David Fizdale désormais coach des Knicks, est toujours le protégé de Pat Riley et Erik Spoelstra

Ron Rothstein est un assistant bien connu en NBA, notamment du côté de Miami où entre 2004 et 2014, il a remporté 3 titres. Voici pourquoi, le tacticien est très bien placé pour parler de David Fizdale, aujourd’hui coach des Knicks, qui à l’époque était également assistant du côté de South Beach. Il se rappelle qu’à l’époque du big three (LeBron James, Chris Bosh, Dwyane Wade), un joueur important dont il ne dira pas le nom s’était agacé contre l’une des décision de Fizdale. Celui-ci ne s’était palors pas laissé faire :

« Je te laisserai jouer quand tu me laisseras coacher ! » David Fizdale

Au temps-mort suivant, le joueur est venu le voir et s’est excusé. Il a dit à Fizdale qu’il avait raison, et qu’ils devaient maintenant passer à autre chose. Ce genre d’incident arrive plus souvent qu’on le croit et l’assistant savait les gérait, même s’il n’avait pas une énorme expérience à 34 ans, sur les bancs NBA. C’est sûrement ce caractère développé dans l’atmosphère inculquée par Pat Riley qui lui a permis de trouver un poste de head coach à Memphis dès 2016.

“Miami a eu une influence énorme sur moi et sur ma construction. Mais ces choses ne comptent pas si le moule ne s’adapte pas à la personnalité de l’équipe et de la franchise. » David Fizdale

Et effectivement, il n’oubliera jamais la franchise de Miami. C’est d’ailleurs vers Pat Riley et Erik Spoelstra qu’il s’est tourné pour avoir des conseils des son licenciement des Grizzlies en novembre 2017. Ces trois hommes ont toujours été proches, et quand en 2009, Spoelstra, Philippino-Américain, a enfin pu organiser un camp de basket aux Philippines, Fizdale fut le premier à se porter volontaire pour le rejoindre. Spoelstra explique à son tour comment Fizdale était impliqué dans la franchise.

“Quand on travaille en salle vidéo pour le Miami Heat, pour Pat Riley, on sait qu’on va y passer de longues heures. Il ne clignait jamais des yeux. Cela faisait peur aux gens au fil des années. Les gens qui veulent se lancer dans ce business et commencent dans la salle vidéo, tombent comme des mouches d’habitude. C’est quelque chose de contraignant, mais il était ok avec tout ça. Il a une éthique de travail formidable. Il avait une vraie soif d’apprendre.” Erik Spoelstra

Steve Mills président des Knicks, s’est ainsi logiquement tourné vers Pat Riley avant de signer David Fizdale en tant que head coach. Il l’a d’abord questionné sur ce qu’il croyait que Fizdale avait appris pendant son temps à Miami, puis à Memphis, et après avoir été licencié. Riley a visiblement fait preuve de perspicacité car il n’a pas hésité à évoquer ce qui s’était mal passé pour Fizdale à Memphis et comment, malgré les désaccords qu’il y a eus avec Marc Gasol, il pouvait s’investir dans un nouveau poste.

“Pat Riley était très ouvert lors de ces conversations à propos de David Fizdale. Cela nous a donné beaucoup de confiance. Nous étions contents qu’il ait appris de cette expérience.” Steve Mills

Les Knicks n’ont même pas eu besoin d’aller voir Erik Spoelstra qui explique lui-même que ce n’était pas la peine.

“Après avoir parlé à Pat, tu n’as plus besoin de me parler. Tu parles au parrain et il te donne son accord, tu n’as besoin de parler à personne d’autre. Cesse toutes les autres interviews. Parle juste au mec à qui tu as besoin de parler !” Erik Spoelstra

Alors que l’on aurait pu s’imaginer que Riley ne soit pas forcément pour que son protégé signe aux Knicks, que lui-même avait quittés de façon abrupte en 1995, c’est finalement tout le contraire qui s’est passé.

“Personne n’était plus heureux que lui lorsqu’il a eu la nouvelle. Voir un des ses gars revenir sur les bancs et accepter ce challenge, je suis sur qu’il est assez fier !” David Fizdale

C’est sûrement par sa créativité que Fizdale a pu se faire tant aimer du staff du Heat. C’est également ce qui a plu à Steve Mills. Erik Spoelstra se rappelle une nouvelle fois de l’époque où il collaborait avec le néo-head coach new yorkais.

“Il pense différemment des autres. Il y avait toujours deux ou trois choses qu’il suggérait chaque jour dans mon bureau. Je lui répondais que c’était les choses les plus ridicules que je n’avais jamais entendues. Je lui disais de faire sortir ces idées de mon bureau. Puis, après deux ou trois heures, une de ses idées me travaillait, puis je le rappelais le lendemain : ‘Ok ce n’est pas la chose la plus stupide du monde mais c’est quand même très bête !’. Au fur et à mesure, je commençais à penser différemment : ‘Et si ça pouvait être ça ?’. C’est ça que j’adore chez Fiz : ses idées constantes et son esprit créatif !”

Après l’échec de Phil Jackson, obnubilé par son attaque en triangle aux Knicks, et celui de Jeff Hornacek, il est temps de tester de nouvelles choses à Big Apple, et David Fizdale semble finalement être le mieux placé pour apporter ses nouvelles idées !

Via The Athletic