Rudy Gobert : « Je ne défends pas sur DeAndre Jordan, je défends sur les Los Angeles Clippers »
Rudy Gobert a accordé une longue interview à ESPN avant les playoffs et le Français y parle bien sûr d’un possible titre de défenseur de l’année (sujet qu’il avait également évoqué ici), mais aussi des chances du Jazz (51-41), de retour en postseason pour la première fois depuis 2012 (défaite 4-0 contre les Spurs au 1er tour), contre les Clippers au 1er tour.
« Évidemment c’est une super récompense, j’adorerais la remporter. Mais en même temps ce n’est pas mon vote. C’est le vote des médias, donc je ne le contrôle pas. J’espère juste que le gars qui a été le défenseur au plus gros impact l’emportera. Si c’est juste, je serai content, peu importe qui ce sera » Rudy Gobert
Doit-on comprendre que si c’est juste… ce sera Gobert ?
« (rires). Il faut étudier beaucoup de choses. Il y a beaucoup de facteurs. Des gars comme Draymond Green font une énorme saison. Draymond est très bon en défense sur plusieurs postes et sur les switchs, mais pour moi, j’impacte les joueurs sur lesquels je ne défends pas, vous comprenez ? Quand je suis là et qu’un arrière a le ballon, je ne suis pas le premier défenseur devant, mais il sait que s’il drive, je vais être là.
Andre Roberson, saison fantastique aussi défensivement, Patrick Beverley, Kawhi Leonard, l’un des meilleurs two-way players en NBA. On le fait chacun différemment mais on impacte grandement la défense de notre équipe. Bien sûr je pense que je devrais être dans la discussion. Je ne veux pas être le gars qui dit ‘Vous ne devriez pas voter pour moi’. Je veux que les gens checkent l’impact, les stats et se fassent leur propre avis. Je ne veux pas être un gars qui lance sa propre campagne. Si c’est juste, c’est juste. Il faut respecter le point de vue de chacun » Rudy Gobert
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Jouer à Salt Lake City ne joue d’ailleurs selon lui clairement pas à son avantage dans ce genre de circonstances.
« Assurément. J’aimerais que ce ne soit pas le cas. Ça fait peut-être le gars qui se plaint, mais non. C’est un fait. Les gens qui votent, ils regardent les matchs qui passent à la télé nationale. Quand vous voyez quelque chose dans les stats et en live, c’est toujours différent. Ce n’est vraiment pas un avantage pour les équipes qui ne jouent pas autant que d’autres à la télé nationale.
Les playoffs sont une super opportunité de permettre au monde de regarder le Utah Jazz. Ils n’ont pas pu trop nous voir en saison régulière, mais c’est une super opportunité pour nous de montrer au monde quelle équipe on peut être. Beaucoup de fans ne regardent que les matchs qui passent à la télé nationale, donc c’est une super opportunité mais ce n’est pas pour ça qu’on joue. On joue pour progresser et gagner des matchs » Rudy Gobert
Face aux Clippers, Gobert fera face à DeAndre Jordan (dont il a dit s’être inspiré pour la pose d’écrans).
« Je ne vois pas vraiment ça comme un challenge individuel. Je ne défends pas sur DeAndre Jordan, je défends sur les Los Angeles Clippers. C’est un jeu à 5 contre 5. Je fais confiance à mes coéquipiers pour être à l’endroit où ils doivent être quand ils doivent l’être. Je serai là moi aussi quand je devrai l’être pour eux. C’est vraiment un concept d’équipe. Mais c’est un très bon joueur, et ça va être un matchup difficile » Rudy Gobert
Le GM de l’équipe Dennis Lindsey a récemment déclaré que Gobert était le « Bill Russell version Utah Jazz », qu’en pense l’intéressé ?
« Ça veut dire qu’ils veulent gagner des matchs. Bill Russell est un des plus grands joueurs de l’histoire. Je n’ai jamais été un grand fan des comparaisons. C’est une époque totalement différente, mais c’est un gars qui a gagné 11 titres. Je ne serais pas fâché si ça m’arrivait » Rudy Gobert
À 24 ans, le n°27 vient de boucler une saison en tant que meilleur contreur de la ligue (2.64 contres par match), deuxième meilleur pourcentage aux tirs en NBA (66.1% de réussite) et 4ème au rebond derrière Jordan avec 12.8 prises par rencontre. Il a également établi son record en carrière au nombre de points inscrits par match (14) et au pourcentage de réussite aux lancers-francs (65.3%, contre 56.9% en 2015-16).
via ESPN