Ryan Anderson : « il y a des moments où je sais que Chris Paul va me faire la passe et que ça va se terminer en ficelle »
Depuis le début de saison, les Houston Rockets sont en grande forme. L’arrivée de Chris Paul cet été a encore amélioré un effectif déjà très performant et les coéquipiers de James Harden enchaînent les victoires. Mais parmi ceux qui portent le maillot rouge de la ville, un joueur bénéficie particulièrement de l’arrivée de Paul aux manettes : Ryan Anderson. Le stretch four a encore sorti une performance monstrueuse d’efficacité cette nuit dans la victoire des Rockets contre le Jazz (112 à 101) : 23 points à 9/11 aux tirs.
« Nous avons Ryan au poste 4, et il étire très bien le jeu, donc on a de l’espace et on peut driver pour obtenir des trois. C’est comme ça qu’on joue. » James Harden.
Et si ses statistiques actuelles ne sont pas particulièrement brillantes (12,7 points à 47% aux tirs et 42% aux trois points), c’est surtout parce que Chris Paul (auteur de 18 points, 9 rebonds et 13 passes cette nuit), blessé, n’a pas encore pu passer beaucoup de temps sur les parquets. Le constat est simple : quand les deux sont ensembles sur le terrain, défendre devient bien plus compliqué, notamment parce qu’Anderson affiche une adresse diabolique : quand Paul lui fait une passe, l’ailier inscrit 78% de ses trois points (21/27). Un taux de réussite énorme qui ne surprend même pas le shooteur.
« C’est pour ça que je suis là : shooter après que les supers playmakers de notre équipe aient fait le boulot. Avoir Chris Paul sur le terrain ouvre beaucoup le terrain pour moi et mes capacités de shooteurs. J’ai des tirs plus faciles et plus ouverts. Il me fait la passe dès que je suis ouvert, et ça m’aide beaucoup. Il y a des moments comme ça où je sais qu’il va me donner la balle et, quand je l’ai, ça fait ficelle. C’est Chris Paul, un super playmaker. » Ryan Anderson.
Et même au delà du cas personnel d’Anderson, c’est toute l’attaque des Rockets qui carbure puisque les joueurs de Mike D’Antoni ont un offensive rating de 122,3 quand les deux joueurs sont sur le terrain en même temps (c’est à dire que l’équipe marque en moyenne 122,3 points par 100 possessions), contre 110 avec le seul meneur. Pour Paul, la réputation d’Anderson lui permet d’avoir beaucoup plus de liberté sur le terrain.
« Il peut shooter et je peux faire des passes. C’est aussi simple que ça. Même s’il ne les met pas, tout le monde à le League Pass. Il est dans la ligue depuis assez longtemps pour que tout le monde soit capable de savoir ce qu’il peut faire. Donc même quand ses shoots ne rentrent pas, sa valeur pour notre équipe est énorme. Ils doivent quand même continuer de défendre sur lui. Quand Ryan attend derrière les trois points, son défenseur ne peut pas venir en aide parce qu’il sait qu’il dégaine vite. » Chris Paul.
Le projet qu’avait Mike D’Antoni en tête au moment du recrutement de Chris Paul prend petit à petit forme. Et c’est plutôt séduisant.