Steve Kerr : « Parfois, la meilleure chose à faire quand un shooteur a un jour sans c’est de ne pas shooter »
Les Warriors ont avec Stephen Curry et Klay Thompson deux des meilleurs shooteurs de la NBA, si ce ne sont les meilleurs. Mais même eux, parfois, peuvent traverser des jours sans. Pour sortir de ses mauvaises passes, Curry va voir Bruce Fraser, un membre du staff des Dubs, et les deux hommes discutent pour savoir quels exercices de tir au sein du « Menu » qu’ils ont inventé devraient permettre au meneur de retrouver la mire
« On collabore, c’est comme aller au restaurant avec votre femme. Nous avons différents restaurants, différents menus… On a beaucoup de choses sur lesquelles on peut compter et c’est généralement basé sur les besoins d’un jour. De quoi Steph a-t-il besoin aujourd’hui ? Le Menu a plein de plats différents et créatifs qui permettent de créer l’entrainement que l’on veut. Des fois, on va en faire tout un menu, parfois on va prendre juste un plat principal. Je m’amuse beaucoup avec ça. Il y a une raison pour chaque exercice, ça dépend comment il loupe ses tirs, s’il loupe ses tirs. Ça ne lui arrive pas souvent. Ce n’est pas juste basé sur « Oh, tu n’arrives pas à marquer ? » Je lui demande s’il rate parce qu’il est mal équilibré, parce qu’il ne place pas bien son corps… Ils sont humains, ils vont louper parfois. » Bruce Fraser.
Lors de ces séances, Fraser explique que Curry fait 99% de la séance et que lui se contente d’amener ce petit pourcent qui manque.
« C’est une histoire de sensation. On surveille son niveau de fatigue pendant la saison parce qu’il y a des moments où on a plus de repos et on peut y aller un peu plus fort sur les entrainements. Pendant les back-to-backs évidemment ce n’est pas le cas. Moi et Bruce on a monté ce qu’on appelle « Le Menu ». J’arrive sur le terrain, j’ouvre le menu fictif, je regarde la liste et je regarde le type d’entrainement dont j’ai besoin. Souvent, il a en tête une échelle qui va de 1 à 10, il y a des workouts de type 2, 4, 6, 8… On s’organise comment ça. Il a certains entrainement que j’aime bien et dont je sais qu’ils vont m’aider dans certains aspects du jeu. Mais j’aime beaucoup cette manière de fonctionner parce que c’est imprévisible et on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre chaque jour. » Stephen Curry.
Klay Thompson, qui a connu un très mauvais game 2, a lui une technique totalement différente pour retrouver la forme. Après une mauvaise performance, le deuxième Splash Bro va s’adonner à une séance de tirs supplémentaire toute simple pour retrouver le chemin du panier ainsi que la confiance. Et ça ne prend en général pas bien longtemps.
« Je ne vais jamais douter de moi-même quand je vais tirer. Je m’implique trop pour ça. Je sais ce qu’il coûte d’être bon aux tirs. » Klay Thompson.
Pour Chris Webber, le système de Steve Kerr aide aussi ses joueurs à être dans les meilleurs conditions possibles.
« Savoir où on aura ses shoots, comment on les aura et savoir que l’on aura la liberté de les prendre est important. Mais tout ça arrive grâce au travail qu’ils font et aux shoots qu’ils prennent quand personne ne regarde. » Chris Webber.
Le coach des Warriors était lui aussi réputé pour être un sniper derrière l’arc (45% en carrière) et il sait très bien comment marchent les shooteurs.
« Parfois, la meilleure chose à faire quand on a un jour sans c’est de ne pas shooter. Et il faut sentir ça, en tant que joueur quand on est dans la ligue depuis quelques années on le sait. On commence à comprendre « OK, je suis peut-être un peu fatigué donc je vais aller promener mon chien dans le parc et profiter du soleil ». Ou bien jouer au golf d’ailleurs. Ou alors il y a un problème dans la mécanique de tir et là il faut aller à la salle et se dire « Il faut que je trouve d’où ça vient ». En tant que joueur, plus on a passé de temps en NBA plus c’est facile de trouver la bonne approche. » Steve Kerr.
Les Warriors mènent pour l’instant 2 à 0 dans leur série face aux Pelicans et le Game 3 est prévu ce vendredi.