent. La ligue a dit ‘Bon, on doit arrêter ça’.
Russ Granik, alors vice président de la ligue, envoie un mémo à Nike, histoire de rappeler les règles. La marque va elle en profiter sur le plan marketing en lançant toute une campagne autour des fameuses procédures de la ligue. La paire, alors commercialisée pour 65$, se vend comme des petits pains. Durant la saison, Nike a souvent dit avoir payé 5000$ d’amende par match joué par Jordan Air Jordan 1 noires et rouges aux pieds. Seul problème dans cette anecdote : il n’a jamais porté le modèle en question durant un match officiel. Seulement lors du Dunk Contest 1985.
Athletic Propulsion Lab’s Concept 1
À l’aube de la saison 2010-2011, hors de question pour la NBA d’autoriser l’Athletic Propulsion Lab à permettre à ses joueurs de porter des chaussures qui les aident à sauter plus haut. La ligue juge le concept comme représentant « un avantage injuste » en compétition. L’efficacité du système n’avait pourtant jamais été prouvé.
C’est la meilleure chose qui soit arrivée à notre marque. Ryan Goldston, fondateur d’APL

Les bandeaux à l’envers
Vous vous souvenez peut-être du bandeau au logo à l’envers de Rajon Rondo en 2010 avec les Celtics. La NBA l’avait gentiment prié de remettre son bandeau à l’endroit (il avait décidé d’en faire sa marque de fabrique après que cela soit dans un premier temps arrivé par accident en match) sous peine de sanctions. Le meneur décidera finalement de ne plus mettre du tout de bandeau.

Le masque de LeBron
Lors d’un match contre Oklahoma en 2014, LeBron James se casse le nez en montant au dunk face à Serge Ibaka. Il manque le match suivant face aux Bulls mais est déjà prêt à jouer contre les Knicks dans la foulée. Sur son visage, un masque noir, plus travaillé que celui en simple plastique qu’on avait par exemple l’habitude de voir sur Rip Hamilton à Detroit. Il termine meilleur marqueur du match avec 31 points à 13/19, 4 rebonds et 4 passes en 37 minutes. L’effet « Superman » marche du tonnerre et le Heat se met même à fabriquer des t-shirts à l’effigie du LeBron masqué.
Sauf que la NBA lui demande ensuite de se mettre en conformité avec les règles de la ligue, c’est-à-dire de porter un masque transparent.

La coupe de cheveux « logo »
En 2013, Iman Shumpert, alors aux Knicks, décide d’intégrer un logo adidas à sa dernière coupe de cheveux. Mais selon les règles NBA, le seul logo visible autorisé sur un joueur concerne uniquement les chaussures de ce dernier. Bye bye les trois bandes.

Les do-rags
Popularisé par Allen Iverson, le do-rag a été porté par de nombreux joueurs NBA avant d’être interdit par le dress code de David Stern en 2005.
Ce n’est pas parce que vous mettez un gars dans un costume que ça fait de lui un gars bien. Allen Iverson

Les chaussures de type « Timberland »
Cela peut paraître étonnant, mais les Timberland et tout ce qui y ressemble de près ou de loin a également été une de victimes du dress code imposé par David Stern en 2005. À l’époque il avait déclaré ceci :
Il y a des tenues pour différentes occasions. Il y a celles que vous portez sur le terrain, celles pour le business et celles que vous pourriez porter sur votre temps libre avec vos amis et celles que vous pourriez porter quand vous rentrez chez vous. On change simplement la définition de la tenue que vous portez quand vous êtes dans le business NBA.
Les maillots rétros
Fin des années 90 début des années 2000, les joueurs aiment rendre hommage aux meilleurs joueurs de l’histoire (et dans différents sports) en portant leurs maillots (collection Mitchell & Ness). Là encore, David Stern met son veto, interdiction de porter ces maillots même en dehors du terrain.
Les chaînes et pendentifs
Encore une conséquence du dress code, l’interdiction de porter des chaînes ou autres pendentifs autour du cou. Le 19 octobre 2005, Stephen Jackson se présente avec toute sa collection au cou en signe de protestation. Pour lui, la décision est raciste.
J’ai porté tous mes bijoux aujourd’hui pour que tout le monde sache que je suis énervé. Je porte un costume tous les jours. Je pense qu’on a effectivement besoin d’avoir l’air plus professionnel car c’est un business. Mais c’est autre chose d’attaquer les cultures. Je pense que c’est une décision raciste car beaucoup de gars qui portent des chaînes ont mon âge et sont noirs.
Même Tim Duncan y était allé de sa déclaration :
Je trouve que c’est un ramassis de conneries. Je comprends ce qu’ils veulent faire en interdisant les casquettes, les do-rags et les maillots retros. Mais je ne comprends pas pourquoi aller jusque là. Je trouve ça attardé. Je n’aime pas la direction dans laquelle ils vont, mais je suis qui ?
Les collants
Il n’y a qu’à regarder les joueurs actuels pour se rendre compte que l’interdiction n’a pas duré longtemps. Les collants de compression connaissent un franc succès depuis quelques années (Dwyane Wade avait notamment lancé la mode). Renforcés au genou et sur les cuisses, ils permettent d’encaisser avec plus de confort les éventuels coups reçus en match tout en maintenant les muscles au chaud.
En février 2006, la ligue les a interdit après le All-Star Game (chaque équipe avait reçu un mémo et une ordonnance médicale devait venir justifier l’utilisation d’un collant) avant de se rétracter pour éviter une nouvelle polémique après celle du dress code. La communauté médicale avait définitivement enterré l’interdiction en affirmant que les joueurs bénéficiaient d’une meilleure circulation et d’un meilleur soutien en les portant.
Les t-shirts anti-LeBron
En 2010, LeBron James annonce dans un show télévisé qu’il quitte Cleveland pour Miami et devient l’ennemi public n°1. Selon ESPN, la ligue et les Cavaliers ont voulu s’assurer que la haine des fans ne dépasseraient pas les bornes en ne laissant pas entrer dans leur salle ceux dont les t-shirts manquaient de respect à James ou à des membres de sa famille.
On veut que les gens s’amusent et s’expriment, mais on ne veut pas que cela dépasse les frontières de la décence. Nous n’autoriserons pas de langage obscène ou ce genre de choses. Nous n’aurons aucune tolérance pour ceux qui franchiront ces frontières. Tad Carper, vice président de la communication des Cavaliers
Les casques audio
Que ce soit durant les échauffements, les shootarounds ou dans le vestiaire, la ligue a totalement interdit le port de casque audio (de quelque marque que ce soit) par ses joueurs.
Les bandes « kinesio »
Contrairement aux collants de contention, l’efficacité des bandes dites « kinesio » n’a pas été prouvée. Conçues pour séparer les couches de la peau des athlètes afin de réduire la douleur, on les avait notamment vues sur Derrick Rose en 2012. La NBA n’avait pas tardé à demande au nouveau meneur des Knicks de cesser de les utiliser, avant de finalement autoriser les joueurs à s’en servir à titre expérimental.