Stephen Curry : « Entendre dire que je fais une saison un ton en-dessous, je trouve ça comique »
Après des premiers matchs compliqués en l’absence de Kevin Durant, depuis que Stephen Curry, Draymond Green, Klay Thompson et Andre Iguodala se sont tous reposés (Kevin Durant, blessé au genou, était déjà absent) le 11 mars dernier à San Antonio (défaite), l’équipe reste sur 11 victoires consécutives.
« Le repos est une discussion délicate, car en tant que joueur vous ne voulez jamais penser à prendre un jour de repos. Mais quand vous êtes dans la position dans laquelle nous sommes, vous comprenez à quel point c’est important. Il ne s’agit pas simplement de jouer un match. Se réveiller après une longue série de matchs ou après un road trip et ne pas avoir à se préparer mentalement pour le coup d’envoi de 19h30 ça n’a pas de prix. Physiquement, c’est bon de se reposer les jambes. Mais c’est la préparation mentale d’avant-match qui est fatigante. On sous-estime l’importance de ces 24h.
Adam Silver est à la tête de la ligue et il peut évidemment penser que c’est un problème. Pour moi ça ne l’est pas. On l’a fait une fois cette année. L’année dernière une fois aussi. Un match sur 82. Je ne pense pas qu’il faille s’en inquiéter. Évidemment on déteste manquer les matchs en prime-time sur ABC le samedi, mais hey, le calendrier est tombé comme ça à San Antonio. On peut par contre essayer de mieux réfléchir à la planification de ces matchs pour éviter de se retrouver dans cette position. C’est marrant de comparer les différences entre David Stern et Adam Silver. David Stern a mis une amende de 250 000$ pour des matchs manqués. Adam Silver est plus dans la collaboration, il l’a fait avec un memo. Les coachs le font depuis des années. Et il y a certains gars avec des ego qui parlent du fait de ne pas vouloir rater des matchs et autres »
Et le titre de MVP dans tout ça ?
« Les discussions apparaissent en décembre et si on ne parle pas de vous à ce moment là, c’est très difficile de rattraper le coup, quels que soient vos accomplissements par la suite. Un gars comme Isaiah Thomas, qui pourrait être un des top candidats au titre de MVP pour ce qu’il a fait pour son équipe, première à l’Est actuellement. En décembre il n’était pas dans la discussion. Ça rend la montée encore plus dure que par rapport à des gars comme Russell (Westbrook) et James (Harden) qui font ça depuis le début de l’année. Même chose pour moi l’année dernière et l’année précédente »
L’arrivée de Kevin Durant (25.3 points par match) et la saison « moins impressionnante » des Warriors en 2016-17 a de son côté rapidement éjecté Curry (25.2 points par match) des discussions.
« Les gens qui disaient que je faisais une saison un ton en-dessous, je trouve ça comique. Dire que je ne fais pas une aussi bonne saison parce que je marque 5 points de moyenne en moins ou parce que mon pourcentage est moins bon… Il y a d’autres choses à faire pour essayer d’aider votre équipe à gagner. Cette année m’a appris ça, c’est certain. La hype c’est cool, mais l’important c’est comment vous, vous sentez votre propre jeu. Et je peux me lever tous les jours en me disant que je sais ce que j’essaie d’accomplir, je sais que je vais progresser. J’ai la même approche que l’an dernier, je suis énervé contre moi-même quand je joue mal et je veux continuer quand je joue bien. Juste 5 points de moins par match, on s’en fout » Stephen Curry
En l’absence de Durant, les Warriors semblent avoir retrouvé leurs vieilles habitudes et leur meilleur niveau de la saison (11 victoires consécutives).
« Avec le roster que nous avons et en ajoutant un gars comme KD, il va évidemment y avoir une attaque plus équilibrée. Mon boulot en tant que meneur de cette équipe c’est d’équilibrer tout le talent que nous avons tout en restant dans le même temps agressif dans mon propre jeu. Ce qu’on a réussi à faire ces deux, trois dernières semaines nous ont bien rappelé exactement ce dont on était capable, et ce n’est pas manquer de respect à KD. Quand il sera de retour, nous serons une meilleure équipe. On veut qu’il revienne le plus vite possible. Mais ce qu’on a fait en son absence, et comment j’ai aidé à contribuer à haut niveau, le résultat parle de lui-même » Stephen Curry
via Bleacher Report