Harry Giles : « Si vous n’aimez pas le basket, vous ne pouvez pas revenir d’une blessure comme ça »
Lors de sa première année de lycée, Harry Giles (19 ans, 2,08m, 108kg) a mené son équipe de Wesleyan Christian au titre d’État avec des moyennes de 12.5 points et 9.5 rebonds par match sur la saison. Devenu un héros local, il se blesse gravement juste avant le début de sa saison sophomore. Rupture des deux ligaments croisés du genou gauche. Année blanche.
D’un coup, les comparaisons avec Bobby Portis ou Chris Webber (pour ses excellentes mains, sa capacité à finir près du cercle, à se déplacer latéralement avec aisance et sa défense exceptionnelle) paraissent bien loin. La passion a heureusement pris le dessus pour lui durant cette période compliquée.
« J’ai appris la volonté, le dévouement et combien j’aimais le basket. Si vous n’aimez pas le basket, vous ne pouvez pas revenir d’une blessure comme ça. Vous n’abandonnez pas. Vous voulez revenir meilleur qu’avant. Vous devez travailler dur pour revenir au niveau que vous visez » Harry Giles
Un an d’efforts plus tard, il entame sa saison junior. Résultat 30 victoires pour 5 défaites (mais une défaite en finale contre Greensboro) pour ses Trojans et des moyennes de 23.9 points et 12.5 rebonds par match. Il part ensuite pour la prestigieuse Oak Hill Academy en Virginie, avant de se décider dans le choix d’une université. Malheureusement, la poisse des blessures le poursuit et c’est cette fois une rupture du ligament croisé antérieur droit pendant son premier match à Oak Hill qui va cette fois le priver d’une autre année de basket. Dévasté, il a recommencé une nouvelle rééducation, en prenant les jours les uns après les autres et en réalisant encore davantage qu’il faut saisir les opportunités quand elles se présentent.
Il rejoint ensuite les Blue Devils de Duke. Son ami d’enfance Jayson Tatum (il connaît aussi très bien Chris Paul, qui a joué dans sa ville à Winston-Salem avec Wake Forest) l’y rejoint. Le 3 octobre 2016, il annonce qu’il devra subir une troisième opération en trois ans de son genou gauche. Rien d’aussi sérieux mais une absence de 6 semaines à la clé. Il jouera finalement 26 matchs pour 3.9 points et 3.9 rebonds par match. Cela suffira pour être drafté, en 20ème position, par les Sacramento Kings (via un transfert en provenance de Portland).
En Californie, on ne demandera pas à Giles d’être tout de suite performant, mais plutôt de prendre son temps pour revenir à son meilleur niveau tout en apprenant les ficelles du métier.
via Cowbell Kingdom