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[Draft NBA 2017] Le profil vidéo complet de Lonzo Ball

A quelques jours de la draft, focus sur un joueur dont on parle énormément, Lonzo Ball, mais la plupart du temps pour parler d’autre chose que de son jeu. Annoncé second choix de la draft par les Lakers, plus les jours passent et plus c’est l’incertitude à son sujet. En attendant jeudi soir pour savoir dans quelle équipe il atterrira, voici de quoi être incollable sur son jeu.

On commence par son arme principale : le jump-shot. Très tôt, sa capacité à tirer depuis littéralement n’importe où sur le terrain et sa volonté de prendre des trois points à foison lui a valu sur ce point des comparaisons avec Stephen Curry.

En plus de shooter de loin et beaucoup, Lonzo Ball le fait avec une superbe efficacité, comme Curry, affichant 41% de réussite à longue distance. Reste à confirmer sur la durée, et à voir si sa mécanique très peu académique ne lui posera pas plus de problèmes que ça dans le futur, mais Ball va débarquer en NBA en étant excellent sur le nouveau tir préféré de tout coach (le trois points) et pourrait faire des dégâts dès sa saison rookie.

Après avoir décortiqué son jump-shot atypique mais efficace, focus sur l’autre aspect de son scoring : le jeu en pénétration.

En l’état, Ball est assez limité pour aller scorer au panier de manière qualitative et quantitative. S’il faut lui reconnaître d’y arriver quand il faut (quelques drives très clutchs cette saison), il n’est pas très abouti dans l’exercice. Autant d’un point de vue technique, que (et surtout) dans son agressivité.

Ball ne cherche tout simplement pas assez à attaquer le cercle. Il fuit clairement le contact, et son très faible total de lancers francs tentés par match (2.7) illustre bien cela.

Bien qu’il peut largement compenser avec du shoot et sa distribution du jeu, il lui faudra tout de même s’améliorer en pénétration pour atteindre un niveau de star en NBA. Ne serait-ce que pour être plus imprévisible, ou être en mesure de prendre à revers un défenseur qui s’attend à ce qu’il dégaine un jump-shot.

 

Troisième volet de son jeu offensif : le jeu de passe et les qualités de distribution de Ball. Pour sa taille (6’6/1m98) bien au-dessus de la moyenne du poste en NBA (autour de 6’3/1m90 en général), et sa capacité à délivrer de bons caviars, il s’est assez logiquement attiré des comparaisons avec d’autres meneurs de grande taille, de Jason Kiddjusqu’à Magic Johnson pour le coté Californien.

En vérité, l’équation est bien plus complexe que ça. UCLA développait un jeu très quadrillé, sans porteur de balle majeur, avec des systèmes basés sur du mouvement constant, du jeu en sortie d’écran et beaucoup de spacing. Aussi, Ball n’a pas eu a être un vrai créateur balle en main, sur Pick & Roll ou sur pénétration. Il l’est peut être mais ne l’a pas montré à UCLA (n’a pas eu la chance de le faire, aussi).

Mis à part cela, Ball demeure un facilitateur de jeu exceptionnel, et c’est précisément cette qualité qui a fait de ce jeu en sortie d’écran un jeu si efficace cette saison (et si peu efficace les saisons d’avant, quand il n’était pas là). Très altruiste, il réalise la passe simple à foison, il distille des passes avec une grande précision et un superbe timing, il régale en transition, etc.

Beaucoup de passes simples donc (à la fois sur jeu posé ou en transition) qui viennent relativiser son très haut total de 7.6 ast/m. Autre facteur important : UCLA jouait très vite (à la Houston Rockets) en multipliant les possessions. Aussi, si l’on ramène à 100 possessions par match, Ball fait moins de passes que Markelle Fultz, Dennis Smith Jr et De’Aaron Fox, tout en commettant plus de turnovers que Fultz et Smith (sur 100 possessions également).

Autant dire que Ball n’a pas montré un énorme génie créatif, ni ne se démarque autant du lot dans sa distribution du jeu que le contexte médiatique ne semble le dire. Cependant, dans le parfait environnement, entouré de scoreurs et avec de bons systèmes de jeu mis en place (aux Lakers par exemple ?), Ball possède plus de certitudes que n’importe qui d’autre dans cette classe de draft, avec une plus-value énorme dans ce rôle de facilitateur qui fluidifie le jeu.

Enfin la défense. Quelques éléments permettent de penser que Ball pourra devenir à terme un splendide défenseur NBA s’il est prêt à travailler ce domaine du jeu à fond : sa taille bien au-dessus de la moyenne du poste, et ses très bons instincts naturels pour voler des ballons, des contres ou gober des rebonds.

En revanche, cela n’arrivera pas tout de suite. Son manque de puissance le handicape, sa posture n’est pas toujours bonne et lui enlève en mobilité latérale, son manque d’envergure de bras qui l’empêche de contester les tirs s’il n’est pas en bonne position, ou encore son indiscipline. Reste à savoir si à l’avenir et dans une ligue encore plus dure et meilleure Ball arrivera à corriger ces défauts pour devenir un excellent défenseur.

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