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Qualifs Euro 2019 : Les Bleues sans trembler ni transpirer

Après le faux pas en Slovénie ce weekend, les bleues ont logiquement réagi à Brest face à la Finlande. Elles n’ont pas fait de détail en écrasant les Scandinaves 90-40.

Peu perturbées par les transitions musicales biniou – Wu-tang de la Brest Arena, les Françaises entament le match avec application. Le duo Marine Johannes- Sandrine Gruda inflige une véritable leçon de pick’n’pop à la défense finlandaise, mais la sortie prématurée de l’arrière de Bourges pour deux fautes trop rapides endigue soudainement la circulation du ballon. Bien mise sous pression par Lahtinen, Olivia Epoupa peine à trouver ses partenaires et le jeu perd en spontanéité. Valérie Garnier décide alors de lancer une terrifiante hydre à trois têtes Gruda-Helena CiakDiandra Tchatchouang, mettant ainsi à la peine les visiteuses qui n’ont clairement pas la taille suffisante pour lutter. Awak Kuier est ainsi contrainte de disputer quasiment tout le quart-temps, sans pour autant stopper l’hémorragie. Sans solutions en défense comme en attaque, les Finlandaises pointent déjà à -14 à la fin du premier quart (22-8).

Mais que serait l’équipe de France sans ses habituelles sautes de concentration ? Deux mésententes Epoupa-Tchatchouang et une Alexia Chartereau trop tendre en défense (deux rebonds offensifs et deux paniers sous le cercle concédés) permettent aux Finlandaises d’espérer un écart clément. Malheureusement pour elles, le talent de Sandrine Gruda et de rares fulgurances de Marine Johannes suffisent à faire enfler le score. Les troupes de Valérie Garnier s’appuient sur leurs points forts et insistent à l’intérieur, si bien qu’à la mi-temps, la messe et déjà dite (44-23). Valérie Garnier offre à la native de Brest Marième Badiane l’ovation du public local tandis que Gruda rejoint le banc avec déjà 17 points au compteur (8/9 aux tirs).

Quitte à disputer jusqu’au bout un match déjà plié, autant que cela serve : la France repart avec la ferme intention de chercher des tirs extérieurs trop rarement trouvés face à la Slovénie samedi dernier, et c’est bien entendu Johannes qui se prête au rôle d’artificière, chacun de ses stepbacks faisant rugir de plaisir un public brestois qui n’en demandait pas tant. La Berruyère règne sur le parquet et régale spectateurs comme coéquipières d’un festival de passes aveugles, chargeant sévèrement une valise déjà bien lourde pour des Finlandaises qui ne parviennent absolument pas à se faufiler jusqu’au panier. Seul un bon passage à la mène de Sara Mejedi permet aux visiteuses de marquer quelques rares points face à une défense complètement hermétique.

Un dernier quart-temps anecdotique permettra à Gruda d’obtenir 27 points et une ovation fichtrement méritée, avant que ses coéquipières ne récitent leurs gammes à trois points. Le score final est sans appel, 90-40

La France aura donc écrasé sans trembler un adversaire très largement inférieur, s’appuyant assez logiquement sur ses forces habituelles —scoring intérieur, défense sur transition— avant de profiter des deux derniers quarts pour travailler ce qu’il reste à développer —scoring extérieur, rebond. Ces fenêtres internationales ne laissant que peu de temps à la préparation, on en vient presque à regretter que le calendrier n’ait pas offert à Valérie Garnier ce match en guise de répétition avant de jouer la Slovénie, là où les seules forces de l’équipe de France s’étaient avérées trop juste. Certaines joueuses comme Chartereau ou Epoupa paraissent encore se chercher, mais l’équipe de France a au moins prouvé au cours de ces deux matches de qualification qu’elle pouvait compter sur ses leaders. De bon augure pour la suite.

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