J.J. Redick : « Le public m’a donné la chair de poule »
En 4 ans, les 76ers ont vécu la pire période pour une équipe dans l’histoire de la NBA en cumulant un nombre incalculable de défaites. Aujourd’hui, ils ont terminé 3e de la conférence Est et se sont imposés pour leur premier match en playoffs depuis 2012, face à Miami. La série de 26 défaites consécutives connue en 2015 semble désormais loin.
Perdre vous fatigue, il faut savoir combattre contre ça. Quelle qu’en soit la raison, j’ai réussi à me retrouver en paix avec ce que l’on a fait depuis que j’ai eu le job. Nous avons essayé de rester stables à travers tout ça. Et je pense que je le fais toujours, je pense vraiment ça ! Il faut avoir une vision des choses et une vocation, mais nous voulons plus ! Nous essayons de développer quelque chose de façon ultime pour remporter un titre ! » Brett Brown
Hier face au Heat, ce sont des Sixers transcendés par la foule, qui ont réussi à accélérer le rythme tout en prenant feu à 3-points (18 sur 28 derrière l’arc). Jamais le Heat n’avait encaissé 130 points dans un match de playoffs. De leur côté, les 76ers n’en avaient pas scoré autant en postseason depuis 1986. J.J. Redick revient sur cet énorme coup de chaud que les 76ers ont connu, notamment en 2e mi-temps.
Le public m’a donné la chair de poule. Mais écoutez, ce n’est qu’un match dans une série. En tant que basketteur, vous rêvez de ces moments. Quand vous êtes dans la deuxième mi-temps d’un match de playoffs, votre équipe fait un run, vous faites des stops, vos 3-points rentrent. Le public vous énergise, vous pousse… C’était incroyable ! Ils sont comme ça depuis le début de l’année et on parlait de ce qu’ils allaient apporter en playoffs. Ils ont fait ce qu’il fallait, pas de surprise ! » J.J. Redick
On l’a vu, le Heat fort de sa défense collective, aime ralentir le jeu et imposer son rythme lent à l’équipe adverse. Hier soir, ce sont eux qui durent supporter le tempo de leurs opposants. En seconde mi-temps, lorsque son équipe peinait encore à faire la différence, Brett Brown décidé d’intégrer Ersan Ilyasova dans le 5 de départ en lieu et place d’Amir Johnson, ceci dans l’idée de créer plus d’espaces pour obliger la défense du Heat à sortir d’une raquette qu’elle avait bien bouchée en première période. Cette décision fut un succès ! Bien soutenu par son ancien coéquipier aux Hawks, Marco Belinelli (25 points à 9 sur 17 au tir dont 4 sur 7 à 3-points), le Turc a cumulé 17 points à 7 sur 15 au tir dont 3 sur 4 derrière l’arc, mais aussi 14 rebonds. En signant ces deux joueurs après la deadline, les 76ers se sont créés l’un des meilleurs bancs de leur conférence. Ajoutez à cela le retour de Markelle Fultz et vous obtenez une second-unit polyvalente tout à fait capable de créer du spacing pour ses shooteurs.
Tout tourne autour de l’idée d’être au bon endroit au bon moment. Avec la façon dont l’équipe joue, Marco et moi sommes des fits parfaits pour le système. Quand vous regardez le vestiaire et que vous voyez les gars que nous avons et le retour prochain de Joel (Embiid), on se dit que le ciel est la limite pour nous ! » Ersan Ilyasova
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Ben Simmons, de son côté, pour son premier match de playoffs en carrière, est passé à deux doigts du triple-double, cumulant 17 points, 14 passes décisives et 9 rebonds. Le rookie qui a été questionné sur ces impressions quant à cette première expérience, semble garder la tête sur les épaules et ne pas se laisser gagner par l’euphorie du match 1.
Je suis prêt à jouer le prochain match. Je me sens bien mais je ne suis pas satisfait donc j’attends le prochain match. Quand vous jouez une équipe comme le Heat, vous devez arriver sur le terrain et vous concentrer tout au long du match. Vous ne pouvez pas vous relâcher. C’est la plus grosse différence que j’ai remarquée dans ce match par rapport à ce qu’on a connu en saison régulière. Après, il faut noter aussi que le public était incroyable. Ils nous ont poussé tout au long du match et l’atmosphère était insensée. Philly a certains des meilleurs fans en NBA en terme de sport et vous pouvez définitivement le voir ! » Ben Simmons
Au vu de ce public, il sera bien difficile de remporter une victoire sur le parquet des 76ers et le coaching staff floridien ferait mieux de trouver des solutions pour la prochaine confrontation. Dans cette rencontre, Erik Spoelstra a décide de ne faire jouer Hassan Whiteside que 12 minutes pour tenter de répondre aux matchups imposés par les 76ers. Sa stratégie a clairement pris l’eau et il y aura forcément des ajustements à mettre en place pour le match 2. Aux 76ers maintenant, qui pourraient voir le retour de Joel Embiid lundi soir, de continuer sur le même rythme s’ils veulent s’offrir une demi-finale de conférence.
Via ESPN et NBA TV