Frank Ntilikina : « Nous ne perdons jamais, nous apprenons »
Mardi soir, le Français Frank Ntilikina et Emmanuel Mudiay étaient alignés ensemble sur le backcourt new yorkais dès le début du match pour la première fois de leur carrière. Une expérimentation pas franchement concluante puisque les joueurs de Big Apple ont pris le bouillon face à Portland (111 à 87) et que les deux meneurs n’ont pas brillé. Mudiay a continué sa reconversion de maçon, signant un joli 1/9 aux tirs et perdant six ballons.
« Je ne réfléchis pas trop sur le terrain, mais je suis indécis. Lance Thomas et moi, nous avons eu une discussion et il avait raison sur ce point là, l’indécision. Je ne sais pas trop quand prendre mes shoots, quand ne pas les prendre, quand passer la balle. Si je drive le long de la ligne de touche, est-ce que quelqu’un va couper ? Je dois être sur la même longueur d’onde que les autres. C’est un peu cliché de dire ça mais j’essaie de trouver une solution. C’est mon septième match ici, je n’essaie pas de trouver des excuses, mais de m’adapter. Nous n’avons pas encore joué beaucoup de matchs ensemble. » Emmanuel Mudiay.
Ntilikina n’a pas fait franchement mieux en attaque avec 6 points à 2/7. Mais pour le Français, ce genre de performance n’est pas un problème tant qu’ils en tirent des leçons.
« Nous devons être dans le bon état d’esprit en tant que joueurs : Soit nous gagnons soit nous apprenons. Nous ne perdons jamais, des soirées comme ça nous permettent de beaucoup apprendre. La difficulté rend les gens meilleurs dans la vie mais aussi sur le terrain. Pour atteindre notre plein potentiel, il faut traverser ce genre d’événements. » Frank Ntilikina.
Et pas question non plus de casser du sucre sur le dos de son coéquipier de backcourt.
« Notre état d’esprit, c’est que nous sommes tous dans le même bateau. Quand on voit qu’un gars a du mal, on est derrière lui. » Frank Ntilikina.
En étant titularisé aux côtés de Mudiay, Ntilikina ne joue plus meneur mais arrière.
« C’est un poste différent. J’essaie d’apprendre, d’être le meilleur joueur possible. Avoir ce genre de challenge est très amusant pour moi. Je sais que je vais apprendre de cette situation. Je travaille beaucoup pour exploiter tout mon potentiel, et je sais que ça viendra. J’essaie juste de tirer quelque chose de mon positionnement en tant qu’arrière et je suis excité de voir ce que ça m’apportera. » Frank Ntilikina.
Un discours qui devrait plaire à son coach Jeff Hornacek, puisque c’est exactement ce qu’il attend de son frenchie.
« J’espère que jouer contre les meilleurs ne leur feront pas perdre confiance. Ça fait partie du développement de ces gars, il faut qu’ils arrivent à le gérer, c’est difficile pour tout le monde. Mais quand on est face à une telle adversité et que l’on ne joue pas bien, c’est important de savoir comment s’en sortir. » Jeff Hornacek.
Si Frank Ntilikina est performant en défense cette saison, il a plus de mal en attaque, affichant 5,5 points, 2,1 rebonds et 3,1 passes de moyenne, le tout à des pourcentages assez mauvais (36% aux tirs dont 32% à trois points).